Zahouli Bi Zahouli, frère ainé du numéro 2 du Cojep incarcéré à la Maca, dément les allégations faites sur la présumée richesse du compagnon de Blé Goudé.
«Mon petit frère n’a rien eu avec Blé Goudé»
Comment s’est faite l’arrestation du N° 2 du Cojep, Youan Bi Angenor ?
Le numéro deux du Cojep, Youan Bi Angenor, est mon jeune frère. Je suis fort surpris, parce que constamment, je lui ai fait cette remarque en lui disant : « On suit une idéologie, quand l’idéologie nous arrange ». On ne suit pas une idéologie, parce que c’est une idéologie. Youhan Bi Angenor est cofondateur du Cojep et la seconde personnalité qui vient après Blé Goudé Charles dans l’organigramme de ce mouvement patriotique. Mais, nous qui étions ses parents, nous n’avons pas ressenti les retombées de cette position qu’il occupait. Très souvent, j’étais obligé de le soutenir financièrement. J’ai cru qu’il le faisait par courtoisie envers moi, comme je suis l’ainé de la famille, juste peut-être pour me taquiner. Mais, aujourd’hui, je me rends compte que son cas était sérieux, parce que quand il a été arrêté à Aboisso, je suis allé le voir dans sa cellule au camp Agban. Il n’a pas à manger, il est là dans la cellule mourant de faim. Et je suis obligé de lancer un Sos à la sous-préfecture de Gohitafla pour que les gens interviennent. Il y a des bonnes volontés qui veulent faire un geste, mais ils sont gênés de la modicité de leur geste. Je leur demande de ne pas se gêner. Si chacun apporte le peu qu’il a, on peut sauver le petit frère.
D’où venait-il quand il a été arrêté à Aboisso, le vendredi 4 novembre ?
Il était à Aboisso. On s’appelait et il me demandait des fois de l’aide pour se payer de quoi manger. C’était prévu que le mardi d’après la Tabaski, je lui apporte un peu d’argent, quand le vendredi avant, il a été arrêté.
On dit pourtant qu’il était allé à la banque, retirer une forte somme d’argent que lui aurait expédiée Blé Goudé pour préparer un coup ?
Youan Bi était allé à la banque pour retirer une toute petite somme d’argent, 45.000 Fcfa, que lui a expédiée une de ses connaissances depuis le Canada. C’est tout. Blé Goudé ne lui a jamais expédié de l’argent. S’il avait cet argent, il m’aurait aidé à arranger mon restaurant qui soutient toute la famille y compris lui-même. Il ne peut pas avoir des millions et venir me demander une aide financière. Ce n’est pas possible. Je suis fort surpris qu’on le présente comme un riche, parce que proche de Blé Goudé. L’étiquette qu’on lui donne n’a rien à voir avec la réalité de sa vie. C’est en cela que j’ai toujours dit aux gens du Fpi qu’ils doivent aujourd’hui refaire un toilettage dans le parti. Parce qu’autour du président Gbagbo, il n’y a eu que des gens qui n’ont fait que se servir, au lieu de servir la communauté et même lancer des miettes à ceux qui les ont suivis matin, midi et soir. Mon jeune frère, Youan Bi, a été une victime de leur gourmandise. Et ils sont nombreux, les jeunes et cadres du Fpi, qui sont dans ce cas. On a l’impression qu’ils ont assez de sous parce qu’ils travaillent avec un leader du pouvoir Gbagbo, or, en réalité, c’est la galère. Beaucoup de proches de Gbagbo ont, en réalité, vécu dans l’illusion. Et c’est le cas de Youan Bi. Ce sont des jeunes que les gens ont exploités, ils les ont sucés et jetés comme une orange.
Voulez-vous nous faire croire que le second de Blé Goudé n’a pas de quoi se nourrir?
