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Économie Publié le vendredi 25 novembre 2011 |

CGECI : Atelier d’adoption du plan stratégique / Yamoussoukro II

© Par FN
Activités du patronat ivoirien: pose de la première pierre de la Maison de l’entreprise
Jeudi 21 juillet 2011. Abidjan, Plateau. Le Président du Conseil économique et social, Marcel Zadi Kessy, représentant le chef de l’Etat, et les ministres de l’Industrie, Dosso Moussa, et de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo sont venus encourager l`initiative de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) du president Jean Kacou Diagou
« Côte d’Ivoire 2040 » le défi du meilleur.
Plan stratégique de développement de la Côte d’Ivoire-
Vision par et pour le secteur privé

21-22 novembre 2011

RAPPORT DE SYNTHESE

I. Introduction

Le Secteur Privé ivoirien, à l’initiative de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a initié depuis 2008, des réflexions et des actions visant à promouvoir son développement, à travers la définition et la mise en œuvre d’une vision prospective accompagnée d’une stratégie pour la croissance et le développement de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2040.

Dans ce cadre, après les rencontres des 19 et 20 novembre 2008 à Grand-Bassam et du 26 au 28 avril 2010 à Yamoussoukro (Yamoussoukro I), la CGECI a organisé les 21 et 22 novembre 2011 à Yamoussoukro (Yamoussoukro II), son troisième atelier « Côte d’Ivoire 2040 : Le Défi du Meilleur » Plan stratégique de développement de la Côte d’Ivoire-vision par et pour le secteur privé ».

Cet atelier, qui a réuni des hauts cadres du secteur public et du secteur privé ainsi que des hauts cadres de la société civile et les experts des institutions spécialisées internationales, a eu pour thème « Atelier d’adoption du plan stratégique ».

II. Cérémonie d’ouverture

Les travaux de l’atelier ont été ouverts le 21 novembre 2011 par M. Moussa DOSSO, Ministre de l’Industrie, en présence de M. Albert FLINDE, Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, de M. Jean Kacou DIAGOU, Président de la CGECI, de M. Augustin THIAM, Gouverneur du District de Yamoussoukro, de M. KOUAKOU GNANRANGBE Jean, Maire de Yamoussoukro, et M. DIBY KONAN, Préfet d’Attégouakro, représentant le Préfet de la Région des Lacs.

La cérémonie d`ouverture a été marquée par :

- Les libations, faites par les Chefs traditionnels de Yamoussoukro
- L’allocution du Maire de Yamoussoukro
- La prestation de l’artiste BOMOU Mamadou
- Le mot de bienvenue du Président du Comité d’organisation
- L’intervention du Directeur Général de la CGECI,
- Le discours du Président de la CGECI
- Le discours d’ouverture du Ministre de l’Industrie.

Après les libations, M. KOUAKOU GNANRANGBE Jean, Maire de Yamoussoukro, a d’abord exprimé sa reconnaissance au nom des populations de Yamoussoukro, à la CGECI, pour avoir choisi sa ville pour abriter l’atelier, puis il a adressé aux participants ses salutations les plus fraternelles et la bienvenue. Il a signifié que cet atelier le réconforte parce qu’il est le présage de l’avènement de la nouvelle Côte d’Ivoire et qu’il le rassure parce qu’il est la preuve de la disponibilité du secteur privé, grand pourvoyeur d’emplois, à tout mettre en œuvre pour jouer son rôle.

S’adressant aux participants, le Maire de Yamoussoukro a conclu en disant «Vous êtes venus nous dire que vous avez les cœurs encore vaillants pour vaincre les limites de l’impossible. Vous êtes venus nous exhorter à la persévérance indispensable dont nous devons nous armer pour soutenir la mère patrie ».

Après les salutations du Maire de Yamoussoukro, l’artiste Mamadou BOMOU ou le « maître de la Parole » est intervenu pour fournir une prestation pleine d’émotions, qui a été fort appréciée par les participants.

