La Direction générale des douanes a donné mandat à la société GAT (Groupement africain de transaction) de recouvrer en son nom et pour son compte, les créances exigibles qu`elle détient sur les débiteurs résidant en Côte d`Ivoire. Cette décision émanant du Colonel Major, Issa Coulibaly, Directeur général des douanes, n`est pas du goût de certains douaniers. " Comment copter une entreprise privée pour gérer les affaires d`une structure telle que les douanes ivoiriennes dans une situation post- crise ? C`est une décision qui cache des objectifs inavoués. Il est vrai que nous externalisons parfois nos services (il cite la BIVAC/ Ndlr), mais pour le cas du Gat, s`est louche ", soutient un inspecteur des douanes. Ce doute est partagé par plusieurs de ses pairs. En effet, ledit mandat de recouvrement stipule que " les sommes seront encaissées sous le nom de la Direction Générale des Douanes. Ce, pour ce qui concerne le recouvrement des droits compromis (D.C) ". Ce qui s`avère judicieux car les sommes seront reversées dans les caisses de l`Etat. Mais le hic se trouve à un autre niveau. En effet, le même courrier stipule que : " toutefois, pour le recouvrement des amendes temporaires (A.T), les sommes seront encaissées sous le nom de GAT ", peut- on lire dans le courrier dont nous avons eu copie. La question est de savoir pourquoi le directeur général des douanes, donne-t-il mandat à une structure privée d`encaisser l`argent de l`Etat de Côte d`Ivoire à son propre nom (Gat/ Ndlr). Ce d`autant plus que selon certains commissionnaires en douane, " la société mise en cause n`a pas de registre de commerce et de compte contribuable… ". Nos tentatives pour joindre l`entreprise concernée sont restées vaines. Il faut ajouter à ces plaintes de commissionnaires agréés en douane, le fait que les agents du Gat " ne maîtrisent pas le code des douanes. Ils disent être des stagiaires pour la plupart ". Une situation incommode qui ne sied malheureusement pas à la Côte d`Ivoire dont les indicateurs économiques tentent de passer au vert.
Économie Publié le mercredi 7 décembre 2011 | Le Nouveau Navire