• Les installations saccagées, plusieurs blessés
• Les responsables du FPI portent plainte
Le FPI a eu le feu au derrière ce week-end à l’occasion des meetings qu’il
organisait à Bonoua le samedi 19 et à Port-Bouët le dimanche 20 novembre
2011. C’est la place Kadjo Amangoua de Bonoua qui a accueilli le premier
meeting, qui s’est tenu malgré des échauffourées et les tirs nourris des Forces
républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) stationnées dans la ville. Alors que les
militants du FPI dansaient, chantaient en hommage à leur leader Laurent
Gbagbo, en attendant le début effectif du meeting, une débandade générale a
attiré l’attention. Ça courait dans tous les sens. Selon les témoignages recueillis
sur place, un convoi de militants en provenance du village de Yaou aurait été
stoppé à l’un des nombreuses barrages érigés dans la ville par les FRCI,
certainement à cause du rassemblement du jour. Une dispute aurait éclaté entre
les militants et les soldats du fait qu'un militant du FPI vêtu d’un tee-shirt à
l’effigie de Laurent Gbagbo, aurait été bastonné par les hommes en armes. La
situation va dégénérer quand quelques instants plus tard, informés de la
situation, des militants de la place Amangoua décident d’aller au secours de
leurs camarades. Des échauffourées éclatent, les FRCI chargent et ouvrent le
feu. Les soldats ont libéré des tirs en l’air pour intimider les manifestants qui
étaient visiblement déterminés à en découdre. Alors, les FRCI ont sorti la grosse
artillerie. C’était la chasse à l’homme, les jeunes étaient pourchassés et
bastonnés à travers la ville. Les soldats ont tiré en l’air à plusieurs reprises pour
empêcher la tenue du meeting. C’est autour de 13h que les choses se sont
calmées grâce à l’intervention du sous-préfet de Bonoua qui a engagé le
dialogue avec les responsables du FPI arrivés sur les lieux, et les FRCI.
Finalement, le meeting s’est tenu. Laurent Akoun, le secrétaire général par
intérim du FPI, a passé des mots d’ordre aux militants pour les élections
législatives à venir. A Port-Bouêt, l’atmosphère n’était pas moins surchauffée.
Un autre meeting du parti de Laurent Gbagbo a été purement et simplement
empêché dans cette cité balnéaire. 12 individus munis d’armes blanches et de
pistolets ont fait irruption sur la place Laurent Gbagbo de Port-Bouët avec pour
mission de saboter le rassemblement. Dans leur furie, ils ont déchiré quatre
bâches, détruit le matériel de sonorisation et tiré des coups de feu en l’air. Tout
cela, bien avant le début effectif du meeting. « Vous ne ferez pas de coup d’Etat
ici », déclaraient les agresseurs, au nez et à la barbe des nombreux policiers
déployés pour la sécurité. Le meeting a viré à une sorte de chasse à l’homme
entre les militants ayant arboré des tee-shirts estampillés ‘’Laurent Gbagbo’’ et
ces hommes armés. Informée de la situation, la principale organisatrice du
meeting, le député Massani Bamba, s’est rendue sur les lieux pour s’enquérir de
la situation, avant de porter plainte contre X au commissariat du 5ème
arrondissement de Port-Bouët. Pour les deux meetings, l’on a dénombré
plusieurs blessés dont deux jeunes poignardés à Port-Bouët. Il a fallu
l’intervention de la gendarmerie nationale, en fin d’après-midi, pour faire fuir
les agresseurs qui étaient d’ailleurs revenus sur la place, toujours armés de
machettes. Contrairement à Bonoua, le meeting de Port-Bouët n’a pu avoir lieu.
Mais Massani Bamba a promis qu'il sera réorganisé. Pour sa part, Justin Koua,
le patron de la JFPI, a estimé que ces agissements ne sont que la résultante du
mot d’ordre lancé il y a peu par le secrétaire général par intérim du RDR de
mâter « tout rassemblement arrogant » du FPI. Il a interpellé le ministre de
l’Intérieur, Hamed Bakayoko et réclamé plus de sécurité.
