Le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Koné Adama, a la donné la clé de répartition du crédit accordé par deux banques à l’Etat pour l’apurement de la dette intérieure. Mais, si la célérité est saluée, la procédure ne semble pas contenter tous les fournisseurs.
Les fournisseurs de l’Etat et autres prestataires de services devraient se présenter à la caisse dans les jours à venir. La Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire (Bicici) et la Bank of Africa (Boa) ont mis à la disposition des autorités ivoiriennes, une enveloppe de 32,8 milliards de Fcfa. Objectif, permettre à l’Etat d’apurer la dette intérieure qui a, depuis longtemps, mis à mal les relations entre le Trésor ivoirien et les fournisseurs.
Pour faire les choses dans la transparence et la célérité, le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Koné Adama, trois jours après la signature de l’accord de prêt, a fait publier par ses services la clé de répartition de l’enveloppe. Ainsi, 15,8 milliards de Fcfa sont destinés à la Paierie générale du trésor, 4 milliards aux Postes comptables déconcentrés (trésoreries générales, trésoreries principales et trésorerie), 2 milliards pour les paieries auprès des conseils généraux, 3 milliards pour les paieries auprès des districts, 4 milliards sont allés aux trésoreries municipales et enfin 4 autres milliards aux Etablissements publics nationaux (Epn).
Le Directeur général du Trésor ne s’est pas arrêté là. Il a donné des instructions, fermes, afin que le système de virement soit privilégié, mais surtout que l’apurement des arriérés se fasse selon le principe d’antériorité. Mais ces instructions et bonnes volontés affichées n’ont pas empêché les fournisseurs d’émettre des réserves sur le mode opératoire du Trésor. C’est le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci), qui a été le premier à donner de la voix.
Et pour cause, il aurait voulu que la direction du Trésor l’associe à la fixation de la clé de répartition. Le président du syndicat, Gré Faustin, qui nous a joints, souligne qu’à la date du 19 août 2011, le Trésor ivoirien restait devoir plus de 10 milliards de Fcfa aux fournisseurs membres de sa structure. Et que le Synafeci souhaiterait que cette somme soit intégralement payée.
Des inquiétudes soulevées
Il souligne, par ailleurs, que la répartition de l’enveloppe ne donne pas la garantie que tous les fournisseurs seront payés. « Pour payer les fournisseurs d’Abengourou, Yamoussoukro et San Pedro, il faut respectivement 1,200 milliard de Fcfa, 2,500 milliards de Fcfa et 800 millions de Fcfa. Pendant ce temps, une enveloppe de 15,8 milliards de Fcfa est mise à la disposition de la paierie générale du Plateau, ce n’est pas normal », pense Gré Faustin. Pour lui, le Trésor est longtemps resté sourd à leurs propositions. Par conséquent, informe-t-il, le syndicat organise les 14, 15 et 16 décembre un sit-in devant le Trésor au Plateau.
A côté du Synafeci, d’autres associations de fournisseurs ont trouvé l’occasion de donner de la voix. Laye Foua Bi, président de l’Union des fournisseurs et prestataires de l’Etat de Côte d’Ivoire (Unifopci), au cours d’une conférence de presse, samedi 10 décembre, a remis un dossier sur la table. Selon lui, consécutivement à la suppression de la compense électronique entre l’agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et les banques commerciales, des fournisseurs qui devaient percevoir leur dû avant le 24 décembre 2010 n’ont pu avoir gain de cause.
Leurs bordereaux de virement déposés à la Bceao n’ont pas été pris en compte. Selon Laye Foua Bi, leurs banques ont jugé le dossier classé, ce qui n’est pas le cas pour les fournisseurs qui attendent d’être payés. L’Unifopci interpelle donc l’Etat d’autant plus que 32,8 milliards de Fcfa ont été décaissés pour l’apurement de la dette intérieure. Si le premier responsable de l’Unifopci ne le dit pas ouvertement, le moment est propice pour soulever la question. Reste à savoir comment Koné Adama, le Directeur général du Trésor, arrivera à concilier tout le monde. Car les rapports entre l’ancienne Directrice générale sous Gbagbo, Djédjé Mama, et les fournisseurs n’ont pas toujours été faciles.
K. Anderson
Légende : Le Directeur général du Trésor, Koné Adama, entend allouer les ressources exclusivement à l’apurement de la dette.
Encadré
Les précisions du Trésor
La direction du Trésor et de la Comptabilité publique, que nous avons jointe, souligne que le Directeur général, Koné Adama, accorde une importance aux fournisseurs de l’Etat. D’autant plus qu’ils sont les premiers partenaires qui fournissent les premières prestations pour le fonctionnement de l’administration. Concernant les 32,8 milliards de Fcfa, l’on souligne que le Trésor a voulu faire les choses dans la transparence. Et que la somme sera exclusivement réservée à l’apurement dû aux fournisseurs et prestataires des services de l’Etat, des collectivités et Etablissements publics nationaux (Epn).
Par ailleurs, souligne notre interlocuteur, le DG du Trésor a toujours associé les concernés pour trouver des issues heureuses aux blocages. C’est le cas de la rencontre avec les différentes structures de fournisseurs. Entre autres, le Syndicat national des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics de Côte d’Ivoire (Synebaci), le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci).
