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Politique Publié le jeudi 24 novembre 2011 | Le Temps

Sous le prétexte des menaces d’Al Qaïda qui planent sur la sous région : Ouattara se rééquipe malgré l’embargo onusien

Courant 2010, le mouvement Al Qaïda au Maghreb signait, au Niger, une prise d’otages de citoyens français sur l’exploitation du gisement de l’uranium par la société française Areva. Dès lors, les chefs d’Etat de la sous région ouest africaine ne s’embarrassant plus de qu’en dira-t-on » abordent, sans scrupule, la question jusque là taboue de la présence du mouvement terroriste. Al Qaïda dont la menace planerait sur leurs Etats respectifs. Lors du périple du chef de l’Eta ivoirien qui l’a conduit successivement au Niger, Burkina Faso, Mali, Togo, Bénin, Alassane Dramane Ouattara est largement revenu au cours des entretiens avec ses homologues, sur la question de la sécurisation des frontières sous régionales et la parfaite entente entre les pays membres de la Cdeao pour faire face à d’éventuelles menaces. C’est une préoccupation majeure qui rencontre la faveur des autres dirigeants ouest africains. Mais les intérêts des uns diffèrent de ceux des autres. Aussi, la perception de la menace terroriste qui viendrait d’Al Qaïda n’est pas forcément la même pour les autorités du Mali. Ce pays a les mêmes caractéristiques que le Niger avec qui il partage ses frontières nord. Comme le Niger, le Mali est un pays désertique qui abrite des populations Peulh, Touareg, ayant les mêmes traditions et les mêmes modes de vie que les autres peuples sahéliens d’Afrique. Quand les autorités maliennes abordent la question de la menace terroriste qui viendrait éventuellement de ses frontières nord avec le Niger, ce n’est pas forcément avec la même compréhension des évènements avec leurs voisins du Sud que sont les dirigeants de Côte d’Ivoire. Mais les nouvelles autorités ivoiriennes préfèrent être sur leurs gardes. Du moins officiellement ! Pour une raison toute simple, selon un diplomate africain avec qui nous avons abordé le sujet. «La Côte d’Ivoire sort d’une crise aigüe longue de dix années qui a forcément laissé des séquelles. Beaucoup d’armes circulent encore dans le pays et personne ne sait réellement si les rancœurs se sont définitivement tues. Si le processus de réconciliation nationale enclenchée depuis peu échoue, il faut craindre le pire. La situation ivoirienne est différente de celle des autres Etats membres de la Cedeao. Les autres pays n’ont pas forcément de menaces d’attaques qui pèsent immédiatement sur eux. On pourrait réduire ces menaces si éventuellement elles existeraient, à des recrutements de mercenaires au sein des Etats, c’est tout. Mais de là à croire à une menace terroriste, ce serait trop vite aller en besogne. Mais dans tous les cas de figure, les dirigeants ont plus de sources d’informations que nous autres.» Analyse-t-il. L’angle d’analyse ne diffère pas de ce que l’actualité ivoirienne donne à voir. En effet, les autorités ivoiriennes se lancent depuis des mois dans une course à l’armement. Au mois d’octobre, la France équipait la police. Depuis 23 novembre environ 25 militaires, gendarmes et policiers sont appelés à se déployer sur l’ensemble du territoire nationale. Ce en vue de sécuriser l’organisation de l’élection législative du 11 décembre prochain. Des « armes lourdes » sont annoncées pour ce faire. La Côte d’Ivoire a-t-elle besoin d’armes lourdes pour des législatives ? Pour certains analystes le besoin est « inopportun ». C’est le cas d’un haut responsable d’organisme international en mission d’observation desdites législatives. « Nous constatons que le principal parti de l’opposition qu’est le Fpi ne participe plus à ces élections législatives. Il n’y a donc plus de tensions perceptibles qui seraient liées aux enjeux, puisqu’il n’y a plus d’enjeux du point de vue de la gouvernance démocratique. » C’est une langue de bois qu’une source diplomatique sous anonymat, a volontairement interprété : « Les armes lourdes que les autorités ivoiriennes annoncent ne sont pas uniquement réservées aux élections législatives. L’armée profite pour se réarmer contre d’éventuelles agressions extérieures et intérieures. » La Côte d’Ivoire est sous embargo. En effet, depuis les évènements de novembre 2004 suite à l’opération Dignité enclenchée par l’ancienne armée ivoirienne contre les bastions rebelles au Nord, l’Organisation des Nations unies a placé la Côte d’Ivoire sous surveillance militaire. Cet embargo n’est pas encore levé, officiellement. Avant l’organisation de l’élection présidentielle de novembre 2010, le Conseil de sécurité de l’Onu était resté sourd aux appels incessants de l’ancien régime. Laurent Gbagbo appelait à un allègement de l’embargo de sorte à permettre à équiper ne serait-ce que la police en dotation en armes légères. La conséquence du refus de l’Onu est connue. Les rebelles des Forces nouvelles favorables au candidat Alassane Dramane Ouattara ont empêché le bon déroulement du scrutin. L’on avait déploré de nombreuses pertes en vie humaine. Ce qui avait conduit au Conseil constitutionnel d’invalider les résultats obtenus au nord.
Simplice Allard
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