Alors que Laurent Gbagbo partait, hier, pour la Cour pénale internationale (Cpi), une cinquantaine de ses proches rentraient au bercail après six mois passés en exil au Ghana. Au lieu d’une quarantaine de personnes initialement annoncées pour arriver à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny, c’est avec l’ancien maire de Yopougon, Gbamnan Djidan Félicien, et Evariste Yaké que le représentant de la Côte d’Ivoire au Ghana est venu. Le vol régulier à bord duquel ils ont effectué le voyage a atterri à 15h 55. Ils ont été reçus dans le salon VIP par Bamba Cheick Daniel, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Gbamnan Djidan a confié que la joie qui l’anime est très grande parce que cela fait exactement 8 mois, jour pour jour, qu’il a quitté la Côte d’Ivoire. « Nous avons décidé de mettre fin à toute cette crise parce que nous savons que le président de la République veut que la Côte d’Ivoire soit rassemblée. Le président Alassane Ouattara n’a eu que ce mot dans toutes les missions qu’il a accomplies : le retour des réfugiés ivoiriens pour participer à la paix, à la réconciliation. On ne pouvait ne pas respecter le mot d’ordre de notre chef d’Etat. Nous sommes venus pour nous mettre à sa disposition et à la disposition du ministre de l’Intérieur », a-t-il soutenu. Il a poursuivi : « nous sommes-là sans condition, pour nous mettre à la disposition du gouvernement de Côte d’Ivoire et du peuple ivoirien pour participer au processus de réconciliation ». L’ex-maire de Yopougon a argué qu’ils sont nombreux les exilés qui veulent rentrer mais qui hésitent parce qu’ils ont peur. Certains auraient été dissuadés par des rumeurs selon lesquelles le car qui devait les transporter serait attaqué en chemin. « La Côte d’Ivoire a trop souffert. Nous devons quitter dans ça. La vie doit continuer », a conseillé Gbamnan Djidan qui a reconnu que tout s’est bien passé. Il a même révélé que le voyage a été gratuit. Les autres voyageurs sont rentrés par la route. Ils ont été reçus par la Direction de la décentralisation. Chacun a reçu un kit social composé d’une trousse de toilette, d’une serviette, d’un savon de Marseille, d’une brosse à dents, d’une pâte dentifrice, d’une paire de sandales, d’un sachet de poudre de savon de 500 g, d’un tube de crème hydratante, d’un rasoir (pour les hommes alors que les femmes recevaient un paquet de serviettes hygiéniques) et d’une enveloppe dont le montant n’a pas été communiqué.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza