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Société Publié le mercredi 7 décembre 2011 | Le Democrate

Licenciement collectif à la Spdc (Hôtel Ivoire, Ivoire Golf club, Casino…) : Le cri du cœur du personnel

© Le Democrate Par DR
Assemblées générales de la BAD - Le Ministre Sidiki Konaté constate la fin des travaux de refection l`Hôtel Ivoire
Vendredi 7 mai 2010. Abidjan, Cocody. Le Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M. Sidiki KONATE et ses collaborateurs constatent la fin des travaux de refection de l’Hôtel Ivoire.
177 agents de la Société des Palaces de Cocody (Sdpc) ont été licenciés. C’est ce qui ressort d’une note adressée à l’inspecteur général du travail de la commune de Cocody. Le motif de ce licenciement collectif est purement économique selon la note signée de la direction générale de la Spdc, en date du 04 Novembre 2011.Cette décision qui tombe comme un couperet a jeté l’émoi au sein des travailleurs qui ne savent plus à quel Saint se vouer. C’est 48% du personnel qui sont concernés par la mesure. La liste des déflatés circule depuis quelque temps dans les couloirs des services de la Spdc. Cette liste qui n’est pas encore rendue officielle suscite la curiosité des employés. Qui est concerné, qui ne l’est pas ? C’était la question que chaque travailleur se posait. Cependant, de fil à aiguille, chaque employé a fini par connaître son sort. Tristesse et consternation se lisaient sur les visages des concernés. Même ceux qui n’ont pas leur nom sur la liste des déflatés ne peuvent pas manifester leur joie par ce qu’ils disent partager la douleur de leurs collègues qui partent .Nous étions sur le site de l’Hôtel Ivoire encore en chantier. Nous avons trouvé des travailleurs en activité . Mais l’ambiance était morose.

Nous implorons la clémence du président Alassane Ouattara

« Cela fait plus de 10 ans que je travaille ici ; j’ai bâti mon passé, mon présent et mon avenir sur cet Hôtel. Aujourd’hui j’ai près de 50 ans. Que puis-je faire, que vais-je devenir, avec cet âge quel autre emploi puis-je avoir, quel sort je réserve à mes enfants ? Moi je suis conducteur de navette (ndlr : l’un de ses collègues nous indique deux mini-cars stationnés dans la cour de l’Hôtel en entrant du côté de Blokauss, quartier mitoyen au complexe), j’ai passé toute ma vie ici. Je serai obligé de retourner au village car je ne sais plus où trouver du travail pour scolariser mes enfants et m’occuper de ma famille. Ce qui me fait mal, ce sont ces enfants que je suis obligé de retirer de l’école par manque de moyens»...
«Monsieur jurez-moi d’abord que vous n’allez pas citer mon nom dans votre journal. En fait, moi j’ai la chance d’être retenu à mon poste cependant, je ne peux pas me réjouir car je suis attristé par le sort de mes collègues qui s’en vont. Je suis surtout peiné par la manière avec laquelle le licenciement s’est déroulé. Car vous savez monsieur le journaliste, le 13 août 2009, nous avions signé un protocole d’accord dont ils n’ont pas tenu compte dans la procédure de licenciement , ensuite cela fait maintenant plus de deux mois que le personnel n’est pas payé et personne n’en parle, alors que nous sommes en pleine rentrée scolaire… ». Ce sont entre autres quelques réactions de certains travailleurs que nous avons rencontrés à leur service. Etreints par l’angoisse pour certains et révoltés pour d’autres, ils disent ne pas vouloir réagir à visage découvert pour la simple raison que la décision de licenciement collectif est considérée pour le moment comme une rumeur car à ce jour, aucune note officielle ne leur a été signifiée. Toutefois, ils disent être conscients de la situation. C’est pourquoi, avant que les choses ne se confirment, ils entendent saisir les autorités compétentes. Surtout, le premier citoyen du pays à savoir le chef de l’Etat Alassane Ouattara. « Nous voulons saisir l’occasion pour parler à travers votre journal au président de la République. Nous savons qu’il a pris le pouvoir pour aider tous les Ivoiriens .Et depuis qu’il est à la tête de ce pays, nous voyons comment les choses bougent. Il est vrai que notre entreprise a des problèmes, mais nous savons que lui aussi a toujours eu des solutions aux problèmes même les plus difficiles. C’est pourquoi nous croyons qu’il peut trouver des solutions à la spdc autres que le licenciement collectif. Sous Gbagbo malgré la situation difficile, l’Etat nous a garanti nos salaires. Nous voulons plaider pour qu’à défaut de payer les salaires intégralement, qu’on puisse au moins nous verser la moitié comme le fait la Rti en attendant que les travaux de réhabilitation de l’Hôtel finissent. Cela nous permettra de scolariser nos enfants et de soutenir un tant soit peu nos familles car nous sortons d’une guerre où nous avons tout perdu. C’est une doléance que nous formulons à notre président». Les travailleurs qui souhaitent rencontrer le chef de l’Etat afin de lui faire part de leurs doléances, affirment que la décision du licenciement collectif ; si elle est adoptée, fera beaucoup de morts dans leur rang car la situation de la plupart d’entre eux est alarmante. Mais depuis plusieurs années que les travaux de réabilitation de l’Hôtel Ivoire ont démarrés, qu’est-ce qui explique leur retard ? Qui est donc responsable du triste sort des travailleurs ? Que peut –on faire pour remettre rapidement l’édifice en plein régime de fonctionnement ?... Nous y reviendrons.

Dossier réalisé par Gisèle Tienfô
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