Quand, je l’ai croisé en prison, il m’a dit : « Grand frère, aide-moi. Je n’ai rien à manger. Si tu ne fais rien, je vais mourir de faim ». C’est sa petite amie qui lui envoie un repas par jour, puisqu’elle ne travaille pas. Personne ne veut l’aider, parce que les gens pensent à une escroquerie. Ils ne peuvent pas croire que le deuxième personnage après Blé Goudé n’ait pas un compte fourni. Ils sont étonnés et lui lancent ‘’Ton copain numéro 2 de Blé Goudé est en prison et tu nous demandes de l’argent. Tu veux nous escroquer’’. Mais, sachez que quand Youan Bi a été arrêté, les autorités militaires n’ont trouvé dans son compte bancaire que 4 000 Fcfa. Et je vous l’assure, il n’a pas caché de l’argent quelque part. C’est tout ce qu’il a. Et il arrive des fois qu’elle ne lui rende pas visite et il dort le ventre creux. Des fois, c’est juste des pâtes alimentaires ou des oranges qu’elle lui apporte comme seul repas de la journée. Il a été transféré à la Maca vendredi ; il n’est pas menacé, mais, pour la nourriture, c’est difficile.
Pourquoi n’est-il pas allé en exil avec Blé Goudé ?
Blé Goudé est allé sans chercher à prendre quelqu’un avec lui. Youan Bi était d’abord caché à Jacqueville. C’est de là-bas qu’il est allé à Aboisso. Depuis son arrivée dans cette ville, Blé Goudé n’a jamais cherché à avoir de ses nouvelles. Quand les Frci l’ont capturé, c’est un gendarme qui l’a sauvé. Sinon, il serait mort. Le gendarme était présent quand on le prenait. C’est lui qui a alerté des journalistes qui ont balancé l’info sur le net. Voilà comment, il a eu la vie sauve. Les Frci ont pensé avoir fait une grosse prise au plan financier. Or, un rat d’église est plus riche que celui qu’ils ont dans les cellules de la Maca. C’est malheureux, mais c’est ce qui est la vérité. Même pendant le deuxième tour des présidentielles, il est allé en car à Gohitafla, c’est moi qui l’ai ramené dans ma voiture.
Entretien réalisé par Sam-Wakouboué
«Mon petit frère n’a rien eu avec Blé Goudé»
Comment s’est faite l’arrestation du N° 2 du Cojep, Youan Bi Angenor ?
Le numéro deux du Cojep, Youan Bi Angenor, est mon jeune frère. Je suis fort surpris, parce que constamment, je lui ai fait cette remarque en lui disant : « On suit une idéologie, quand l’idéologie nous arrange ». On ne suit pas une idéologie, parce que c’est une idéologie. Youhan Bi Angenor est cofondateur du Cojep et la seconde personnalité qui vient après Blé Goudé Charles dans l’organigramme de ce mouvement patriotique. Mais, nous qui étions ses parents, nous n’avons pas ressenti les retombées de cette position qu’il occupait. Très souvent, j’étais obligé de le soutenir financièrement. J’ai cru qu’il le faisait par courtoisie envers moi, comme je suis l’ainé de la famille, juste peut-être pour me taquiner. Mais, aujourd’hui, je me rends compte que son cas était sérieux, parce que quand il a été arrêté à Aboisso, je suis allé le voir dans sa cellule au camp Agban. Il n’a pas à manger, il est là dans la cellule mourant de faim. Et je suis obligé de lancer un Sos à la sous-préfecture de Gohitafla pour que les gens interviennent. Il y a des bonnes volontés qui veulent faire un geste, mais ils sont gênés de la modicité de leur geste. Je leur demande de ne pas se gêner. Si chacun apporte le peu qu’il a, on peut sauver le petit frère.
D’où venait-il quand il a été arrêté à Aboisso, le vendredi 4 novembre ?
Il était à Aboisso. On s’appelait et il me demandait des fois de l’aide pour se payer de quoi manger. C’était prévu que le mardi d’après la Tabaski, je lui apporte un peu d’argent, quand le vendredi avant, il a été arrêté.