A la suite du maître de la parole, M. Bernard N’DOUMI, Vice-président de la CGECI est intervenu au nom du Comité d’organisation, pour exprimer ses remerciements aux participants et leur souhaiter la bienvenue à l’Hôtel Président, à Yamoussoukro.
M. N’DOUMI a ensuite indiqué que les travaux de cet atelier permettront aux participants de s’accorder sur un diagnostic économique et sociopolitique de notre pays actualisé avec l’impact et les effets de la crise postélectorale, de proposer des solutions aux contraintes et faiblesses des différents secteurs d’activités de l’économie ivoirienne et de définir les axes stratégiques d’un modèle de développement porteur basé sur dynamisme du secteur privé qui fera de la Côte d’Ivoire un pays pleinement développé à l’horizon 2040.

M. Lakoun OUATTARA, Directeur Général de la CGECI a rappelé les conclusions des travaux des ateliers de 2008 et 2010 puis il a présenté les termes de référence, les étapes antérieures, les objectifs, les enjeux et les groupes de travail ainsi que le programme de l’atelier. Il s’est étendu sur l’état d’esprit à avoir derrière le slogan « Le Défi du Meilleur » et donné l’énoncé de la Côte d’Ivoire souhaitée pour 2040 selon les aspirations de l’atelier de 2010.

Le Directeur Général de la CGECI a présenté aux participants les Présidents des différents groupes de travail.

Pour terminer, M. OUATTARA a indiqué que les travaux dans les ateliers thématiques permettront d’approfondir les présentations faites en plénière.

Intervenant après le Directeur Général de la CGECI, M. Jean Kacou DIAGOU, Président de la CGECI, a introduit son allocution en disant que c’est une tautologie de dire que le secteur privé est le moteur de la croissance dans un pays qui se veut moderne comme le nôtre. Il a ajouté à dessein que le secteur privé joue un rôle déterminant dans la construction des nations. Poursuivant son intervention, le Président de la CGECI a rappelé que les chantiers de réflexion ouverts il y a un an, et qui devaient offrir à la Côte d’Ivoire des perspectives jusqu’en 2040 ont été aiguillonnées par les interrogations suivantes :

- Comment sera notre pays en 2040 ?
- Ou plutôt comment voulons-nous que soit notre pays, la Côte d’Ivoire en 2040 ?
- A quel niveau de développement devra être notre pays dans trente ans ?
- Quelles entreprises dirigerons-nous ? Ou quelles entreprises nos futurs managers auront à diriger ?
- Quelle société aurons-nous construite ou aurons-nous aidée à construire, et quel aura été notre rôle dans cette démarche vers notre avenir commun ?

Pour répondre à ces interrogations, le Président de la CGECI a fait savoir que des experts se sont projetés dans le futur et ont proposé des chemins à emprunter. Il a dit compter sur chacun des participants pour identifier les meilleures propositions.
M. Jean Kacou DIAGOU a conclu en disant « Nous sortons d’une crise profonde. Nous devons saisir l’occasion de penser nous-mêmes, de conduire de manière volontaire notre avenir. La balle est dans notre camp à tous ».
Clôturant la série des discours M. Moussa DOSSO, Ministre de l’Industrie, a d’abord exprimé son plaisir à prendre la parole à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier.
Puis il a adressé ses félicitations au Président Jean Kacou DIAGOU pour l’excellent travail qu’il accomplit à la tête du patronat.
Le Ministre, a ensuite rappelé la substance de quelques travaux en cours dans son département et qui doivent concourir à la réalisation de l’ambition du Président de la République, de faire de la Côte d’Ivoire un pays industrialisé au cours des dix prochaines années. Il s’agit de :
- l’amélioration de l’environnement des affaires,
- l’élaboration d’une politique industrielle,
- l’élaboration du Programme National de Restructuration et de Mise à niveau,
- la mise en place d’un Fonds National d’Appui à l’Industrialisation.

