Le week-end semble très chargé pour le parti de l’ancien régime au pouvoir. En effet, le Front populaire ivoirien(Fpi) anime une série de rencontres, tant au plan national qu’à l’extérieur du pays. Selon le calendrier à notre disposition, le Fpi attaque la commune de Port-Bouët et la ville de Bonoua. Des meetings sont annoncés pour, apprend-on, remobiliser les troupes, en quête de repère depuis la chute « du guide de Mama ». Loin d’épiloguer sur la quintessence des messages qui seront distillés à leur militants, il n’en demeure pas moins que rien de nouveau ne sera dit. La question de la libération de Laurent Gbagbo et ses proches collaborateurs détenus dans différentes geôles du pays ne manquera pas d’être abordée. Aussi bien que le curieux refus de prendre part aux législatives à venir. Mais, au-delà de ces sujets, à Accra, au Ghana voisin, les pro-Gbagbo entendent se faire également entendre, de vive voix, pour dire à la communauté internationale qu’ils sont bel et bien en exil. Qu’à cela ne tienne dans une Côte d’Ivoire qui interdit l’exil dans sa loi fondamentale. Et pourtant ! Plus de sept mois après, tous crient misère et demandent le dégel de leurs avoirs. Mais ils semblent prêcher dans le désert, face à la détermination du gouvernement ivoirien de remettre le pays sur les rails, après une décennie de gestion approximative, détermination qui le pousse à fixer ailleurs les priorités. Difficile pour le Fpi de s’acclimater avec la nouvelle donne ; à l’évidence, le parti de Laurent Gbagbo broie du noir. Sa survie étant devenue un enjeu pour ceux qui croient à un retour aux affaires d’Etat. Mais, en attendant que le rêve devienne réalité, les rencontres se multiplient. Et nombre d’entre elles frisent un piège tendu au nouveau régime pour dénoncer la présence du loup dans la bergerie.
Boris NGOTTA
Boris NGOTTA