Le gouvernement veut faire de l’approche genre, une réalité en l’intégrant dans le processus de programmation budgétaire. Objectif, rendre les politiques publiques et les pratiques budgétaires transparentes et efficaces pour la réduction de la pauvreté et les inégalités liées au genre. Il envisage d’enclencher le processus d’intégration du genre dans le budget en apportant un appui à l’implantation du processus d’institutionnalisation de ce concept. Mais pour sa mise en œuvre, il faut un document de stratégie, d’institutionnalisation du genre, une sorte de tableau de bord, couvrant la période de 2012 à 2015. D’où l’intérêt de l’atelier qui se tient, depuis lundi, à Grand-Bassam sur « le renforcement des capacités des membres de la cellule genre et du comité multisectoriel en budgétisation sensible au genre ». Selon Marie Essoh Lattroh, vice-présidente du comité de pilotage, cette rencontre vise à sensibiliser et à former les cadres du ministère de l’économie et des finances en leur donnant des outils dans l’animation de la cellule multisectorielle pour la budgétisation du genre. Elle devrait permettre d’examiner les budgets à travers une lunette genre et d’identifier les décalages entre la distribution des ressources publiques. Emmanuel Ahoutou Koffi, représentant le ministre de l’Economie et des finances, a insisté sur les facteurs clés de réussite de cette approche de budgétisation. Il s’agit, dit-il, d’un accompagnement spécifique et adapté, en termes de formation et de communication, pour obtenir la mobilisation et l’adhésion indispensable de l’ensemble des partenaires. Le tout enrobé dans une démarche participative et transversale destinée à susciter les synergies nécessaires à l’institutionnalisation du concept genre en vue d’une efficacité des dépenses publiques.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
