Les usagés en danger de mort
L’immeuble CCIA, au Plateau est aujourd’hui un danger permanent. Et pourtant cela n’émeut personne. Même pas les ministres qui ont leur cabinet dans cet immeuble. Explication.
« On meurt à petit feu, la chaleur tue les occupants du CCIA » tel est le cri de cœur et de désespoir des personnes que nous avons rencontrées dans les différents services logés dans le Centre Commercial International d’Abidjan(CCIA). Devant cette situation, les agents du ministère de l’industrie ont observé trois jours de grève pour dénoncer leur condition difficile de travail. La climatisation centrale de l’immeuble est défaillante. « Dès que vous sortez de l’ascenseur, si vous avez eu la chance d’en avoir, c’est une chaleur suffocante qui vous accueille. Si vous voulez prendre les escaliers par manque d’ascenseur, alors là, c’est un parcours du combat. Dans la mesure où les escaliers ne sont pas du tout éclairés. A cause de la forte chaleur, les agents ouvrent les bureaux pour travailler. », expliquent en chœur un fonctionnaire et un agent de sécurité rencontrés dans le hall de l’immeuble.
Deux poids deux mesures
L’immeuble abrite, pourtant trois cabinets ministériels à savoir l’industrie, le commerce et les pme. Ne pouvant certainement pas supporter la chaleur comme les autres usagers de l’immeuble, les ministres ont fait installer des splits sur les paliers abritant leur cabinet, pour avoir de l’air conditionné. Cette situation a aggravé la souffrance des autres locataires de l’immeuble. De fait, la respiration devient difficile sur les autres compartiments. En un mot comme en mille, la situation est insupportable. Pis, de l’avis des médecins, elle peut être source de plusieurs maladies. Dès lors, on comprend combien de fois les agents desdits ministères sont exposés. Ceux-là même qui travaillent depuis des années dans de telles conditions. Selon des experts de la protection civile, les splits sont des causes d’incendie, au CCIA. Ce qui signifie qu’à tout moment, même si on ne le souhaite pas, l’immeuble n’est pas à l’abri d’un quelconque incendie. Et si, jamais cela advenait, les secours auront des difficultés pour évacuer les occupants. Parce que les splittes ont été installés derrières les portes qui mènent aux escaliers.Les occupants qui pensaient que la présence des ministres dans l’immeuble allait changer leur condition de travail. Mais que non ! La présence de trois cabinets ministériels dans l’immeuble n’a pas fait évoluer les choses dans le bon sens. Car les autres occupants du CCIA sont livrés à eux- mêmes. La climatisation centrale de l’immeuble n’est pas réhabilitée. Mettre des splits et autres climatiseurs individuels est dangereux pour l’immeuble et ses occupants. Le rapport de l’ONPC jeté aux calendes grecques On se souvient encore comme si c’était hier, l’Office National de la Protection Civile( ONPC) avait attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’état de délabrement très avancé de l’immeuble CCIA. Et C’était après une visite d’inspection. Le rapport est sans ambages. La commission nationale de sécurité de l’ONPC a retenu que les installations techniques sont dans un état délabrement très avancé, sol crasseux, escaliers non éclairés, blocs autonomes absents ou non fonctionnels, inexistence d’extincteurs, ascenseurs vétustes, couloirs encombrés par des objets de toutes sortes, salles techniques transformées en dépôt d’ordures, des portes coupe feu non fonctionnels ou inexistants, des modifications anarchiques méprisant des conditions de sécurité. Selon des sources proches de l’office, la réhabilitation du bâtiment annoncé depuis 1996 n’a jamais été faîte. Le CCIA est un immeuble de grande hauteur ( IGH) de 28 étages, vieux de 29 ans. Il est desservi par deux types d’ascenseurs. Un qualifié de batterie haute qui dessert le sous-sol jusqu’au 28è. Et l’autre de batterie basse qui couvre le sous-sol jusqu’au 15è. Eu égard à ce constat, l’ONPC a fait des recommandations adressées aux responsables du CCIA. Mais la non réaction des pouvoirs publics constitue à n’en point douter une défiance desdites recommandations sécuritaires. On a tout le tableau saisissant de ce danger qui plane sur les têtes des occupants du CCIA. Si demain un incendie venait à se déclarer en ce lieu, ils s’en remettront à Dieu, qui devient le refuge de sécurité face à l’absence de toute sécurité. Mais à la question de savoir pourquoi l’ONPC n’arrive-t-elle pas à faire appliquer ses recommandations ? On nous a fait savoir que c’est la principale difficulté à laquelle est confronté l’office. Et pour pallier à cela, l’office doit être doté d’un pouvoir de coercition pour contraindre les opérateurs et l’ensemble des populations à s’exécuter et se conformer aux normes de sécurité et aux prescriptions que de l’ONPC.