On dit pourtant qu’il était allé à la banque, retirer une forte somme d’argent que lui aurait expédiée Blé Goudé pour préparer un coup ?
Youan Bi était allé à la banque pour retirer une toute petite somme d’argent, 45.000 Fcfa, que lui a expédiée une de ses connaissances depuis le Canada. C’est tout. Blé Goudé ne lui a jamais expédié de l’argent. S’il avait cet argent, il m’aurait aidé à arranger mon restaurant qui soutient toute la famille y compris lui-même. Il ne peut pas avoir des millions et venir me demander une aide financière. Ce n’est pas possible. Je suis fort surpris qu’on le présente comme un riche, parce que proche de Blé Goudé. L’étiquette qu’on lui donne n’a rien à voir avec la réalité de sa vie. C’est en cela que j’ai toujours dit aux gens du Fpi qu’ils doivent aujourd’hui refaire un toilettage dans le parti. Parce qu’autour du président Gbagbo, il n’y a eu que des gens qui n’ont fait que se servir, au lieu de servir la communauté et même lancer des miettes à ceux qui les ont suivis matin, midi et soir. Mon jeune frère, Youan Bi, a été une victime de leur gourmandise. Et ils sont nombreux, les jeunes et cadres du Fpi, qui sont dans ce cas. On a l’impression qu’ils ont assez de sous parce qu’ils travaillent avec un leader du pouvoir Gbagbo, or, en réalité, c’est la galère. Beaucoup de proches de Gbagbo ont, en réalité, vécu dans l’illusion. Et c’est le cas de Youan Bi. Ce sont des jeunes que les gens ont exploités, ils les ont sucés et jetés comme une orange.
Voulez-vous nous faire croire que le second de Blé Goudé n’a pas de quoi se nourrir?
Quand, je l’ai croisé en prison, il m’a dit : « Grand frère, aide-moi. Je n’ai rien à manger. Si tu ne fais rien, je vais mourir de faim ». C’est sa petite amie qui lui envoie un repas par jour, puisqu’elle ne travaille pas. Personne ne veut l’aider, parce que les gens pensent à une escroquerie. Ils ne peuvent pas croire que le deuxième personnage après Blé Goudé n’ait pas un compte fourni. Ils sont étonnés et lui lancent ‘’Ton copain numéro 2 de Blé Goudé est en prison et tu nous demandes de l’argent. Tu veux nous escroquer’’. Mais, sachez que quand Youan Bi a été arrêté, les autorités militaires n’ont trouvé dans son compte bancaire que 4 000 Fcfa. Et je vous l’assure, il n’a pas caché de l’argent quelque part. C’est tout ce qu’il a. Et il arrive des fois qu’elle ne lui rende pas visite et il dort le ventre creux. Des fois, c’est juste des pâtes alimentaires ou des oranges qu’elle lui apporte comme seul repas de la journée. Il a été transféré à la Maca vendredi ; il n’est pas menacé, mais, pour la nourriture, c’est difficile.
Pourquoi n’est-il pas allé en exil avec Blé Goudé ?
Blé Goudé est allé sans chercher à prendre quelqu’un avec lui. Youan Bi était d’abord caché à Jacqueville. C’est de là-bas qu’il est allé à Aboisso. Depuis son arrivée dans cette ville, Blé Goudé n’a jamais cherché à avoir de ses nouvelles. Quand les Frci l’ont capturé, c’est un gendarme qui l’a sauvé. Sinon, il serait mort. Le gendarme était présent quand on le prenait. C’est lui qui a alerté des journalistes qui ont balancé l’info sur le net. Voilà comment, il a eu la vie sauve. Les Frci ont pensé avoir fait une grosse prise au plan financier. Or, un rat d’église est plus riche que celui qu’ils ont dans les cellules de la Maca. C’est malheureux, mais c’est ce qui est la vérité. Même pendant le deuxième tour des présidentielles, il est allé en car à Gohitafla, c’est moi qui l’ai ramené dans ma voiture.
Entretien réalisé par Sam-Wakouboué