A ces chantiers, M. DOSSO a ajouté la redynamisation du Comité de Concertation Etat/Secteur Privé.
Pour terminer son allocution, M. DOSSO a affirmé que le Gouvernement attend de l’atelier, des propositions pour répondre aux préoccupations urgentes du Secteur Privé et la définition d’un plan stratégique global de développement, ainsi que les modalités de sa mise en œuvre. Il a aussi assuré de l’engagement du Gouvernement à s’approprier les conclusions des travaux de l’atelier.
Le Ministre de l’Industrie a enfin ouvert les travaux de l’atelier.
III. Déroulement des travaux
Des présentations en plénière et des réflexions en ateliers thématiques ont alimenté le déroulement des travaux.
Les communications en plénière ont porté sur :
- La Côte d’Ivoire face au Défi du Meilleur aujourd’hui et en 2040
- Rappel du diagnostic actualisé de la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire
- Vision et orientation du Plan stratégique 2040
- La vision CGECI : enjeux majeurs et ambitions nationales pour l’horizon 2040
Le point sur la Côte d’Ivoire face au Défi du Meilleur aujourd’hui et en 2040 a été présenté par M. Fareed JAUNBOCUS, Expert économiste mauricien.
Dans sa présentation, M. Fareed JAUNBOCUS a rappelé les différentes étapes de la démarche de l’élaboration du Défi du Meilleur. Il a notamment dit qu’à Bassam l’on a rêvé, qu’au cours de l’atelier précédent l’on est allé un peu plus loin dans le rêve et qu’à présent il s’agit d’agir. Il a dit que le Défi du Meilleur est un parcours sans fin, car « le jour où l’on dira qu’on est bon, c’est qu’on est mort ».
Pour M. JAUNBOCUS, le Défi du Meilleur est à la portée des ivoiriens.
Pour cela, l’on doit tenir compte du contexte de la mondialisation qui offre une plus grande libéralisation et ouverture économique, l’élimination des barrières qui empêchent le libre mouvement des commodités et des capitaux à travers les frontières nationales et l’implantation des unités de production dans n’importe quelle partie du monde.
Selon M. JAUNBOCUS :
- La mondialisation rend le futur difficile à prévoir ;
- La mondialisation sépare la géographie de la production et de la consommation ;
- La mondialisation impose un monde sans frontière ;
- La mondialisation fait de la connaissance le principal facteur de toute production économique, mais le savoir est vite dépassé ;
- La mondialisation élargit le fossé entre l’ancien et le nouveau monde.
Par ailleurs, le monde change beaucoup plus rapidement, la technologie va très vite et le monde est devenu « CNN » parce que la camera va où l’action se passe.
Pour M. JAUNBOCUS, la destination Afrique est de plus en plus intéressante ; le monde veut aller à la conquête de l’Afrique et la Côte d’Ivoire ne doit pas être en reste. Notre pays doit lui aussi, chercher à conquérir l’Afrique. La Côte d’Ivoire doit voir au-delà de ses produits et services traditionnels ; elle doit avoir des ambitions.
Pour réaliser ses ambitions, elle a trois options exclusives les unes des autres ; elle peut soit :
- Prendre du valium,
- Trouver un alibi,
- Obtenir des résultats.
Or les deux premières options ne sont pas réalistes.
M. JAUNBOCUS a terminé sa présentation en disant que dans ces conditions, il ne reste à la Côte d’Ivoire que de travailler pour obtenir de bons résultats et réaliser ses ambitions. Pour y parvenir, il faut pour elle :
- Avoir un état d’esprit adéquat,
- Une volonté politique,
- Laisser de côté les mauvaises habitudes.
M. Amadou SANANKOUA, directeur du Cabinet OnPoint, a fait le rappel du diagnostic actualisé de la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire.
Son exposé a porté sur le diagnostic macroéconomique de l’économie ivoirienne et sur ceux des secteurs primaire, secondaire et tertiaire.