Hervé KPODION
• Les responsables du FPI portent plainte
Le FPI a eu le feu au derrière ce week-end à l’occasion des meetings qu’il
organisait à Bonoua le samedi 19 et à Port-Bouët le dimanche 20 novembre
2011. C’est la place Kadjo Amangoua de Bonoua qui a accueilli le premier
meeting, qui s’est tenu malgré des échauffourées et les tirs nourris des Forces
républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) stationnées dans la ville. Alors que les
militants du FPI dansaient, chantaient en hommage à leur leader Laurent
Gbagbo, en attendant le début effectif du meeting, une débandade générale a
attiré l’attention. Ça courait dans tous les sens. Selon les témoignages recueillis
sur place, un convoi de militants en provenance du village de Yaou aurait été
stoppé à l’un des nombreuses barrages érigés dans la ville par les FRCI,
certainement à cause du rassemblement du jour. Une dispute aurait éclaté entre
les militants et les soldats du fait qu'un militant du FPI vêtu d’un tee-shirt à
l’effigie de Laurent Gbagbo, aurait été bastonné par les hommes en armes. La
situation va dégénérer quand quelques instants plus tard, informés de la
situation, des militants de la place Amangoua décident d’aller au secours de
leurs camarades. Des échauffourées éclatent, les FRCI chargent et ouvrent le
feu. Les soldats ont libéré des tirs en l’air pour intimider les manifestants qui
étaient visiblement déterminés à en découdre. Alors, les FRCI ont sorti la grosse
artillerie. C’était la chasse à l’homme, les jeunes étaient pourchassés et
bastonnés à travers la ville. Les soldats ont tiré en l’air à plusieurs reprises pour
empêcher la tenue du meeting. C’est autour de 13h que les choses se sont
calmées grâce à l’intervention du sous-préfet de Bonoua qui a engagé le
dialogue avec les responsables du FPI arrivés sur les lieux, et les FRCI.
Finalement, le meeting s’est tenu. Laurent Akoun, le secrétaire général par
intérim du FPI, a passé des mots d’ordre aux militants pour les élections
législatives à venir. A Port-Bouêt, l’atmosphère n’était pas moins surchauffée.
Un autre meeting du parti de Laurent Gbagbo a été purement et simplement
empêché dans cette cité balnéaire. 12 individus munis d’armes blanches et de
pistolets ont fait irruption sur la place Laurent Gbagbo de Port-Bouët avec pour
mission de saboter le rassemblement. Dans leur furie, ils ont déchiré quatre
bâches, détruit le matériel de sonorisation et tiré des coups de feu en l’air. Tout
cela, bien avant le début effectif du meeting. « Vous ne ferez pas de coup d’Etat
ici », déclaraient les agresseurs, au nez et à la barbe des nombreux policiers
déployés pour la sécurité. Le meeting a viré à une sorte de chasse à l’homme
entre les militants ayant arboré des tee-shirts estampillés ‘’Laurent Gbagbo’’ et
ces hommes armés. Informée de la situation, la principale organisatrice du
meeting, le député Massani Bamba, s’est rendue sur les lieux pour s’enquérir de
la situation, avant de porter plainte contre X au commissariat du 5ème
arrondissement de Port-Bouët. Pour les deux meetings, l’on a dénombré
plusieurs blessés dont deux jeunes poignardés à Port-Bouët. Il a fallu
l’intervention de la gendarmerie nationale, en fin d’après-midi, pour faire fuir
les agresseurs qui étaient d’ailleurs revenus sur la place, toujours armés de
machettes. Contrairement à Bonoua, le meeting de Port-Bouët n’a pu avoir lieu.
Mais Massani Bamba a promis qu'il sera réorganisé. Pour sa part, Justin Koua,
le patron de la JFPI, a estimé que ces agissements ne sont que la résultante du
mot d’ordre lancé il y a peu par le secrétaire général par intérim du RDR de
mâter « tout rassemblement arrogant » du FPI. Il a interpellé le ministre de
l’Intérieur, Hamed Bakayoko et réclamé plus de sécurité.
Hervé KPODION