Les nombreuses campagnes et appels du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et celui du ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, n’a rien changé dans le comportement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Au corridor de Yopougon, tous les corps de l’armée sont représentés, mais il y a aussi des individus d’un autre qu’on pourrait qualifier d’éléments en tenue. Ces derniers procèdent aussi aux contrôles de sécurité et de marchandises, comme le font les douaniers. En effet, le samedi 19 novembre dernier, au niveau du corridor de Yopougon, aux environs de 14h45 minutes, lorsque le chauffeur du car qui nous transportait est interpellé, un élément en tenue, sans numéro matricule, dans un treillis défraîchi, interpelle un passager et exige de lui la justification sur papier de son droit de transporter les marchandises qu’il a avec lui. Le passager lui répond qu’il a acheté des fournitures scolaires pour ses enfants et lui montre un ticket de caisse. L’individu demande au passager de descendre et de rejoindre son supérieur pour plus amples explications. Un autre passager en possession de matériel informatique se voit lui aussi intimer l’ordre de présenter des documents qui prouvent que ce matériel lui appartient. Ce qui est a priori normal, vu la crise que le pays a connue, marquée par les pillages etc. Cependant là où le bât blesse, c’est lorsque, le passager lui ayant présenté les documents en question, le militaire les prend et va les remettre à son chef. Ce dernier demande au passager de venir vers lui. Pendant 15miniutes, le car est stationné. Malgré les interventions du chauffeur, l’individu en tenue tient ce discours : «nous, on ne mange pas de facture normalisée ». Traduction, il faut lui graisser la patte, quels que soient les documents à votre disposition. Cette situation, il faut le reconnaître entaîne de la gène chez les passagers qui ont assisté impuissants à cette scène.
N’Guessan Kan
N’Guessan Kan