Ce diagnostic fait ressortir les points suivants :
1. La Côte d’Ivoire a connu une histoire économique mouvementée. Son modèle économique initial basé sur l’Agriculture a généré d’importantes richesses nationales, notamment :
• Des infrastructures qui lui confèrent un atout majeur dans l’espace CEDEAO,
• Une économie moderne et diversifiée,
• L’une des administrations publiques les mieux structurées en Afrique
• Une élite bien formée, et l’émergence d’une classe moyenne
Cependant ce modèle s’est globalement essoufflé depuis trois décennies :
• Des pertes de compétitivité dans les secteurs productifs
• Un héritage de la dette publique qui limite les leviers d’intervention de l’Etat dans l’économie
• L’appauvrissement croissant de la population
• La dégradation accrue du système éducatif et de santé.
La décade de crise a accéléré la détérioration de l’économie et de la société ivoirienne, entrainant notamment :
• la déstructuration de plusieurs chaines de valeur concentrées dans les secteurs agricoles et industriels
• la détérioration de l’environnement des affaires des entreprises, ainsi que la destruction de l’image du pays.
2. Le potentiel de développent du pays est intact, et l’ambition a minima devrait être de rattraper le niveau de développement actuel du Chili ou de la Malaisie sur les 15 à 20 prochaines années.
3. L’émergence économique de la Cote d’Ivoire en l’espace d’une génération est possible si:
• Un effort de restructuration des fondamentaux socioculturelles et économiques du pays est consenti par les secteurs public et privé
• Un modèle économique pragmatique, ambitieux et créatif, intégrant les contraintes économiques et géostratégiques mondiales, est mis en œuvre.
Ce diagnostic a fait l’objet d’échanges sur la méthodologie, la monnaie, les exportations.
M. SANANKOUA a ensuite présenté les propositions pour le projet stratégique Côte d’Ivoire 2040, de la situation actuelle à l’horizon 2040.
Le troisième point des travaux, à savoir la vision CGECI : enjeux majeurs et ambitions nationales pour l’horizon 2040, a été présenté par le Professeur Assa KOBY.
L’exposé a porté sur :
- les stratégies passées, leurs résultats, leurs impacts sur l’économie et le social ;
- les tendances majeures et incertitudes critiques face à l’avenir ;
- les questions clés du futur, enjeux majeurs, ambitions porteuses de progrès pour 2040.
Dans son introduction, le Professeur Assa KOBY a indiqué que les résultats des rétrospectives ont déjà été présentés au séminaire de YAMOUSSOUKRO en avril 2011 sous une forme académique et que le souci principal aujourd’hui est d’aboutir à des recommandations pour l’action publique en Côte d’Ivoire dans l’optique de la Vision CGECI- CI 2040, à savoir relever le « Défi du Meilleur ».
Après avoir présenté les évolutions passées de l’économie et de la société ivoiriennes, le Professeur a souligné leur impact globalement négatif sur l’environnement des affaires. Il a ensuite soulevé les questions clés, les enjeux majeurs et les ambitions pour 2040 qui tournent autour de :
- La politique,
- L’économie,
- L’éducation,
- La démographie et la société.
Pour lui, l’intervention de la CGECI se situerait au niveau de l’économie et de l’éducation. Il s’agit pour lui de faire de la Côte d’Ivoire non seulement un pays émergeant à l’horizon 2030 mais aussi une puissance éducative, s’appuyant sur un partenariat public/privé.
Le professeur a conclu en affirmant que « Avec la prospective, la CGECI et l’Etat ivoirien peuvent saisir la responsabilité de notre avenir commun ».
Les travaux en commissions ont été organisés autour des quatre ateliers de Yamoussoukro I, à savoir :
- Atelier sur le secteur Agricole,
- Atelier sur les Mines et Industrie,
- Atelier sur les Servies,
- Atelier sur les Questions transversales.

