Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre français a foi en l’avenir de la Côte d’Ivoire. Il l’a démontré le samedi dernier à l’immeuble Crrae-Uemoa, au Plateau, lors de la conférence publique du MIRI qui avait pour thème: «L’État, la crise et le citoyen». Ce, dans le cadre du Programme de renforcement des capacités en management du personnel des directions générales du ministère de l’Economie et des Finances, appelé Projet MIRI. En présence du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby et du modérateur Seydou Elimane Diarra, l’ex-Premier ministre français a tracé les pistes de réflexion pour le rétablissement de l’environnement socio politique et la restauration de l’environnement économique et financier. «J’ai mesuré les acquis de votre réussite et ma conviction est que par le passé, on a pu parler de miracle ivoirien, moi je crois que dans l’avenir, on parlera de réussite de la Côte d’Ivoire qui ne sera pas miraculeuse mais qui sera méritée. Nous avons confiance en la Côte d’Ivoire », a indiqué Jean-Pierre Raffarin. Il fonde sa vision sur les personnes qui incarnent aujourd’hui l’Etat ivoirien, à savoir le ministre Diby mais surtout, le président de la République, Alassane Ouattara. Selon Raffarin, les Etats qui sortent vite des crises sont les mieux organisés et la Côte d’Ivoire est en train de le démontrer. Avec un homme qui inspire confiance en interne comme à l’externe. Pour lui, ce nouveau départ, avec l’ambition de faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020, est possible car ‘‘ Ouattara a les capacités d’assumer un leadership avec ses qualités personnelles et incarne l’espoir de voir la Côte d’Ivoire renaître autour de lui’’. Cependant, Raffarin, aujourd’hui sénateur, a prôné le respect de l’autre, l’équilibre et un dépassement de soi car, tout être humain a besoin de trouver une direction pour avoir une dynamique dans toutes les actions. «Dans l’attente des citoyens, il y a une attente d’administration efficace et juste pour le partage de l’intérêt général, une attente de société civile et une attente de pensée qui n’est autre qu’une vision avec un certain nombre de valeurs », a-t-il souligné. Il s’agit donc d’une gestion participative à visage humain, d’une consolidation et d’une amélioration des compétences individuelles et collectives. En prime, pour chaque citoyen, une vision d’appartenance à une seule entité commune, à une seule Nation. Ce qui doit primer, c’est l’intérêt national, la maîtrise de la complexité, l’aptitude managériale et l’affirmation de l’éthique. Avec une attention particulière à la société civile, l’emploi, la santé, la sécurité, le logement, l’éducation. A en croire Raffarin, tous les ingrédients sont en place pour que la Côte d’Ivoire réussisse. Quant au ministre Diby, il a invité les Ivoiriens à se mettre au travail. «Nous serons un pays émergent en 2020. Nous sommes en 2011, nous n’avons que 9 ans pour le faire et c’est pour cela qu’il faut démarrer maintenant. Cela repose sur des réformes judicieuses. Pour maintenir cette croissance de 8,5% prévue en 2012, il nous faut un niveau de croissance soutenue par la base dont les plus pauvres sont les bénéficiaires. Si nous réalisons 8,5% en 2012, nous comptons aller plus loin. Le président de la République insiste pour qu’après, nous soyons à 10, 11, 12, 13, voire 14. Et, c’est possible », a soutenu Charles Koffi Diby. Il est l’inspirateur de Miri, partenariat de HEC Paris avec l’administration publique ivoirienne.
JEA
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