La consigne du chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), Soumaïla Bakayoko, d’avoir une armée disciplinée fait des victimes. Depuis samedi, le soldat de 2ème classe, Diarra Sirima, matricule FR 0369 BQ, et son frère d’arme, Diakité Aboulaye sont dans les geôles du camp commando d’Abobo. Ils y resteront pendant vingt jours. Selon un proche du commandant Koné Gaoussou dit Jah Gao, il leur est reproché un comportement d’indiscipline et la possession d’armes non déclarées à la hiérarchie.
Samedi, le chef de la sécurité à Abobo, le commandant Koné Gaoussou reçoit une plainte de la présidente de la Coopérative des produits vivriers d’Abidjan (Co.pro.va), B.R. Elle reproche à un groupe de jeunes d’empêcher le bon déroulement de son commerce au marché des vivriers au sous-quartier War (guerre en anglais). Ceux-ci, confie-t-elle au commandant, extorquent de l’argent aux membres de la coopérative et les menacent régulièrement. Ce sont, à l’en croire, une bande de drogués qui ont leur fumoir à proximité du marché. Dame B.R. ne manque pas d’indiquer que des éléments des Frci traînent avec les empêcheurs de tourner en rond. Le commandant demande donc à ses hommes d’y aller voir plus clair. L’un des éléments en mission se met en civil et tient une kalachnikov. Arrivé sur place, il est interpellé par les Frci, amis des malfrats. « J’ai trouvé anormal qu’un homme en civil se promène avec une arme de guerre. C’est pourquoi je suis intervenu », explique-t-il plus tard. Les autres militaires, eux en tenue, interviennent. Les malfrats (des civils) prennent leurs jambes à leur cou. Sirima et Aboulaye qui résistent sont neutralisés. Une perquisition a ensuite lieu chez le premier cité. Un pistolet automatique, un fusil à pompe et une kalachnikov y sont découverts. Si l’appartenance de Sirima aux Frci n’est établie que grâce à la pièce qu’il a sur lui, celle d’Aboulaye est sue des hommes d’Abobo parce qu’il est en poste au camp commando. Sirima confie qu’il est en fonction à Agboville et qu’il est à Abidjan suite à une permission d’un mois de sa hiérarchie. Chose que le commandant Koné Gaoussou n’a aucune peine à vérifier dans la mesure où cette localité fait partie de sa juridiction. Son représentant sur place ne reconnaît pas avoir signé ladite permission. « C’est l’un de nos formateurs, un caporal que nous appelons chef de terre qui m’a donné l’autorisation de m’absenter », se défend Sirima qui assure ne pas se reconnaître dans les accusations de menaces et de consommation de drogue. La plaignante confie qu’il n’y a effectivement pas pris part mais qu’il assiste sans rien faire. Le commandant fait comprendre à Sirima que ce « chef de terre » n’a pas qualité de signer une permission. Il reproche aux deux éléments de flâner avec des civils qui traumatisent les citoyens. « Vous êtes des militaires. C’est à vous de rassurer la population », indique-t-il. Il dit également à l’homme venu d’Agboville qu’il aurait dû déclarer les armes qu’il avait chez lui à la hiérarchie. Pour toutes ces fautes, il décide de leur faire passer vingt jours au trou : « ça vous permettra de méditer sur le rôle d’un militaire ».
Bamba K. Inza
Samedi, le chef de la sécurité à Abobo, le commandant Koné Gaoussou reçoit une plainte de la présidente de la Coopérative des produits vivriers d’Abidjan (Co.pro.va), B.R. Elle reproche à un groupe de jeunes d’empêcher le bon déroulement de son commerce au marché des vivriers au sous-quartier War (guerre en anglais). Ceux-ci, confie-t-elle au commandant, extorquent de l’argent aux membres de la coopérative et les menacent régulièrement. Ce sont, à l’en croire, une bande de drogués qui ont leur fumoir à proximité du marché. Dame B.R. ne manque pas d’indiquer que des éléments des Frci traînent avec les empêcheurs de tourner en rond. Le commandant demande donc à ses hommes d’y aller voir plus clair. L’un des éléments en mission se met en civil et tient une kalachnikov. Arrivé sur place, il est interpellé par les Frci, amis des malfrats. « J’ai trouvé anormal qu’un homme en civil se promène avec une arme de guerre. C’est pourquoi je suis intervenu », explique-t-il plus tard. Les autres militaires, eux en tenue, interviennent. Les malfrats (des civils) prennent leurs jambes à leur cou. Sirima et Aboulaye qui résistent sont neutralisés. Une perquisition a ensuite lieu chez le premier cité. Un pistolet automatique, un fusil à pompe et une kalachnikov y sont découverts. Si l’appartenance de Sirima aux Frci n’est établie que grâce à la pièce qu’il a sur lui, celle d’Aboulaye est sue des hommes d’Abobo parce qu’il est en poste au camp commando. Sirima confie qu’il est en fonction à Agboville et qu’il est à Abidjan suite à une permission d’un mois de sa hiérarchie. Chose que le commandant Koné Gaoussou n’a aucune peine à vérifier dans la mesure où cette localité fait partie de sa juridiction. Son représentant sur place ne reconnaît pas avoir signé ladite permission. « C’est l’un de nos formateurs, un caporal que nous appelons chef de terre qui m’a donné l’autorisation de m’absenter », se défend Sirima qui assure ne pas se reconnaître dans les accusations de menaces et de consommation de drogue. La plaignante confie qu’il n’y a effectivement pas pris part mais qu’il assiste sans rien faire. Le commandant fait comprendre à Sirima que ce « chef de terre » n’a pas qualité de signer une permission. Il reproche aux deux éléments de flâner avec des civils qui traumatisent les citoyens. « Vous êtes des militaires. C’est à vous de rassurer la population », indique-t-il. Il dit également à l’homme venu d’Agboville qu’il aurait dû déclarer les armes qu’il avait chez lui à la hiérarchie. Pour toutes ces fautes, il décide de leur faire passer vingt jours au trou : « ça vous permettra de méditer sur le rôle d’un militaire ».
Bamba K. Inza