Face aux difficultés d’accès à l’emploi, certains jeunes ivoiriens ont décidé de voler de leurs propres ailles. Et aujourd’hui, ils ne regrettent pas leur choix. L’Expression a rencontré certains d’entre eux.
La problématique de l’emploi jeune est une réalité en Côte d’Ivoire depuis de longues dates. Les entreprises n’embauchent qu’au compte-gouttes et des diplômés sortis des grandes écoles restent sur le carreau avec leurs parchemins. Mais face à la situation, certains ont tenté la voie de l’auto-emploi. Certains sont diplômés, d’autres non. Mais ils ont parcouru des chemins et tendent aujourd’hui à se faire une place dans le paysage économique ivoirien. C’est le cas de T. Abdoul, patron d’imprimerie dans la commune d’Abobo ; de Balé, responsable d’un atelier de couture à Treichville ou encore de D. Michael, propriétaire d’un salon de coiffure pour hommes à Yopougon. Ils sont aujourd’hui des ‘’petits patrons’’ avec de grandes ambitions et des méthodes de travail strictes. Mais comment en sont-ils arrivés là et quel a été le chemin parcouru ? Aucun d’eux n’a connu un parcours facile. Mais tous sont unanimes d’avoir fait du chemin. Discret et effacé, T. Abdoul tient une imprimerie qui emploie une dizaine de personnes travaillant à temps plein. Sa spécialité, c’est la confection des fournitures scolaires, des calendriers pour entreprises, de reçus de commerce et bien d’autres articles. Ses clients, à l’en croire, se comptent sur toute l’étendue du territoire. « C’est pendant les rentrées scolaires que nous faisons de très bonnes affaires. Nous livrons de grandes quantités de fournitures pour les administrations des établissements », nous explique-t-il dans son bureau aménagé dans un coin de l’entreprise. Pendant ce temps, les machines tournent dans un bâtiment annexe. Mais tout n’a pas été facile pour ce père de trois enfants. C’est en 1996 que l’aventure a commencé avec la vente de cahiers et autres manuels scolaires. Pour lui, c’est la persévérance qui a payé. Vu qu’aujourd’hui, il dispose d’une fourgonnette pour ses livraisons, d’un magasin pour ses machines et un entrepôt pour le stockage des colis à livrer à la clientèle. Son slogan, dit-il, c’est ‘’le travail et la détermination’’.
Moderniser leurs activités …
Et déjà des petits frères lui emboitent le pas. Si lui a décidé d’évoluer dans le domaine de l’imprimerie, Bale rêve lui d’une véritable entreprise de couture. Situé à l’Avenue 13 rue 21 à Treichville, son atelier ne désemplit pas. Les rendez-vous, il en a tous les jours. « C’est le travail bien fait qui construit la réputation de l’homme. Les clients ne demandent qu’une seule chose, qu’on leur reproduise ce qu’ils demandent », souligne-t-il. Le chef couturier qui est assisté d’un collaborateur direct, est à la tête d’une dizaine de jeunes qu’il emploie. A ces derniers, il impose la précision dans le travail, dit-il. Et cela lui a valu d’avoir des clients dans la sous-région et dans l’hexagone. Dans son atelier, l’on peut voir accrochées des photos où il pose avec de grands noms du football et de la musique. Notamment Samuel Eto’o, Didier Drogba et Koffi Olomidé. Du côté de Yopougon Niangon, D. Michael est le responsable d’un salon de coiffure pour hommes. Le jeune patron d’une trentaine d’années se fond entre ses employés qu’il préfère appeler collaborateurs. A la différence de biens d’autres salons de coiffure, sa ‘’petite entreprise’’ est impeccablement tenue, avec une attention particulière accordée aux clients. « C’est de ça que je vis, c’est donc mon métier », souligne-t-il. Le petit patron n’exclut pas de fournir des prestations à domicile dans les années à venir. Une manière d’accroître sa clientèle. D’autres jeunes tentent d’explorer le terrain des microcrédits. C’est le cas de Cissé S. et ses amis. Après leurs diplômes en science-éco obtenus à l’Université de Cocody, ils ont décidé de monter une structure de microcrédit dont ils préfèrent taire le nom pour l’instant. Si ces jeunes entrepreneurs travaillent encore dans l’informel bien qu’ils tentent d’en sortir, certains ont déjà franchi des pas. C’est le cas de Konaté Laciné, propriétaire d’une maison de sécurité. Il détient plusieurs contrats dont la surveillance des marchés aussi bien à Yopougon qu’à Adjamé. L’homme aime à se définir comme un combattant. Voici autant d’exemples qui encouragent à l’auto-emploi. Ces jeunes opérateurs ne sont pas les seuls. Plusieurs autres jeunes ivoiriens se tournent de plus en plus vers l’auto-emploi. D’autant que le gouvernement en fait une priorité. Konaté Sidiki, ministre de l’Artisanat et de la Promotion des Pme en a fait son cheval de bataille. A preuve, il a été institué un Fonds national de solidarité (Fns). Ce fonds, en partenariat avec le système bancaire et financier national et international, favorise l’accès au crédit de jeunes entrepreneurs porteurs de projets et pouvant favoriser la création d’emploi jeunes.
