Les séries télévisées ivoiriennes rencontrent un grand succès au plan international. Une réussite dont les producteurs de films attendent encore les retombées financières.
« Quand je suis arrivée à Bamako pour la dernière fois, j’ai créé un embouteillage en ville. Les gens accouraient de partout pour me voir. Ils scandaient : c’est Léa qui est dans Nafi. C’était pareil au Burkina». Cette confidence de Léa Dubois est connue, plus ou moins, des acteurs des téléfilms ivoiriens en déplacement hors du pays. Les jeunes comédiens de la série ‘’Class’A’’ ont créé l’émeute lors de leur passage au Sénégal en vue de la réalisation d’un casting.
Des scènes de vie relayées
« Des filles pleuraient lorsqu’elles ont vu les acteurs », soutient Zadito, metteur en scène. Toutes choses qui prouvent que les téléfilms ivoiriens connaissent un grand succès au plan continental et même mondial. Lors de son passage à Abidjan, en octobre dernier, Marie-Christine Saragosse, directrice générale de TV5 Monde, avait salué le succès du téléfilm Ma famille en Amérique du nord et émis la volonté de faire un partenariat avec les réalisateurs ivoiriens pour des projets de la même nature. A cela, il faut ajouter la large diffusion que font les télévisions nationales africaines et les chaînes panafricaines. La chaîne Voxafrica, par exemple, est inondée de téléfilms ivoiriens. Signature, Nafi, Ma famille, Dr Boris, Campus, Sah-Sandra, etc. ont été visionnés sur ce canal. La diffusion en avant-première de TA3, une production qui n’a pas encore été visualisée en Eburnie, en dit long sur l’engouement. Pourquoi cet intérêt croissant pour les réalisations ivoiriennes ?
Selon Léa Dubois, l’interêt pour les films ivoiriens s’explique par le talent des acteurs, le réalisme des histoires et les thèmes évoqués. « Le succès provient de la qualité de nos productions, à savoir le naturel des acteurs et les thèmes évoqués sont d’actualité et vécus tous les jours. On traite des problèmes propres à tous les pays africains », argumente ‘’l’intello’’ de la comédie ivoirienne. Et, à Zadito de saluer le sacrifice de ces acteurs, parfois nouveaux sur les planches : « il faut tirer le chapeau aux jeunes acteurs qui acceptent de tourner gratuitement, sans cachet, juste après qu’on a payé leur transport. Ce sont ceux-là mêmes qui se sacrifient, qu’il faut encourager ». Pour lui, tous ces téléfilms à succès sont le fruit d’un sacrifice. « Je travaille sur des productions sans rien prendre », renchérit-il. Quant à Class’A, il note la bonne campagne de publicité qu’il y a eu autour. Ce qui fait qu’aujourd’hui, il reçoit des ristournes de son travail effectué après trois ans. « C’est en fonction du contrat qu’on signe avec la maison de production qu’on est rémunéré. Mais, nous ne vivons que des droits. Il ne faut pas se dire que comme le film a du succès, donc la production me donnera encore de l’argent. A ce propos, Je viens de recevoir deux millions de droit de TV5. Cela a été possible parce que je suis déclaré au Burida”, confie-t-il. Léa Dubois n’a pas encore eu la chance de Zadito bien que Nafi ait été retransmis sur TV5, une situation qui va au-delà de ce film. « En 26 ans de carrière, je n’ai jamais rien reçu. Je sais qu’il existe un droit des interprètes appelé droit voisin. Cette situation m’inquiète parce que ce sont nos droits qui constituent notre retraite », déplore-t-elle.
Sanou A.
« Quand je suis arrivée à Bamako pour la dernière fois, j’ai créé un embouteillage en ville. Les gens accouraient de partout pour me voir. Ils scandaient : c’est Léa qui est dans Nafi. C’était pareil au Burkina». Cette confidence de Léa Dubois est connue, plus ou moins, des acteurs des téléfilms ivoiriens en déplacement hors du pays. Les jeunes comédiens de la série ‘’Class’A’’ ont créé l’émeute lors de leur passage au Sénégal en vue de la réalisation d’un casting.
Des scènes de vie relayées
« Des filles pleuraient lorsqu’elles ont vu les acteurs », soutient Zadito, metteur en scène. Toutes choses qui prouvent que les téléfilms ivoiriens connaissent un grand succès au plan continental et même mondial. Lors de son passage à Abidjan, en octobre dernier, Marie-Christine Saragosse, directrice générale de TV5 Monde, avait salué le succès du téléfilm Ma famille en Amérique du nord et émis la volonté de faire un partenariat avec les réalisateurs ivoiriens pour des projets de la même nature. A cela, il faut ajouter la large diffusion que font les télévisions nationales africaines et les chaînes panafricaines. La chaîne Voxafrica, par exemple, est inondée de téléfilms ivoiriens. Signature, Nafi, Ma famille, Dr Boris, Campus, Sah-Sandra, etc. ont été visionnés sur ce canal. La diffusion en avant-première de TA3, une production qui n’a pas encore été visualisée en Eburnie, en dit long sur l’engouement. Pourquoi cet intérêt croissant pour les réalisations ivoiriennes ?
Selon Léa Dubois, l’interêt pour les films ivoiriens s’explique par le talent des acteurs, le réalisme des histoires et les thèmes évoqués. « Le succès provient de la qualité de nos productions, à savoir le naturel des acteurs et les thèmes évoqués sont d’actualité et vécus tous les jours. On traite des problèmes propres à tous les pays africains », argumente ‘’l’intello’’ de la comédie ivoirienne. Et, à Zadito de saluer le sacrifice de ces acteurs, parfois nouveaux sur les planches : « il faut tirer le chapeau aux jeunes acteurs qui acceptent de tourner gratuitement, sans cachet, juste après qu’on a payé leur transport. Ce sont ceux-là mêmes qui se sacrifient, qu’il faut encourager ». Pour lui, tous ces téléfilms à succès sont le fruit d’un sacrifice. « Je travaille sur des productions sans rien prendre », renchérit-il. Quant à Class’A, il note la bonne campagne de publicité qu’il y a eu autour. Ce qui fait qu’aujourd’hui, il reçoit des ristournes de son travail effectué après trois ans. « C’est en fonction du contrat qu’on signe avec la maison de production qu’on est rémunéré. Mais, nous ne vivons que des droits. Il ne faut pas se dire que comme le film a du succès, donc la production me donnera encore de l’argent. A ce propos, Je viens de recevoir deux millions de droit de TV5. Cela a été possible parce que je suis déclaré au Burida”, confie-t-il. Léa Dubois n’a pas encore eu la chance de Zadito bien que Nafi ait été retransmis sur TV5, une situation qui va au-delà de ce film. « En 26 ans de carrière, je n’ai jamais rien reçu. Je sais qu’il existe un droit des interprètes appelé droit voisin. Cette situation m’inquiète parce que ce sont nos droits qui constituent notre retraite », déplore-t-elle.
Sanou A.