Les producteurs d’anacarde de la ville de Niakara (dans le département de Katiola) ont du baume au cœur. Une unité d’extraction de l’amande de cajou y a été inaugurée, en début de semaine. Elle va permettre d’accroître les revenus des paysans.
Drissa Diabi, producteur d’anacarde basé à Tortilla, est arrivé à moto, ce lundi à Niakara, tout en joie. Membre de l`Union des producteurs agricoles du département de Katiola (Ucopak), il fait partie des paysans qui se sont associés au projet de mise en place d’une unité d’extraction d’amande de cajou, basée à Niakara. La satisfaction de Drissa mêlée d’espoir s’amplifie lorsque se présente, à 14h 45, le ministre de l’Industrie, Moussa Dosso, pour l’inauguration de l’unité de production. Le jeune homme a hérité de 7 ha de plantation d’anacardiers. Sur une production totale de 4 tonnes, il a mis 1,7 tonne à la disposition de l’Ucopak. La méthode utilisée par cette association départementale est le dépôt-vente. C`est-à-dire que les producteurs qui adhèrent au projet ne reçoivent de l`argent qu`après l`évacuation de leurs productions sous forme d`amandes sur le marché. L`avantage est qu`ils ont l`assurance que leurs produits sont achetés à 300 Fcfa le kilo. Ce qui est rare sur le terrain. En plus de cela, chaque adhérent perçoit des ristournes. A savoir, 45% des bénéfices de sa récolte mis à la disposition de l’Ucopak. Le reste du gain est partagé entre la coopérative du paysan (coopérative-mère), et l`Ucopak. Pour le président du conseil d`administration (Pca) de l`Ucopak, Lanigne Coulibaly, l’extraction des amandes de la noix de cajou a un gros avantage. Le kilogramme d’amandes blanches de meilleure qualité (sw 180) se négocie entre 2.500 et 3.000 Fcfa sur le marché. «Ce prix est fixe et stable», argumente-t-il. Selon lui, bâtie sur une superficie de 600 mètres carrés, l’unité de Niakara permettra, à court terme, de traiter 80 tonnes de noix de cajou par an et va multiplier par 10 le prix de vente. A ce jour, 4.632 producteurs se sont engagés dans cette aventure. Drissa Diarrassouba, autre producteur, est optimiste. «L’arrivée du ministre, aujourd`hui, me rassure que j`ai fait une bonne affaire», se convainc-il. L’unité de Niakara qui séduit les paysans n’est encore qu’au stade embryonnaire.
Accroître les revenus des paysans
Elle possède une calibreuse (qui effectue le tri), un four de chauffage, quatre décortiqueuses et un four de cuisson. Elle emploie 75 personnes (25 titulaires et 50 contractuels), soit trois groupes de 25 employés qui se relaient. Pour une meilleure expansion de cette micro-industrie, le Pca de l’Ucopak a demandé le soutien de l`Etat pour la construction d`un magasin de stockage des noix, la mise en place d`un cadre réglementaire accompagné d`une réduction des taxes douanières. Pour le ministre de l`Industrie, Moussa Dosso, qui a procédé à l’inauguration, «c`est une incitation à la transformation de nos produits locaux». C’est pourquoi, il a promis donner une suite favorable aux requêtes des paysans. « Vos doléances sont acceptées d`office. Ce programme va connaître un développement. Ce n`est qu`un projet-pilote. Nous nous battrons pour mettre les moyens à votre disposition», a-t-il rassuré. Selon lui, ce genre d`initiatives permettra aux jeunes de rompre avec le chômage. «Il faut arriver à intéresser les jeunes ivoiriens à ce genre de projets au lieu qu`ils gèrent des cabines téléphoniques», a-t-il souligné. Et d`indiquer que des études sont menées à plusieurs niveaux pour la transformation et la conservation des produits agricoles par la Société ivoirienne de technologie tropicale (I2T), partenaire du présent projet. C’est elle qui a conçu les équipements, procédé à leur installation et formé les employés à leur usage. A ce jour, sept micro-industries en plus de celle de Niakara existent à Korhogo, à Sinématiali, à Diabo, à Bouna, à Tanda, à Babien et à Tiénougoué. Un projet de partenariat avec des structures privées est en étude afin de les rendre plus compétitives sur le marché international.
Sanou A, envoyé spécial à Niakara
Drissa Diabi, producteur d’anacarde basé à Tortilla, est arrivé à moto, ce lundi à Niakara, tout en joie. Membre de l`Union des producteurs agricoles du département de Katiola (Ucopak), il fait partie des paysans qui se sont associés au projet de mise en place d’une unité d’extraction d’amande de cajou, basée à Niakara. La satisfaction de Drissa mêlée d’espoir s’amplifie lorsque se présente, à 14h 45, le ministre de l’Industrie, Moussa Dosso, pour l’inauguration de l’unité de production. Le jeune homme a hérité de 7 ha de plantation d’anacardiers. Sur une production totale de 4 tonnes, il a mis 1,7 tonne à la disposition de l’Ucopak. La méthode utilisée par cette association départementale est le dépôt-vente. C`est-à-dire que les producteurs qui adhèrent au projet ne reçoivent de l`argent qu`après l`évacuation de leurs productions sous forme d`amandes sur le marché. L`avantage est qu`ils ont l`assurance que leurs produits sont achetés à 300 Fcfa le kilo. Ce qui est rare sur le terrain. En plus de cela, chaque adhérent perçoit des ristournes. A savoir, 45% des bénéfices de sa récolte mis à la disposition de l’Ucopak. Le reste du gain est partagé entre la coopérative du paysan (coopérative-mère), et l`Ucopak. Pour le président du conseil d`administration (Pca) de l`Ucopak, Lanigne Coulibaly, l’extraction des amandes de la noix de cajou a un gros avantage. Le kilogramme d’amandes blanches de meilleure qualité (sw 180) se négocie entre 2.500 et 3.000 Fcfa sur le marché. «Ce prix est fixe et stable», argumente-t-il. Selon lui, bâtie sur une superficie de 600 mètres carrés, l’unité de Niakara permettra, à court terme, de traiter 80 tonnes de noix de cajou par an et va multiplier par 10 le prix de vente. A ce jour, 4.632 producteurs se sont engagés dans cette aventure. Drissa Diarrassouba, autre producteur, est optimiste. «L’arrivée du ministre, aujourd`hui, me rassure que j`ai fait une bonne affaire», se convainc-il. L’unité de Niakara qui séduit les paysans n’est encore qu’au stade embryonnaire.
Accroître les revenus des paysans
Elle possède une calibreuse (qui effectue le tri), un four de chauffage, quatre décortiqueuses et un four de cuisson. Elle emploie 75 personnes (25 titulaires et 50 contractuels), soit trois groupes de 25 employés qui se relaient. Pour une meilleure expansion de cette micro-industrie, le Pca de l’Ucopak a demandé le soutien de l`Etat pour la construction d`un magasin de stockage des noix, la mise en place d`un cadre réglementaire accompagné d`une réduction des taxes douanières. Pour le ministre de l`Industrie, Moussa Dosso, qui a procédé à l’inauguration, «c`est une incitation à la transformation de nos produits locaux». C’est pourquoi, il a promis donner une suite favorable aux requêtes des paysans. « Vos doléances sont acceptées d`office. Ce programme va connaître un développement. Ce n`est qu`un projet-pilote. Nous nous battrons pour mettre les moyens à votre disposition», a-t-il rassuré. Selon lui, ce genre d`initiatives permettra aux jeunes de rompre avec le chômage. «Il faut arriver à intéresser les jeunes ivoiriens à ce genre de projets au lieu qu`ils gèrent des cabines téléphoniques», a-t-il souligné. Et d`indiquer que des études sont menées à plusieurs niveaux pour la transformation et la conservation des produits agricoles par la Société ivoirienne de technologie tropicale (I2T), partenaire du présent projet. C’est elle qui a conçu les équipements, procédé à leur installation et formé les employés à leur usage. A ce jour, sept micro-industries en plus de celle de Niakara existent à Korhogo, à Sinématiali, à Diabo, à Bouna, à Tanda, à Babien et à Tiénougoué. Un projet de partenariat avec des structures privées est en étude afin de les rendre plus compétitives sur le marché international.
Sanou A, envoyé spécial à Niakara