De l’avis de plusieurs policiers, gendarmes et militaires, les travaux des commissions de redressement des grades ont accouché d’une souris.
L’espoir suscité par la création d’une commission pour harmoniser les grades à la police nationale et au sein de la grande muette a fini par céder la place à l’incompréhension. Pis, après que le conseil des ministres du 16 novembre dernier a rendu public le nombre de policiers dont le grade a été redressé, les frustrations qui habitaient des policiers, gendarmes et militaires des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont repris leur place, entièrement. Particulièrement sélective, la commission de redressement des grades au sein de la police nationale n’a, en effet, fait droit qu’à une dizaine de demandes. Pas plus. D’ailleurs, si l’on se réfère au communiqué du conseil des ministres du 16 novembre, « 424 requêtes provenant de fonctionnaires de police de tous grades ont été enregistrées par la commission qui, après examen, en a jugé 67 recevables, dont 41 concernent des commissaires, 16 des officiers et 10 des sous-officiers ». C’est donc un retour à la case départ pour ces policiers et éléments des Frci qui espéraient tourner la page de l’injustice avec le nouveau régime d’Alassane Ouattara. Ceux qui paraissent avoir été frustrés par les dernières mesures de réparation, sont les policiers qui ont rejoint le mouvement des Forces nouvelles, quand la crise militaro-politique de septembre 2002 a éclaté. « Les officiers et sous-officiers des ex-FaFn que nous sommes, n’avons pas changé de statut en 9 ans », apprend-on auprès d’un agent de la police nationale. Au nombre de 380 environ, la situation de ces sous-officiers et officiers devait normalement être réglée dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou. In fine, c’est seulement le cas des anciens commandants de zones qui a été réglé par le nouveau chef de l’exécutif. De l’avis des concernés, l’ancien régime au pouvoir n’a rien fait pour la mise en œuvre des dispositions de l’Apo concernant l’harmonisation de leurs grades. De manière pratique, l’accord signé dans la capitale burkinabé, a proposé comme solution, un alignement des grades des policiers, gendarmes et militaires issus des ex-FaFn à la même échelle que leurs frères d’armes restés fidèles à Laurent Gbagbo. A ce niveau, ils attendent que les avancements que leur a concédé le Premier ministre, Guillaume Soro, soient pris en compte par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, comme cela a été le cas pour les ex-com’zones. D’où l’espoir qu’ils ont placé en la création des commissions de redressement des grades. Aujourd’hui, ils redoutent que leurs cadets qui ont été autorisés à entrer à l’école de police pour y suivre une formation, viennent à leur tour, les supplanter avec leurs nouveaux galons. Ce qui constituerait une frustration supplémentaire. « Dans le cadre de l’accord de Pretoria, nous avons formé et encadré avec l’appui de l’Onuci 600 ex-FaFn dont 300 policiers. Ces derniers sont présentement à l’école de police. Et, au sortir de leur formation dans 6 mois, ils pourraient revenir nous commander », témoigne un commissaire de police issu des ex-FaFn.
Marc Dossa & Kindo Ousseny
L’espoir suscité par la création d’une commission pour harmoniser les grades à la police nationale et au sein de la grande muette a fini par céder la place à l’incompréhension. Pis, après que le conseil des ministres du 16 novembre dernier a rendu public le nombre de policiers dont le grade a été redressé, les frustrations qui habitaient des policiers, gendarmes et militaires des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont repris leur place, entièrement. Particulièrement sélective, la commission de redressement des grades au sein de la police nationale n’a, en effet, fait droit qu’à une dizaine de demandes. Pas plus. D’ailleurs, si l’on se réfère au communiqué du conseil des ministres du 16 novembre, « 424 requêtes provenant de fonctionnaires de police de tous grades ont été enregistrées par la commission qui, après examen, en a jugé 67 recevables, dont 41 concernent des commissaires, 16 des officiers et 10 des sous-officiers ». C’est donc un retour à la case départ pour ces policiers et éléments des Frci qui espéraient tourner la page de l’injustice avec le nouveau régime d’Alassane Ouattara. Ceux qui paraissent avoir été frustrés par les dernières mesures de réparation, sont les policiers qui ont rejoint le mouvement des Forces nouvelles, quand la crise militaro-politique de septembre 2002 a éclaté. « Les officiers et sous-officiers des ex-FaFn que nous sommes, n’avons pas changé de statut en 9 ans », apprend-on auprès d’un agent de la police nationale. Au nombre de 380 environ, la situation de ces sous-officiers et officiers devait normalement être réglée dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou. In fine, c’est seulement le cas des anciens commandants de zones qui a été réglé par le nouveau chef de l’exécutif. De l’avis des concernés, l’ancien régime au pouvoir n’a rien fait pour la mise en œuvre des dispositions de l’Apo concernant l’harmonisation de leurs grades. De manière pratique, l’accord signé dans la capitale burkinabé, a proposé comme solution, un alignement des grades des policiers, gendarmes et militaires issus des ex-FaFn à la même échelle que leurs frères d’armes restés fidèles à Laurent Gbagbo. A ce niveau, ils attendent que les avancements que leur a concédé le Premier ministre, Guillaume Soro, soient pris en compte par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, comme cela a été le cas pour les ex-com’zones. D’où l’espoir qu’ils ont placé en la création des commissions de redressement des grades. Aujourd’hui, ils redoutent que leurs cadets qui ont été autorisés à entrer à l’école de police pour y suivre une formation, viennent à leur tour, les supplanter avec leurs nouveaux galons. Ce qui constituerait une frustration supplémentaire. « Dans le cadre de l’accord de Pretoria, nous avons formé et encadré avec l’appui de l’Onuci 600 ex-FaFn dont 300 policiers. Ces derniers sont présentement à l’école de police. Et, au sortir de leur formation dans 6 mois, ils pourraient revenir nous commander », témoigne un commissaire de police issu des ex-FaFn.
Marc Dossa & Kindo Ousseny