Pour chacun des ateliers, il s’agissait :
- d’adopter le plan stratégique pour le développement du secteur concerné par l’atelier;
- de faire des recommandations pour assurer la mise en œuvre et le suivi du plan stratégique Côte d’Ivoire 2040 ;
- de proposer des mesures d’urgence pour répondre aux préoccupations immédiates du secteur privé ivoirien.

Les principaux résultats des travaux en atelier ont été présentés et adoptés en séance plénière par l’ensemble des participants.
Conclusions et recommandations
A l’issue de l’atelier, les participants, après avoir jugé pertinents les plans stratégiques sectoriels proposés par les experts, y ont apporté des compléments.
Par ailleurs, ils ont identifié des mesures d’urgence et formulé les recommandations ci-après :
1) En ce qui concerne les institutions et l’Etat de droit :

- Instituer un conseil national de sortie de crise pour appuyer les missions de la commission Dialogue vérité et réconciliation
- Réviser la Constitution de façon consensuelle en vue de renforcer la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance
- Mettre en place une stratégie de veille des indicateurs d’insertion de la Cote d’Ivoire dans le système commercial multilatéral

2) En ce qui concerne l’environnement des affaires :

- Assurer la sécurité et la protection des personnes et des biens
- Mettre en place un fonds de garantie pour les PME
- Rembourser dans les meilleurs délais la dette intérieure

3) en ce qui concerne la qualité des Hommes et le développement

- Elaborer une stratégie nationale de développement du capital Humain
- Améliorer la qualité de la formation à travers des partenariats internes (Etat secteur Privé, Grandes écoles) et externes dans le cadre des business School
- Impliquer le secteur privé dans la réforme du système d’éducation et de formation et amener le gouvernement des mesures d’accompagnement à travers l’adoption de textes législatifs ou règlementaires.

4) En ce qui concerne le secteur bancaire :
- Assouplir le système actuel au niveau des textes (véritable frein à l’innovation en termes de produits financiers)
- Rendre opérationnel la Centrale des Bilans
- Mettre en place des mécanismes de collecte et de diffusion de l’information statistique par secteur d’activités (base de données sectorielles).


5) En ce qui concerne le secteur Assurance
- Mettre en place une politique conjointe Etat/Secteur Privé d’IEC (Information, Education et Conseil) adossée à des mesures légales contraignantes afin d’impulser un changement des mentalités et des comportements en matière d’Assurance Vie et Dommages.

6) En ce qui concerne le secteur des Télécommunications et TIC

- Promouvoir des technopoles régionales pour valoriser les savoir-faire et les économies locales
- Mettre en place des mesures d’incitation pour améliorer le niveau de connectivité des PME-PMI
- Développer le contenu multimédia et audio-visuel en langue locale
- Créer le statut de PME de l’innovation
- Mettre en place une agence nationale du développement et de régulation du secteur des TIC.

7) En ce qui concerne le secteur des Transports

- Définir un plan directeur des transports en CI intégrant tous les modes de transport existants
- Développer et consolider le réseau ferroviaire (avec des projets porteurs tels que la création du TGV Abidjan-Lagos)
- Professionnaliser et normaliser le secteur
- Renforcer les capacités des acteurs (formation et perfectionnement).
- Réhabiliter les plateformes logistiques (gares routières, ferroviaires, ports)
- Créer un cadre de gestion et de coordination secteur public et privé pour la mise en œuvre des stratégies et réformes.

8) En ce qui concerne le secteur du Tourisme

- Développer une compagnie aérienne pour faire face au problème de desserte à l’intérieur du pays. Insister sur le caractère national pour favoriser l’appropriation du transport par les locaux
- Promouvoir le tourisme au niveau national (infrastructure hôtelière adaptée au pouvoir d’achat et sensibilisation via les médias)
- Promouvoir les activités culturelles par région
- Imaginer des packages favorisant l’émergence d’une culture des loisirs au plan local (exemple : colonies de vacances, « pakinou », « abissa », etc.)
- Avoir des projets de package innovants : prévoir par exemple des routes des experts comme par exemple visite des châteaux par région en France.

9) En ce qui concerne le secteur de l’Education :
- Réfléchir différemment sur la problématique de la formation des RH : penser à l’apport des TIC dans ce domaine (apport du E-learning dans les cursus pédagogiques traditionnels)

10) En ce qui concerne le secteur de la Santé :
- Définir des priorités claires en termes d’accès du citoyen aux systèmes de soins (privé et public)
- Développer des pôles de santé spécialisés sur les principales maladies endémique (Exemple : le Centre de Cardiologie d’Abidjan)
- Revisiter le taux d’imposition fiscal et douanier des matériels médicaux
- Favoriser l’utilisation des médicaments génériques pour favoriser le développement d’une industrie pharmaceutique et réduire le cout d’accès au médicament
- Mettre en place une politique de santé universelle
- Créer une centrale d’achats des médicaments et autres produits pharmaceutiques des pays de l’UEMOA afin de profiter d’économies d’échelle
- Instituer le dossier médical personnalisé numérique ; ce qui suppose la mise en place d’un cadre juridique et légal.

