La Côte d’Ivoire a amorcé sa relance économique, à travers diverses réformes et les reconstructions des infrastructures entamées. Mais concernant l’insertion des jeunes, c’est toujours le statu quo. Notamment au port d’Abidjan, le poumon de l’économie ivoirienne.
« Les activités ont repris ici au port, les bateaux viennent, mais depuis nous n’avons pas encore été réintégrés », informe Sangari Ismaïla, contractuel rencontré au port d’Abidjan. En effet, la Côte d’Ivoire amorce la pente de sa relance économique. Ce, depuis la fin de la crise postélectorale qui avait secoué le pays. « Aujourd’hui, nous sommes dans une période de paix, mais les entreprises peinent à nous embaucher », complète Marc Esmel, anciennement chauffeur dans l’une des sociétés de ciment, basées dans le plus grand port de l’Afrique de l’Ouest. « On nous parle de réinsertion des jeunes, mais on ne voit rien sur le terrain. A chaque fois que nous nous présentons, on nous sert le même morceau, attendez actuellement on n’embauche pas », confie-t-il. Une chose qui le contraint à se contenter du poste d’aide-chauffeur où il touche 60 000Fcfa/mois. Bien entendu s’il a eu un camion à sa disposition.
On n’embauche pas pour l’instant…
La situation est telle que la crise postélectorale, qui a secoué le pays, a occasionné la fermeture de nombre de sociétés, et surtout un arrêt des activités au port. La période d’insécurité avait obligé les patrons à fermer, au risque de se faire piller. Les nombreuses pertes que les uns et les autres ont subies bloquent les choses. « Aujourd’hui, je suis obligé de me contenter de mon petit personnel, car je n’ai pas de quoi embaucher. C’est vrai que les affaires ont repris au port, mais il faut combler ce que nous avons perdu avant de pouvoir nous permettre d’embaucher. C’est un principe économique », nous a lancé un cadre d’une entreprise sous le couvert de l’anonymat. Pour dire que la volonté de réinsérer les jeunes est présente, mais les séquelles de la crise empêchent pour l’instant de le faire. Pour ce cadre, le port d’Abidjan est l'un des plus importants ports d'Afrique tout en représentant 90% des recettes douanières et 60% des revenus de l'Etat ivoirien. C'est le poumon de l'économie nationale, donc le lieu par excellence pour la relance économique. « Une relance qui impérativement passe par la main d’œuvre c'est-à-dire l’insertion des jeunes », affirme-t-il. Une chose qui n’est qu’une question de temps selon ces propos. Il s’explique par le fait que les entreprises font l’état des lieux (dégâts et autres), tentent de se repositionner afin de relancer leurs affaires. L’option embauche n’intervient que lorsque les affaires prospèrent, et donc la demande est grande, obligeant ainsi une forte main d’œuvre. Ce qui n’est pas encore totalement le cas selon notre source. Une chose qui intervient malgré tous les efforts de l’Etat.
…malgré l’opération séduction de l’Etat.
« Il s`agit pour nous d`indiquer clairement aux armateurs du monde entier que le Port autonome d`Abidjan est désormais une destination fréquentable », a dit Hien Sié, Directeur général du Port d’Abidjan. A travers le travail qu`il abat en ce moment, il tente de redonner confiance aux opérateurs économiques du monde entier. De sorte qu`aujourd`hui les navires se bousculent dans les eaux ivoiriennes. « La confiance renaît entre le port et ses partenaires et c`est encourageant », clame-t-il. Cette confiance vient du fait que le président Ouattara a tout mis en œuvre au plan sécuritaire pour permettre le déroulement des activités portuaires, dans un climat favorable. En plus des séminaires de formation des agents du port sur la sécurité des installations pour relancer ses activités. « Nous allons nous battre et travailler à soigner l`image de la Côte d`Ivoire, notamment celle de nos infrastructures économiques, de sorte que les investisseurs frappent nombreux à nos portes », a-t-il conclu. Et cela se constate à travers la signature de l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre la Communauté européenne et l’Etat ivoirien, mardi, à Bruxelles. Un accord qui autorise les pays membres de cette union à pêcher dans les eaux ivoiriennes, en vue de la création d’emplois…pour les jeunes.
