Après son mariage avec Me Bahi, patron de la garde rapprochée de l’ex-président Laurent Gbagbo, Kandet Kanté, artiste chanteuse chorégraphe sortie de l’école de danse de Souleymane Coly, avait fait couler beaucoup d’encre et de salive.
En effet, l’on avait à cette époque reproché à cette jeune et belle chorégraphe d’avoir « rasé » la femme de Bahi Patrice. Et comme, il fallait s’y attendre, l’artiste a apporté un formel démenti à ces allégations de nature à entacher son image en déclarant simplement et ironiquement «les gens parlent de ce qu’ils ne savent pas». Quant à ses collègues artistes, certains parmi eux ont reproché à Kandet de faire la grosse tête, d’autant qu’elle était pratiquement «intouchable». En fait, la désormais Mme Bahi était toujours flanquée de garde du corps qui rendaient difficile voire impossible, l’accès à la chanteuse. Là encore, la filleule d’Aicha Koné ne s’est pas laissé faire. «Je suis la femme d’un homme qui a toujours des gardes du corps, c’est aussi normal que j’ai des gardes du corps», avait elle fait remarquer lors d’une interview accordée à un confrère. De toute évidence, les années de règne de Laurent Gbagbo ont été des plus fastes pour la chanteuse dont le talent avait séduit plus d’un. Toute chose qui a certainement milité en faveur de deux ses chansons lorsqu’il s’est agit pour la Rti dirigée par Brou Amessan de choisir les chansons imposées à certaines émissions de vacances (Tempo et Karaoké édition 2010). La plupart des mélomanes se sont délectés de la sublime et chaleureuse voix ainsi que de la chatoyante scénographie mise en œuvre par l’ancienne pensionnaire de la troupe «Kotéba ». Aujourd’hui, après la chute de Laurent Gbagbo, Kandet Kanté a pris la clé des champs abandonnant ses nombreux fans. Elle fait partie désormais de ces nombreux artistes qui à tort ou à raison craignent pour leur sécurité dans la Côte d’Ivoire nouvelle. Aux dernières nouvelles, elle aurait dans sa fuite déposé ses bagages en Guinée-Conakry (son pays d’origine). Là bas son discours n’est pas différent de celui des autres exilés. Elle considère qu’elle n’est plus en sécurité dans le pays qui a fait d’elle une star. A ce sujet, chaque ivoirien peut y aller de sa propre analyse. Toutefois, n’est-on pas en droit de comprendre les choses autrement ? Car s’il est vrai que la question sécuritaire est celle évoquée par l’artiste pour expliquer son absence sur les bords de la lagune Ebrié, il n’en demeure pas moins qu’il est permis de croire que d’autres raisons pourraient être à l’origine de cet exil. Au fond, le vent de révolution qui a emporté la refondation et ses dirigeants a également fait cesser tous les privilèges dont se délectaient ces hommes et femmes directement ou indirectement liés au défunt pouvoir. Dans ce sens, il est loisible de penser que Kandet Kanté a certainement du mal à s’imaginer circuler dans les rues d’Abidjan sans gardes du corps. Au fond, n’a-t-elle pas peur de subir des moqueries vu que beaucoup voient dans la déchéance de Gbagbo, celle de tous ceux qui d’une manière ou d’une autre bénéficiaient de ses bonnes grâces? En tout cas, tout laisse croire que le changement de régime est venu mettre fin à la vie de « reine » qu’affichait Kandet Kanté sous le soleil de la refondation.
Francis Kouamé (stagiaire)
licea9@yahoo.fr
En effet, l’on avait à cette époque reproché à cette jeune et belle chorégraphe d’avoir « rasé » la femme de Bahi Patrice. Et comme, il fallait s’y attendre, l’artiste a apporté un formel démenti à ces allégations de nature à entacher son image en déclarant simplement et ironiquement «les gens parlent de ce qu’ils ne savent pas». Quant à ses collègues artistes, certains parmi eux ont reproché à Kandet de faire la grosse tête, d’autant qu’elle était pratiquement «intouchable». En fait, la désormais Mme Bahi était toujours flanquée de garde du corps qui rendaient difficile voire impossible, l’accès à la chanteuse. Là encore, la filleule d’Aicha Koné ne s’est pas laissé faire. «Je suis la femme d’un homme qui a toujours des gardes du corps, c’est aussi normal que j’ai des gardes du corps», avait elle fait remarquer lors d’une interview accordée à un confrère. De toute évidence, les années de règne de Laurent Gbagbo ont été des plus fastes pour la chanteuse dont le talent avait séduit plus d’un. Toute chose qui a certainement milité en faveur de deux ses chansons lorsqu’il s’est agit pour la Rti dirigée par Brou Amessan de choisir les chansons imposées à certaines émissions de vacances (Tempo et Karaoké édition 2010). La plupart des mélomanes se sont délectés de la sublime et chaleureuse voix ainsi que de la chatoyante scénographie mise en œuvre par l’ancienne pensionnaire de la troupe «Kotéba ». Aujourd’hui, après la chute de Laurent Gbagbo, Kandet Kanté a pris la clé des champs abandonnant ses nombreux fans. Elle fait partie désormais de ces nombreux artistes qui à tort ou à raison craignent pour leur sécurité dans la Côte d’Ivoire nouvelle. Aux dernières nouvelles, elle aurait dans sa fuite déposé ses bagages en Guinée-Conakry (son pays d’origine). Là bas son discours n’est pas différent de celui des autres exilés. Elle considère qu’elle n’est plus en sécurité dans le pays qui a fait d’elle une star. A ce sujet, chaque ivoirien peut y aller de sa propre analyse. Toutefois, n’est-on pas en droit de comprendre les choses autrement ? Car s’il est vrai que la question sécuritaire est celle évoquée par l’artiste pour expliquer son absence sur les bords de la lagune Ebrié, il n’en demeure pas moins qu’il est permis de croire que d’autres raisons pourraient être à l’origine de cet exil. Au fond, le vent de révolution qui a emporté la refondation et ses dirigeants a également fait cesser tous les privilèges dont se délectaient ces hommes et femmes directement ou indirectement liés au défunt pouvoir. Dans ce sens, il est loisible de penser que Kandet Kanté a certainement du mal à s’imaginer circuler dans les rues d’Abidjan sans gardes du corps. Au fond, n’a-t-elle pas peur de subir des moqueries vu que beaucoup voient dans la déchéance de Gbagbo, celle de tous ceux qui d’une manière ou d’une autre bénéficiaient de ses bonnes grâces? En tout cas, tout laisse croire que le changement de régime est venu mettre fin à la vie de « reine » qu’affichait Kandet Kanté sous le soleil de la refondation.
Francis Kouamé (stagiaire)
licea9@yahoo.fr