11) En ce qui concerne le secteur Agricole, l’atelier recommande :

- L’ajustement de la période de démarrage de 2010 à 2012
- La maitrise de la gestion de l’eau
- La prise en compte de l’impact du processus de privatisation sur un certain nombre de cultures pérennes
- L’intégration de la transformation de l’huile d’amende d’anacarde beaucoup utilisée en cosmétique
- L’intégration des OGM par un mandat donné au CNRA
- La réduction des structures d’encadrement dont la redondance entraine souvent une mauvaise gestion des missions
- L’appropriation des recommandations du PDDAA (Programme Détaillé pour le Développement Agricole en Afrique) et plus spécifiquement du PNIA (Programme National d’Investissement Agricole) dont le secteur privé est signataire ; ce programme imposant aux pays membres de la CEDEAO d’allouer au moins 10% de leur budget au secteur agricole
- L’implication forte du secteur privé dans la mise en œuvre du PNIA.
- La mise en place d’un cadre de veille stratégique pour le suivi-évaluation des axes importants soutenant la stratégie agricole ivoirienne.

12) En ce qui concerne le secteur énergétique (Electricité et énergie renouvelable), l’atelier suggère :

- d’établir et d’exécuter une politique d’économie d’énergie de restructurer financièrement le secteur
- d’élaborer le schéma directeur du secteur à long terme
- de développer un plan stratégique pour les énergies renouvelable ;
- de créer un comité paritaire Etat/Secteur privé relativement à la coordination et au renforcement des acteurs du secteur.

13) En ce qui concerne les mines et les hydrocarbures :
Pour les hydrocarbures :
- Créer un Fonds souverain pour le financement de la part Etat du secteur pétrolier
- Adopter un Code d’investissement du secteur pétrolier
- Mettre en place un Schéma directeur du secteur pétrolier
- Remettre à niveau la raffinerie
- Remettre à niveau les infrastructures de stockage
- Etablir des normes et réguler la commercialisation des produits pétroliers
- Baisser les prix à la pompe (révision de la structure des prix)
- Assurer la transparence dans la structure des prix.

Pour les mines

- Développer l’exploration
- Réformer le code minier
- Prendre en compte les résultats du séminaire gouvernemental 2011 de Yamoussoukro sur les mines et l’énergie.

14) En ce qui concerne le secteur du BTP, l’atelier recommande :

- Régler la question du foncier urbain
- Créer du small business administration
- Elaborer un Code de la construction
- Reconstituer le schéma directeur urbain
- Elaborer la politique de décentralisation
- Créer un fonds souverain dédié aux infrastructures
- Promouvoir la recherche et développement
- Renforcer les capacités des acteurs du secteur

15) En ce qui concerne l’agro transformation et l’agroalimentaire

- Accroitre les capacités de transformation
- Régler la question du Foncier rural
- Créer le small business administration
- Promouvoir la Recherche agronomique et ses applications
- Développer la Recherche et innovation technologique
- Mettre en œuvre les réformes de l’environnement des affaires
- Créer un fonds de soutien et de garanties
- Attirer les IDE dans les agro-industries très capitalistiques
- Promouvoir les Investissements structurants (agricultural processing zones, infrastructures clés)
- Réformer l’enseignement professionnel
- Accroitre la capacité de financement du secteur bancaire
- Garantir la Normalisation et la qualité

16) En ce qui concerne les autres industries

- Améliorer l’environnement des affaires et de remettre à niveau les entreprises
- Lutter contre la contrefaçon

17) En ce qui concerne l’industrie pharmaceutique :

- Développer un institut de recherche
- Créer un schéma directeur
- Optimiser la régulation
- Renforcer les capacités de l’industrie locale
- Favoriser l’émergence de champions nationaux

Après l’adoption des rapports sectoriels, la reprise des travaux en plénière a permis :
- De présenter et rappeler les propositions de plan stratégique de développement de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2040
- De présenter les propositions pour la mise en œuvre du plan stratégique de développement de la Côte d’Ivoire 2040.

A l’issue de ses travaux, l’atelier a adopté :

- Le diagnostic actualisé de la situation socio-économique de la Cote d’Ivoire qui prend en compte les effets de la crise postélectorale ;
- Les propositions de plan stratégique et de réformes
- Les mesures d’urgence ;
- Les recommandations pour la mise en œuvre du plan stratégique.

Fait à Yamoussoukro, le 22 novembre 2011
 

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