Les trois journalistes de Notre Voie arrêtés depuis le jeudi dernier et détenus abusivement à la direction de la police criminelle au Plateau ont entamé une grève de la faim depuis hier. César Etou (directeur général par intérim et directeur de publication), Didier Dépry (secrétaire général) et Boga Sivori (chef du service politique) de Notre Voie protestent ainsi contre la violation flagrante de leurs droits et le mépris dont ils sont l’objet de la part du pouvoir en place.
En effet, les trois journalistes viennent de passer leur cinquième nuit en détention à la police criminelle en dépit de l’existence d’une loi votée en décembre 2004 et qui stipule qu’un journaliste ne peut être emprisonné pour ses écrits.
Mais, plus grave, alors qu’ils ont largement dépassé le délai légal de garde à vue qui est de 48h, les journalistes sont maintenus en détention sans aucune justification. Personne, ni le procureur de la république qui, semble-t-il, est l’initiateur de la procédure, ni le directeur de la police criminelle, n’ose expliquer aux détenus les raisons de leur maintien en détention. Joint par téléphone hier, le procureur Simplice Koffi Kouadio a demandé que l’on s’adresse à son substitut Noël Djè pour toute information. Joint à son tour, ce dernier n’a pas caché sa surprise. De toute évidence, il n’était au courant de rien. Les trois journalistes ont alors compris qu’ils sont pris dans un jeu de ping-pong où personne n’ose assumer ses responsabilités.
César Etou, Didier Dépry et Boga Sivori en ont conclu que le pouvoir a décidé de les humilier en bafouant leurs droits à une justice équitable.
Augustin Kouyo
En effet, les trois journalistes viennent de passer leur cinquième nuit en détention à la police criminelle en dépit de l’existence d’une loi votée en décembre 2004 et qui stipule qu’un journaliste ne peut être emprisonné pour ses écrits.
Mais, plus grave, alors qu’ils ont largement dépassé le délai légal de garde à vue qui est de 48h, les journalistes sont maintenus en détention sans aucune justification. Personne, ni le procureur de la république qui, semble-t-il, est l’initiateur de la procédure, ni le directeur de la police criminelle, n’ose expliquer aux détenus les raisons de leur maintien en détention. Joint par téléphone hier, le procureur Simplice Koffi Kouadio a demandé que l’on s’adresse à son substitut Noël Djè pour toute information. Joint à son tour, ce dernier n’a pas caché sa surprise. De toute évidence, il n’était au courant de rien. Les trois journalistes ont alors compris qu’ils sont pris dans un jeu de ping-pong où personne n’ose assumer ses responsabilités.
César Etou, Didier Dépry et Boga Sivori en ont conclu que le pouvoir a décidé de les humilier en bafouant leurs droits à une justice équitable.
Augustin Kouyo