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Économie Publié le vendredi 2 décembre 2011 | Nord-Sud

ENQUÊTE-EXPRESS/Réparation des voiries urbaines : Korhogo, les travaux avancent à pas de tortue

© Nord-Sud Par Emma
Voiries - Le carrefour de l`Indenié, un véritable casse-tête en saison des pluies
Lundi 23 août 2010. Abidjan, Adjamé
Les populations commencent à s’impatienter face à la lenteur dans l’exécution des travaux de bitumage lancés par le gouvernement.
La fièvre retombe à Korhogo. Trois mois après le démarrage tonitruant des travaux de renouvellement des infrastructures routières, le terrassement et le profilage entrepris par les opérateurs en charge de l’exécution de ce projet, avancent difficilement. Les gros engins qui avaient envahi les rues concernées par les travaux, occasionnant des déviations un peu partout, ont pour la plupart disparu de la circulation. Chose que les populations n’arrivent pas à comprendre, vu le délai d’exécution qui est de 8 mois. C’est le cas de Sékongo Yssouf, opérateur économique. Selon lui, l’itinéraire du bitumage des rues de la ville, s’il est conduit à son terme, en plus de donner un aspect attrayant à la ville, permettra de faciliter la circulation devenue trop difficile à cause des nombreux nids-de-poule et des véhicules poids lourds qui obstruent les voies devenues trop petites à cause des constructions anarchiques.

“Les délais seront respectés”

Ce n’est pas tout dans la mesure où les milieux agricoles sont aujourd’hui pénalisés par la dégradation de la voirie. En effet, il va falloir faciliter l’écoulement des produits agricoles, éviter le trop-plein de poussière et les maladies qu’elle engendre. Les travaux, entrepris par l’entreprise Kds, avec comme itinéraire le tronçon qui va de la route d’Abidjan à l’hôtel Chigata, en passant par l’avenue Tolbert, ont, dans un premier temps, permis de dégager les voies. Ces routes traversent respectivement les quartiers 14, Air France et Soba. Le démarrage des travaux ayant coïncidé avec l’opération «Ville propre» initiée par la ministre de la Salubrité, Anne Ouloto, a permis à la municipalité de donner un coup de pouce aux entreprises concernées. Celles-ci étaient occupées de façon anarchique par les commerçants. Vu que les travaux tardent à avancer, Soro Namogo, commerçant qui a vu sa boutique balayer suite au lancement de cette opération, est amer. « J’ai presque tout perdu tout simplement parce que nous n’avons pas été informés à temps. Plusieurs semaines après, voilà que les travaux n’avancent pas comme prévu », fulmine-t-il. Approché pour en savoir un peu plus sur l’état d’avancement des chantiers, l’un des responsables de la société Kds, sous le couvert de l’anonymat, rassure : «le délai imparti sera respecté. Les travaux avancent. Seulement que nous som­mes confrontés, par moments, à la lourdeur administrative». En effet, selon ce responsable, les demandes de déplacements de lignes électriques, téléphoniques et de branchements d’eau, tardent à avoir des solutions. Ce qui n’est pas fait pour arranger les choses. Autres préoccupations et non des moindres, l’ajout de caniveaux aux abords de certaines voies complique le dialogue financier entre les différents partenaires. Car, soutient l’un des partenaires, ces travaux supplémentaires ne sont pas pris en compte dans le budget d’exécution initial. Sur le terrain, le constat est que les ouvrages avancent à pas de tortue. Du carrefour de l’archevêché au début de l’avenue Tolbert, par endroits, les bétons servant de caniveaux sur les deux côtés des voies, attendent d’être installés. Plus loin, les employés sont à pied d’œuvre afin d’achever la construction de nouveaux échafaudages pour caniveaux. Autre lieu même constat. Le tronçon qui va de la pharmacie de la grande mosquée à la route qui mène au corridor de Boundiali, en passant par le petit marché de Delafosse, l’entreprise Sekad qui a en charge l’exécution des travaux, a vraisemblablement du mal à démarrer véritablement. Seule la pancarte nominative du projet n’est visible qu’au carrefour de la pharmacie de la grande mosquée. Il faut parcourir environ 1 kilomètre, avant d’apercevoir des engins lourds : 2 gros engins de type Caterpillar et 3 gros camions de ra­massage occupés à faire le profilage d’une partie de la voie après le pont menant à la pharmacie Nassara. Chez les habitants de ce quartier, c’est le grand mécontentement. «C’est un véritable calvaire que nous vivons. Car, nous sommes envahis par la poussière», déclare Traoré K, un riverain. Non loin du marché, Daouda Coulibaly, un habitant du quartier Haoussabougou, marque également son étonnement. «C’est vous qui m’informez. Moi, j’ai cru à l’action d’une bonne volonté ou d’un homme politique pour donner un semblant de voie à nos routes qui sont véritablement dégradées», fait-il remarquer. Pour dame Assita T., plus qu’un calvaire, c’est un supplice pour les ménagères, car, di­r­a-t-elle, en lieu et place du bitume, c’est la poussière qui rendra «nos familles malades». Avant de lancer un appel à l’endroit du Premier ministre pour que les travaux s’accélèrent. Toutes nos tentatives pour avoir des éléments de réponses avec les entreprises sont restées vaines. Pour la ville de Korhogo, ce sont 8 kilomètres et 4 tronçons qui sont concernés par ce projet gouvernemental. Il coûtera 20 milliards de Fcfa : 15 milliards supportés par la Banque islamique de développement (Bid) et 5 milliards par l’Etat de Côte d’Ivoire.
Cheick Timité à Korhogo
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