1 mort, trois (03) blessés par balles évacués d'urgence à l'hôpital général de Oumé, et des populations réfugiées dans les broussailles environnantes. C'est le triste bilan – encore sommaire – de l'irruption d'hommes en armes et en treillis identifiés comme appartenant aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), dans le village de Donfohouo, sous-préfecture de Guépahouo, dans le département de Oumé. Selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs sources, dont une médicale, les faits se sont produits hier lundi 05 décembre, aux environs de 10H30. Deux éléments des FRCI se présentent à Donfohouo, village situé à une trentaine de kilomètres de Oumé, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire, pour arrêter un jeune dudit village répondant au nom de Bi Daby Sorel. Ceux-ci sont sollicités par un allogène burkinabé surnommé Bomossi, qui a un litige foncier avec le nommé Bi Daby Sorel. Une fois à Donfohou, les deux FRCI se trouvent confrontés à l'opposition farouche des villageois dans l'exécution de leur mission. Mal leur en prit. Puisque ces éléments sollicitent et obtiennent du renfort de leur base, située à Guépahouo, une sous-préfecture distante de seulement deux (02) kilomètres de Donfohouo. Les renforts font leur entrée en trombe dans le village, tirent dans tous les sens, s'en prennent aux populations qu'ils tabassent. Dans la débandade générale, le vieillard Kpohouo Edouard, âgé d'environ 70 ans, est mortellement atteint d'une balle, et rend l'âme sur- le-champ. Tiama Iri Galé, Yévoum Kouassi Edgar et une troisième personne sont blessés par les balles qui fusent de toutes parts. Ils seront plus tard transportés à l'hôpital général de Oumé pour y recevoir des soins. Dans l'après-midi, le sous-préfet de Guépahouo et des responsables des FRCI de la localité se sont rendus à Donfohouo pour tenter de faire revenir le calme dans le village. Selon les informations en notre possession au moment où nous mettions sous presse, plusieurs villageois étaient toujours en fuite. Les plus téméraires revenus au village se terraient chez eux.
Anassé ANASSE
Anassé ANASSE