Soirée mouvementée hier à Yopougon entre des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Les coups de feu entendus aux alentours du complexe sportif aménagé pour encaserner les ex-combattants ont fait couler le sang. Joint au téléphone, un officier des Frci qui a requis l’anonymat explique qu’il ne s’agissait pas d’un incident mais de deux. A l’en croire, la première brouille intervenue au quartier Bel Air concernait 6 éléments des Frci qui en sont arrivés aux mains pour des raisons qu’il dit ignorer : « Là bas, un élément a pris une balle dans la main », confie-t-il, avant de préciser que le commandant Coulibaly Ousmane dit Ben Laden était sur les lieux pour donner une leçon à ses mauvais soldats. C’est, selon lui, quelques instants après son départ que des tirs ont perturbé la quiétude des riverains au Nouveau quartier où se situe le site qui doit abriter les ex-combattants. « Les éléments qui montent la garde devant le nouveau site ont tenté d’arracher à un autre élément le béret qu’il portait. Cet élément, de passage, a fait de la résistance et a alerté ses camarades de la compagnie Gt8 basée à la Bae », précise notre source. A l’en croire, le renfort qui est arrivé sur les lieux a ouvert le feu. Informé, le commandant Ben Laden n’a pu arriver à temps. Car le véhicule qui dirigeait son cortège aurait heurté un autre véhicule. Obligeant le commandant à rebrousser chemin. Au moment où nous mettions sous presse, cette seconde rixe fratricide avait fait deux autres blessés. Portant à trois le nombre de soldats blessés. Nos tentatives pour joindre le commandant des Frci à Yopougon, Coulibaly Ousmane dit Ben Laden, ont été vaines.
Ben Ayoub.
Ben Ayoub.