Jl Kobrissa
L’immeuble CCIA, au Plateau est aujourd’hui un danger permanent. Et pourtant cela n’émeut personne. Même pas les ministres qui ont leur cabinet dans cet immeuble. Explication.
« On meurt à petit feu, la chaleur tue les occupants du CCIA » tel est le cri de cœur et de désespoir des personnes que nous avons rencontrées dans les différents services logés dans le Centre Commercial International d’Abidjan(CCIA). Devant cette situation, les agents du ministère de l’industrie ont observé trois jours de grève pour dénoncer leur condition difficile de travail. La climatisation centrale de l’immeuble est défaillante. « Dès que vous sortez de l’ascenseur, si vous avez eu la chance d’en avoir, c’est une chaleur suffocante qui vous accueille. Si vous voulez prendre les escaliers par manque d’ascenseur, alors là, c’est un parcours du combat. Dans la mesure où les escaliers ne sont pas du tout éclairés. A cause de la forte chaleur, les agents ouvrent les bureaux pour travailler. », expliquent en chœur un fonctionnaire et un agent de sécurité rencontrés dans le hall de l’immeuble.
Deux poids deux mesures
L’immeuble abrite, pourtant trois cabinets ministériels à savoir l’industrie, le commerce et les pme. Ne pouvant certainement pas supporter la chaleur comme les autres usagers de l’immeuble, les ministres ont fait installer des splits sur les paliers abritant leur cabinet, pour avoir de l’air conditionné. Cette situation a aggravé la souffrance des autres locataires de l’immeuble. De fait, la respiration devient difficile sur les autres compartiments. En un mot comme en mille, la situation est insupportable. Pis, de l’avis des médecins, elle peut être source de plusieurs maladies. Dès lors, on comprend combien de fois les agents desdits ministères sont exposés. Ceux-là même qui travaillent depuis des années dans de telles conditions. Selon des experts de la protection civile, les splits sont des causes d’incendie, au CCIA. Ce qui signifie qu’à tout moment, même si on ne le souhaite pas, l’immeuble n’est pas à l’abri d’un quelconque incendie. Et si, jamais cela advenait, les secours auront des difficultés pour évacuer les occupants. Parce que les splittes ont été installés derrières les portes qui mènent aux escaliers.Les occupants qui pensaient que la présence des ministres dans l’immeuble allait changer leur condition de travail. Mais que non ! La présence de trois cabinets ministériels dans l’immeuble n’a pas fait évoluer les choses dans le bon sens. Car les autres occupants du CCIA sont livrés à eux- mêmes. La climatisation centrale de l’immeuble n’est pas réhabilitée. Mettre des splits et autres climatiseurs individuels est dangereux pour l’immeuble et ses occupants. Le rapport de l’ONPC jeté aux calendes grecques On se souvient encore comme si c’était hier, l’Office National de la Protection Civile( ONPC) avait attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’état de délabrement très avancé de l’immeuble CCIA. Et C’était après une visite d’inspection. Le rapport est sans ambages. La commission nationale de sécurité de l’ONPC a retenu que les installations techniques sont dans un état délabrement très avancé, sol crasseux, escaliers non éclairés, blocs autonomes absents ou non fonctionnels, inexistence d’extincteurs, ascenseurs vétustes, couloirs encombrés par des objets de toutes sortes, salles techniques transformées en dépôt d’ordures, des portes coupe feu non fonctionnels ou inexistants, des modifications anarchiques méprisant des conditions de sécurité. Selon des sources proches de l’office, la réhabilitation du bâtiment annoncé depuis 1996 n’a jamais été faîte. Le CCIA est un immeuble de grande hauteur ( IGH) de 28 étages, vieux de 29 ans. Il est desservi par deux types d’ascenseurs. Un qualifié de batterie haute qui dessert le sous-sol jusqu’au 28è. Et l’autre de batterie basse qui couvre le sous-sol jusqu’au 15è. Eu égard à ce constat, l’ONPC a fait des recommandations adressées aux responsables du CCIA. Mais la non réaction des pouvoirs publics constitue à n’en point douter une défiance desdites recommandations sécuritaires. On a tout le tableau saisissant de ce danger qui plane sur les têtes des occupants du CCIA. Si demain un incendie venait à se déclarer en ce lieu, ils s’en remettront à Dieu, qui devient le refuge de sécurité face à l’absence de toute sécurité. Mais à la question de savoir pourquoi l’ONPC n’arrive-t-elle pas à faire appliquer ses recommandations ? On nous a fait savoir que c’est la principale difficulté à laquelle est confronté l’office. Et pour pallier à cela, l’office doit être doté d’un pouvoir de coercition pour contraindre les opérateurs et l’ensemble des populations à s’exécuter et se conformer aux normes de sécurité et aux prescriptions que de l’ONPC.
Jl Kobrissa