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Politique Publié le jeudi 1 décembre 2011 | Le Patriote

Soro Guillaume: “C’est le FPI qui a conduit Laurent Gbagbo à la CPI”

© Le Patriote
Soro Kigbafori Guillaume premier ministre de Côte d`Ivoire
L’arrogance, le manque d’humilité et surtout l’absence de repentance du Front populaire ivoirien ont coûté cher à son champion Laurent Gbagbo qui séjourne depuis mardi nuit à la cour pénale internationale. C’est le sentiment livré par le chef du gouvernement ivoirien, Guillaume Soro au cours du conseil des ministres tenu hier au palais présidentiel. Selon le Premier ministre, le comportement des dirigeants du FPI après l’arrestation de l’ancien président de la Côte d’Ivoire a pesé lourd dans la balance de son transfert à la Haye. Prenant acte du départ de l’ex-chef de l’Etat, le locataire de la ‘’maison blanche’’ du Plateau, a estimé, en effet, que les refondateurs ont empiré la situation de leur leader par leur refus de participer au gouvernement, aux élections législatives et surtout leur volonté à ne pas s’inscrire dans le processus de réconciliation prôné par le nouveau pouvoir d’Abidjan. «De tout le temps de sa détention à Korhogo, ni Laurent Gbagbo, ni son parti n’ont entrepris aucune démarche dans le sens de la réconciliation. Qui sait si les choses avaient été autrement et que le FPI s’était inscrit dans le processus de réconciliation?», s’est-t-il interrogé. Avant d’estimer que le transfert du chef des refondateurs doit donner à réfléchir à tous les présidents dans le monde. Car, dira-t-il, «on ne peut pas défier le monde entier et on ne peut plus commettre des crimes de sang impunément». Dévoilant le contenu du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, a soutenu que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara s’est également prononcé sur le sujet et a tenu à signifier le transfert de Laurent Gbagbo dans la nuit a été motivé par sa volonté de lui éviter les photos humiliantes afin de préserver sa dignité. Tout en précisant que le transfert du «Woody» de Mama est un acte important pour la Côte d’Ivoire. Parce qu’on ne peut pas continuer, a-t-il ajouté, de ressasser les évènements de la crise postélectorale et à négocier. «Il faut savoir s’arrêter un moment. On ne peut pas continuer à toujours discuter. On ne peut pas contraindre des gens à être candidats aux élections. A l’impossible nul n’est tenu. Le gouvernement a fait sa part», a-t-il chargé devant le refus du FPI de participer aux législatives et le retrait des candidats de partis membres du CNRD. Le ministre de la poste et des nouvelles technologies de l’information a affirmé que le conseil a été marqué par 3 projets de décrets sur l’organisation des élections du 11 décembre, notamment l’ouverture de la campagne, le vendredi 2 décembre à minuit et de sa fermeture le 9 décembre à minuit. Des communications, selon lui, ont été faites sur la volonté de la Côte d’Ivoire à revenir totalement dans le jeu mondial par la ratification de plusieurs accords internationaux et sur plusieurs ministères.

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