Fabrice Sébine
« Les activités ont repris ici au port, les bateaux viennent, mais depuis nous n’avons pas encore été réintégrés », informe Sangari Ismaïla, contractuel rencontré au port d’Abidjan. En effet, la Côte d’Ivoire amorce la pente de sa relance économique. Ce, depuis la fin de la crise postélectorale qui avait secoué le pays. « Aujourd’hui, nous sommes dans une période de paix, mais les entreprises peinent à nous embaucher », complète Marc Esmel, anciennement chauffeur dans l’une des sociétés de ciment, basées dans le plus grand port de l’Afrique de l’Ouest. « On nous parle de réinsertion des jeunes, mais on ne voit rien sur le terrain. A chaque fois que nous nous présentons, on nous sert le même morceau, attendez actuellement on n’embauche pas », confie-t-il. Une chose qui le contraint à se contenter du poste d’aide-chauffeur où il touche 60 000Fcfa/mois. Bien entendu s’il a eu un camion à sa disposition.
On n’embauche pas pour l’instant…
La situation est telle que la crise postélectorale, qui a secoué le pays, a occasionné la fermeture de nombre de sociétés, et surtout un arrêt des activités au port. La période d’insécurité avait obligé les patrons à fermer, au risque de se faire piller. Les nombreuses pertes que les uns et les autres ont subies bloquent les choses. « Aujourd’hui, je suis obligé de me contenter de mon petit personnel, car je n’ai pas de quoi embaucher. C’est vrai que les affaires ont repris au port, mais il faut combler ce que nous avons perdu avant de pouvoir nous permettre d’embaucher. C’est un principe économique », nous a lancé un cadre d’une entreprise sous le couvert de l’anonymat. Pour dire que la volonté de réinsérer les jeunes est présente, mais les séquelles de la crise empêchent pour l’instant de le faire. Pour ce cadre, le port d’Abidjan est l'un des plus importants ports d'Afrique tout en représentant 90% des recettes douanières et 60% des revenus de l'Etat ivoirien. C'est le poumon de l'économie nationale, donc le lieu par excellence pour la relance économique. « Une relance qui impérativement passe par la main d’œuvre c'est-à-dire l’insertion des jeunes », affirme-t-il. Une chose qui n’est qu’une question de temps selon ces propos. Il s’explique par le fait que les entreprises font l’état des lieux (dégâts et autres), tentent de se repositionner afin de relancer leurs affaires. L’option embauche n’intervient que lorsque les affaires prospèrent, et donc la demande est grande, obligeant ainsi une forte main d’œuvre. Ce qui n’est pas encore totalement le cas selon notre source. Une chose qui intervient malgré tous les efforts de l’Etat.
…malgré l’opération séduction de l’Etat.
« Il s`agit pour nous d`indiquer clairement aux armateurs du monde entier que le Port autonome d`Abidjan est désormais une destination fréquentable », a dit Hien Sié, Directeur général du Port d’Abidjan. A travers le travail qu`il abat en ce moment, il tente de redonner confiance aux opérateurs économiques du monde entier. De sorte qu`aujourd`hui les navires se bousculent dans les eaux ivoiriennes. « La confiance renaît entre le port et ses partenaires et c`est encourageant », clame-t-il. Cette confiance vient du fait que le président Ouattara a tout mis en œuvre au plan sécuritaire pour permettre le déroulement des activités portuaires, dans un climat favorable. En plus des séminaires de formation des agents du port sur la sécurité des installations pour relancer ses activités. « Nous allons nous battre et travailler à soigner l`image de la Côte d`Ivoire, notamment celle de nos infrastructures économiques, de sorte que les investisseurs frappent nombreux à nos portes », a-t-il conclu. Et cela se constate à travers la signature de l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre la Communauté européenne et l’Etat ivoirien, mardi, à Bruxelles. Un accord qui autorise les pays membres de cette union à pêcher dans les eaux ivoiriennes, en vue de la création d’emplois…pour les jeunes.
Fabrice Sébine