Actualité oblige, Djédjé Mady s’est prononcé sur le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye. Ce départ mettra-t-il un bémol à la réconciliation nationale ? Nous vous livrons in extenso ses propos.
C’est dommage qu’on en soit arrivé là. On aurait pu éviter cette phase, après que nous ayons donné une leçon de démocratie au monde entier. Car le débat du deuxième tour où dans des termes courtois, évitant les invectives qui ont opposé le président laurent Gbagbo, président sortant et son challenger le président Alassane Dramane Ouattara, ce débat avait pris l’allure d’exemple en Afrique. Et quand ils ont fini leur débat, nous étions tous admiratifs, convaincus que la démocratie allait sortir vainqueur du deuxième tour. Vous savez la suite. On n’aurait pu ne pas en arriver là. On y est arrivé.Moi je ne suis pas magistrat et la justice doit faire son travail dans l’intérêt de tous et jouer ce rôle de repositionnement de l’harmonie dans toutes sociétés. Parce que celui qui rend la justice, c’est pour recréer l’équilibre et la paix dans toutes sociétés. La cour pénale internationale qui délibère dans les conditions qu’on sait, rendra justice. Ocampo l’a dit : il est le premier mais il n’est pas le dernier. On attend à qui le tour pour que justice soit faite. Mais en déhors de la justice des hommes, je demeure convaincu d’une nécessité. Celle de tout mettre en œuvre quelle que soient notre douleur et notre affliction pour que la Côte d’Ivoire se réconcilie avec elle-même, toutes tendances confondues. Il y a des situations qui peuvent intervenir au cours du processus et qui à priori ne paraissant pas favorables à la réalisation de cette réconciliation. Qui doit être inclusive et volontaire mais le fait que quelque chose soit difficile, ça ne veut pas dire que c’est impossible. Nous devons nous ressaisir pour que comme le Maréchal Ioté, nous puissions dire, je le ferai parce que c’est difficile. On a du mérite à le faire quand c’est difficile. La facilité ne procure pas au finish, la joie légitime, la satisfaction légitime à laquelle on peut prétendre. C’est une déchirure au niveau de la Côte d’Ivoire, il faut qu’on panse les plaies. Et à un moment et à un autre, que moi je souhaite le plus proche possible, que les Ivoiriens se réconcilient avec eux-mêmes. Les deux guerres mondiales ont fait plus de calamités que ce que nous venons de vivre. Et le monde s’est pourtant réconcilié. Qui eût cru que la France et l’Allemagne seraient les deux locomotives de l’Union Européenne aujourd’hui ? Quand on fait allusion à ces guerres et que ces deux pays sont la locomotive de l’Union Européenne aujourd’hui, qu’est-ce qu’un homme ne peut pas pardonner ? Qu’est-ce qu’un homme ne peut-il pas régler. Evitons simplement de mettre de l’huile sur le feu et espérons que Dieu qui sait toucher les cœurs, touchera le cœur et les esprits de tout un chacun d’entre nous. Que vive la Côte d’Ivoire.
Les troubles pendant la campagne des législatives viendront-ils de ses partisans ?
J’ai convoqué cette conférence de presse avant le départ de Gbagbo à la Cour pénale internationale. Alors il ne m’est pas autorisé de dire que les troubles pour lesquels j’ai souhaité lancer cet appel, soient forcément le fait des militants du FPI. Toute situation étant évolutive, cet appel intéresse également les nouveaux candidats aux troubles. Ça n’arrange pas notre pays qu’on est eu l’intention longtemps avant ou qu’on ait eu l’intention maintenant ou l’intention demain, ce n’est pas une bonne chose pour notre pays. On ne va pas continuer sur cette lancée, il faut qu’on fasse des sacrifices. Donc il ne m’est pas autorisé de dire que les rumeurs qui me sont parvenues mettraient spécifiquement en cause les militants du FPI.
Propos recueillis par K.Hyacinthe
C’est dommage qu’on en soit arrivé là. On aurait pu éviter cette phase, après que nous ayons donné une leçon de démocratie au monde entier. Car le débat du deuxième tour où dans des termes courtois, évitant les invectives qui ont opposé le président laurent Gbagbo, président sortant et son challenger le président Alassane Dramane Ouattara, ce débat avait pris l’allure d’exemple en Afrique. Et quand ils ont fini leur débat, nous étions tous admiratifs, convaincus que la démocratie allait sortir vainqueur du deuxième tour. Vous savez la suite. On n’aurait pu ne pas en arriver là. On y est arrivé.Moi je ne suis pas magistrat et la justice doit faire son travail dans l’intérêt de tous et jouer ce rôle de repositionnement de l’harmonie dans toutes sociétés. Parce que celui qui rend la justice, c’est pour recréer l’équilibre et la paix dans toutes sociétés. La cour pénale internationale qui délibère dans les conditions qu’on sait, rendra justice. Ocampo l’a dit : il est le premier mais il n’est pas le dernier. On attend à qui le tour pour que justice soit faite. Mais en déhors de la justice des hommes, je demeure convaincu d’une nécessité. Celle de tout mettre en œuvre quelle que soient notre douleur et notre affliction pour que la Côte d’Ivoire se réconcilie avec elle-même, toutes tendances confondues. Il y a des situations qui peuvent intervenir au cours du processus et qui à priori ne paraissant pas favorables à la réalisation de cette réconciliation. Qui doit être inclusive et volontaire mais le fait que quelque chose soit difficile, ça ne veut pas dire que c’est impossible. Nous devons nous ressaisir pour que comme le Maréchal Ioté, nous puissions dire, je le ferai parce que c’est difficile. On a du mérite à le faire quand c’est difficile. La facilité ne procure pas au finish, la joie légitime, la satisfaction légitime à laquelle on peut prétendre. C’est une déchirure au niveau de la Côte d’Ivoire, il faut qu’on panse les plaies. Et à un moment et à un autre, que moi je souhaite le plus proche possible, que les Ivoiriens se réconcilient avec eux-mêmes. Les deux guerres mondiales ont fait plus de calamités que ce que nous venons de vivre. Et le monde s’est pourtant réconcilié. Qui eût cru que la France et l’Allemagne seraient les deux locomotives de l’Union Européenne aujourd’hui ? Quand on fait allusion à ces guerres et que ces deux pays sont la locomotive de l’Union Européenne aujourd’hui, qu’est-ce qu’un homme ne peut pas pardonner ? Qu’est-ce qu’un homme ne peut-il pas régler. Evitons simplement de mettre de l’huile sur le feu et espérons que Dieu qui sait toucher les cœurs, touchera le cœur et les esprits de tout un chacun d’entre nous. Que vive la Côte d’Ivoire.
Les troubles pendant la campagne des législatives viendront-ils de ses partisans ?
J’ai convoqué cette conférence de presse avant le départ de Gbagbo à la Cour pénale internationale. Alors il ne m’est pas autorisé de dire que les troubles pour lesquels j’ai souhaité lancer cet appel, soient forcément le fait des militants du FPI. Toute situation étant évolutive, cet appel intéresse également les nouveaux candidats aux troubles. Ça n’arrange pas notre pays qu’on est eu l’intention longtemps avant ou qu’on ait eu l’intention maintenant ou l’intention demain, ce n’est pas une bonne chose pour notre pays. On ne va pas continuer sur cette lancée, il faut qu’on fasse des sacrifices. Donc il ne m’est pas autorisé de dire que les rumeurs qui me sont parvenues mettraient spécifiquement en cause les militants du FPI.
Propos recueillis par K.Hyacinthe