x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 29 novembre 2011 | Reuters

Le mandat d`arrêt de la CPI notifié à Laurent Gbagbo

Le procureur général de la Côte d'Ivoire a notifié mardi à l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), a indiqué l'un de ses avocats, Me Lucie Bourthoumieux.
"La justice ivoirienne lui a notifié le mandat d'arrêt ce matin", a-t-elle dit à Reuters par téléphone.
Cette démarche visant Laurent Gbagbo, en résidence surveillée à Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, intervient à l'approche des élections législatives du 11 décembre.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a délivré ce mandat d'arrêt international le 23 novembre 2011, a précisé pour sa part Toussaint Alain, l'un des conseillers du président déchu, dans un communiqué.
"Le gouvernement de M. Alassane Ouattara, ses juges ainsi que des envoyés de la CPI sont actuellement à pied d'oeuvre à Korhogo pour tenter de faire exécuter ce mandat illégal pour transférer le président Gbagbo dans les toutes prochaines heures à la CPI", ajoute-t-il.
Dans un communiqué diffusé à Paris, Lucie Bourthoumieux estime que la notification du mandat d'arrêt, "qui fait suite à une détention illégale et arbitraire du président Laurent Gbagbo, va à l'encontre des principes internationaux du droit."
"A un peu plus d'une semaine des élections législatives en Côte d'Ivoire, elle risque d'attiser encore les tensions existantes dans le pays et les exactions dont sont régulièrement victimes les partisans du Front populaire ivoirien (FPI)" de l'ex-président, ajoute-t-elle.
Justin Koné, porte-parole de Laurent Gbagbo interrogé en Côte d'Ivoire, a quant à lui dénoncé "une acte grave" que les Ivoiriens n'accepteront pas.
En septembre dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé que Laurent Gbagbo serait jugé par la CPI.
En résidence surveillée dans le nord de la Côte d'Ivoire depuis leur éviction du pouvoir en avril, l'ex-chef de l'Etat et son épouse ont été inculpés le 18 août de crimes économiques.
Les charges retenues sont "infractions économiques, vol aggravé, pillage, détournement de fonds publics".
"Il sera jugé bien sûr en Côte d'Ivoire pour les crimes économiques dont il a déjà été inculpé, et il sera également jugé par la Cour pénale internationale, à notre demande, pour que le procès soit transparent", avait dit Alassane Ouattara sur TF1.
La CPI a autorisé début octobre l'ouverture d'une enquête sur d'éventuels crimes commis dans deux camps en Côte d'Ivoire durant la guerre civile ayant suivi l'élection présidentielle de fin 2010.
Selon Luis Moreno-Ocampo, le conflit entre les forces de Laurent Gbagbo et les partisans d'Alassane Ouattara a fait au moins 3.000 morts et 520 personnes ont été détenues de manière arbitraire durant cette période.
La guerre a pris fin en avril avec la capture à Abidjan de Laurent Gbagbo, qui refusait de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, désigné vainqueur du scrutin présidentiel selon des résultats certifiés par les Nations unies.
Gérard Bon, avec Ange Aboa à Abidjan et Mark John à Dakar, édité par Clément Guillou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