K.A
Les fournisseurs de l’Etat et autres prestataires de services devraient se présenter à la caisse dans les jours à venir. La Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire (Bicici) et la Bank of Africa (Boa) ont mis à la disposition des autorités ivoiriennes, une enveloppe de 32,8 milliards de Fcfa. Objectif, permettre à l’Etat d’apurer la dette intérieure qui a, depuis longtemps, mis à mal les relations entre le Trésor ivoirien et les fournisseurs.
Pour faire les choses dans la transparence et la célérité, le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Koné Adama, trois jours après la signature de l’accord de prêt, a fait publier par ses services la clé de répartition de l’enveloppe. Ainsi, 15,8 milliards de Fcfa sont destinés à la Paierie générale du trésor, 4 milliards aux Postes comptables déconcentrés (trésoreries générales, trésoreries principales et trésorerie), 2 milliards pour les paieries auprès des conseils généraux, 3 milliards pour les paieries auprès des districts, 4 milliards sont allés aux trésoreries municipales et enfin 4 autres milliards aux Etablissements publics nationaux (Epn).
Le Directeur général du Trésor ne s’est pas arrêté là. Il a donné des instructions, fermes, afin que le système de virement soit privilégié, mais surtout que l’apurement des arriérés se fasse selon le principe d’antériorité. Mais ces instructions et bonnes volontés affichées n’ont pas empêché les fournisseurs d’émettre des réserves sur le mode opératoire du Trésor. C’est le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci), qui a été le premier à donner de la voix.
Et pour cause, il aurait voulu que la direction du Trésor l’associe à la fixation de la clé de répartition. Le président du syndicat, Gré Faustin, qui nous a joints, souligne qu’à la date du 19 août 2011, le Trésor ivoirien restait devoir plus de 10 milliards de Fcfa aux fournisseurs membres de sa structure. Et que le Synafeci souhaiterait que cette somme soit intégralement payée.
Des inquiétudes soulevées
Il souligne, par ailleurs, que la répartition de l’enveloppe ne donne pas la garantie que tous les fournisseurs seront payés. « Pour payer les fournisseurs d’Abengourou, Yamoussoukro et San Pedro, il faut respectivement 1,200 milliard de Fcfa, 2,500 milliards de Fcfa et 800 millions de Fcfa. Pendant ce temps, une enveloppe de 15,8 milliards de Fcfa est mise à la disposition de la paierie générale du Plateau, ce n’est pas normal », pense Gré Faustin. Pour lui, le Trésor est longtemps resté sourd à leurs propositions. Par conséquent, informe-t-il, le syndicat organise les 14, 15 et 16 décembre un sit-in devant le Trésor au Plateau.
A côté du Synafeci, d’autres associations de fournisseurs ont trouvé l’occasion de donner de la voix. Laye Foua Bi, président de l’Union des fournisseurs et prestataires de l’Etat de Côte d’Ivoire (Unifopci), au cours d’une conférence de presse, samedi 10 décembre, a remis un dossier sur la table. Selon lui, consécutivement à la suppression de la compense électronique entre l’agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et les banques commerciales, des fournisseurs qui devaient percevoir leur dû avant le 24 décembre 2010 n’ont pu avoir gain de cause.
Leurs bordereaux de virement déposés à la Bceao n’ont pas été pris en compte. Selon Laye Foua Bi, leurs banques ont jugé le dossier classé, ce qui n’est pas le cas pour les fournisseurs qui attendent d’être payés. L’Unifopci interpelle donc l’Etat d’autant plus que 32,8 milliards de Fcfa ont été décaissés pour l’apurement de la dette intérieure. Si le premier responsable de l’Unifopci ne le dit pas ouvertement, le moment est propice pour soulever la question. Reste à savoir comment Koné Adama, le Directeur général du Trésor, arrivera à concilier tout le monde. Car les rapports entre l’ancienne Directrice générale sous Gbagbo, Djédjé Mama, et les fournisseurs n’ont pas toujours été faciles.
K. Anderson
Légende : Le Directeur général du Trésor, Koné Adama, entend allouer les ressources exclusivement à l’apurement de la dette.
Encadré
Les précisions du Trésor
La direction du Trésor et de la Comptabilité publique, que nous avons jointe, souligne que le Directeur général, Koné Adama, accorde une importance aux fournisseurs de l’Etat. D’autant plus qu’ils sont les premiers partenaires qui fournissent les premières prestations pour le fonctionnement de l’administration. Concernant les 32,8 milliards de Fcfa, l’on souligne que le Trésor a voulu faire les choses dans la transparence. Et que la somme sera exclusivement réservée à l’apurement dû aux fournisseurs et prestataires des services de l’Etat, des collectivités et Etablissements publics nationaux (Epn).
Par ailleurs, souligne notre interlocuteur, le DG du Trésor a toujours associé les concernés pour trouver des issues heureuses aux blocages. C’est le cas de la rencontre avec les différentes structures de fournisseurs. Entre autres, le Syndicat national des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics de Côte d’Ivoire (Synebaci), le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci).
K.A