Pourquoi les autorités ivoiriennes ont-elles mis Laurent Gbagbo à la disposition de la cour pénale internationale ? « Il n’y a pas mieux que la justice internationale impartiale », a déclaré, hier, à la presse, le président Alassane Ouattara à Conakry où il était en visite. « Maintenant, il (Laurent Gbagbo) est aux mains de la justice internationale, nous avons préféré cela, nous l’avons dit dès le départ », a-t-il indiqué. A en croire le chef de l’Etat, il a été guidé par le souci de ne pas paraître en train de se venger. « On voulait nous accuser de mettre en œuvre une justice des vainqueurs: il n’y a pas mieux que la justice internationale impartiale », a précisé le président Ouattara. Il a noté que le départ de Côte d`Ivoire de Laurent Gbagbo s`est effectué « dans la plus grande discrétion ». « Il n’y a pas eu d’images du président Gbagbo avec des menottes, nous avons voulu respecter sa dignité d’Ivoirien, la considération que nous devons avoir pour un ancien chef d’Etat », a-t-il dit. « C’est pourquoi toute cette affaire a été menée avec discrétion, mais en respectant de manière rigoureuse toutes les procédures quand nous avons reçu le mandat d`arrêt de la Cpi », a-t-il ajouté. C’est le premier commentaire public d’Alassane Ouattara depuis le transfèrement de son prédécesseur. Au terme de sa visite de 24 heures chez Alpha Condé, Alassane Ouattara a regagné Abidjan, en début de soirée.
B.K.I. avec Afp
B.K.I. avec Afp
