Gagner le pari du développement. Tel est l’objectif affiché par la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) qui organise du 21 au 22 novembre, à Yamoussoukro, l’atelier «Côte d’Ivoire 2040: le défi du meilleur. Plan stratégique de développement de la Côte d’Ivoire-vision par et pour le secteur privé». Cette rencontre qui fait suite aux ateliers de Grand-Bassam (novembre 2008) et Yamoussoukro (avril 2010) va adopter l’ensemble des recommandations visant à faire de la Côte d’ Ivoire, le nouvel horizon du développement mondial. Pour le vice-président de la Cgeci, Bernard N’Doumi, il s’agira d’une mise en forme du plan stratégique de développement de la Côte d’Ivoire concocté par les experts nationaux, internationaux et universitaires nationaux. C’est donc le fruit de leur réflexion qui sera analysé et adopté sur la base du dynamisme du secteur privé. En s’inspirant des expériences réussies ailleurs mais en tenant compte des contraintes actuelles et à venir. Selon Lakoun Ouattara, Directeur général de la Cgeci, les travaux ont été bâtis sur 400 entretiens et issus de 1000 à 1500 contacts. Pour lui, face à certaines informations, le secteur privé ne pouvait pas se taire au risque de se faire complice d’une bombe sociale. Les secteurs de l’Agriculture, des Mines et Energie, des Services et Questions transversales ont été disséquées dans des commissions. Jean-Kacou Diagou, président de la Cgeci pour sa part, tout en réaffirmant que le secteur privé joue un rôle déterminant dans la construction des nations, a révélé que la Cgeci a décidé dans ses méthodes de partenariat avec l’Etat, d’être pro-active en toutes circonstances. En faisant des propositions d’amélioration de l’environnement économique et social de la Côte d’Ivoire. «Nous avons décidé de ne pas attendre que ce soit notre Etat qui nous montre le chemin, qui nous invite à renforcer notre position, qui nous incite à agir avec hardiesse», a expliqué Diagou. Estimant que c’est une démarche constructive et évolutive, avec en prime, une vision prospective. Et le gouvernement devra prendre le relais quand ce séminaire prendra fin. Quant au ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé, Moussa Dosso, il a indiqué que cette rencontre offre l’opportunité d’affiner avec le secteur privé ivoirien, une vision commune fondée sur des réformes dont la finalité est de favoriser le développement à court, moyen et long termes. Mieux, d’améliorer l’attractivité de la Côte d’Ivoire et la compétitivité des entreprises ivoiriennes. Selon lui, le gouvernement ivoirien attend de la présente rencontre, des propositions pour répondre aux préoccupations urgentes du secteur privé. Aussi a-t-il souhaité des réformes courageuses nécessaires à la ‘‘renaissance économique’’. Fareed Jaunbocus, expert mauricien et consultant international, invité du Patronat ivoirien, a souligné que la destinée de la Côte d’Ivoire se trouve entre ses mains. Selon lui, pour relever le défi du meilleur, il faudrait aller à la conquête de l’Afrique, faire preuve d’intelligence, de discipline et de performance. «Mais la Côte d’Ivoire ne pourra atteindre cet objectif que s’il y a une réelle volonté politique», a-t-il prévenu. «Comment sera notre pays en 2040? Comment voulons-nous que soit la Côte d’Ivoire en 2040? A quel niveau de développement devra être notre pays dans 30 ans?», C’est à ces interrogations que va répondre définitivement cet atelier. Surtout que la Côte d’Ivoire sort d’une crise profonde qui a plusieurs causes et plusieurs racines.
Jean Eric ADINGRA
(Envoyé spécial à Yamoussoukro)
Jean Eric ADINGRA
(Envoyé spécial à Yamoussoukro)