K. Anderson
La problématique de l’emploi jeune est une réalité en Côte d’Ivoire depuis de longues dates. Les entreprises n’embauchent qu’au compte-gouttes et des diplômés sortis des grandes écoles restent sur le carreau avec leurs parchemins. Mais face à la situation, certains ont tenté la voie de l’auto-emploi. Certains sont diplômés, d’autres non. Mais ils ont parcouru des chemins et tendent aujourd’hui à se faire une place dans le paysage économique ivoirien. C’est le cas de T. Abdoul, patron d’imprimerie dans la commune d’Abobo ; de Balé, responsable d’un atelier de couture à Treichville ou encore de D. Michael, propriétaire d’un salon de coiffure pour hommes à Yopougon. Ils sont aujourd’hui des ‘’petits patrons’’ avec de grandes ambitions et des méthodes de travail strictes. Mais comment en sont-ils arrivés là et quel a été le chemin parcouru ? Aucun d’eux n’a connu un parcours facile. Mais tous sont unanimes d’avoir fait du chemin. Discret et effacé, T. Abdoul tient une imprimerie qui emploie une dizaine de personnes travaillant à temps plein. Sa spécialité, c’est la confection des fournitures scolaires, des calendriers pour entreprises, de reçus de commerce et bien d’autres articles. Ses clients, à l’en croire, se comptent sur toute l’étendue du territoire. « C’est pendant les rentrées scolaires que nous faisons de très bonnes affaires. Nous livrons de grandes quantités de fournitures pour les administrations des établissements », nous explique-t-il dans son bureau aménagé dans un coin de l’entreprise. Pendant ce temps, les machines tournent dans un bâtiment annexe. Mais tout n’a pas été facile pour ce père de trois enfants. C’est en 1996 que l’aventure a commencé avec la vente de cahiers et autres manuels scolaires. Pour lui, c’est la persévérance qui a payé. Vu qu’aujourd’hui, il dispose d’une fourgonnette pour ses livraisons, d’un magasin pour ses machines et un entrepôt pour le stockage des colis à livrer à la clientèle. Son slogan, dit-il, c’est ‘’le travail et la détermination’’.
Moderniser leurs activités …
Et déjà des petits frères lui emboitent le pas. Si lui a décidé d’évoluer dans le domaine de l’imprimerie, Bale rêve lui d’une véritable entreprise de couture. Situé à l’Avenue 13 rue 21 à Treichville, son atelier ne désemplit pas. Les rendez-vous, il en a tous les jours. « C’est le travail bien fait qui construit la réputation de l’homme. Les clients ne demandent qu’une seule chose, qu’on leur reproduise ce qu’ils demandent », souligne-t-il. Le chef couturier qui est assisté d’un collaborateur direct, est à la tête d’une dizaine de jeunes qu’il emploie. A ces derniers, il impose la précision dans le travail, dit-il. Et cela lui a valu d’avoir des clients dans la sous-région et dans l’hexagone. Dans son atelier, l’on peut voir accrochées des photos où il pose avec de grands noms du football et de la musique. Notamment Samuel Eto’o, Didier Drogba et Koffi Olomidé. Du côté de Yopougon Niangon, D. Michael est le responsable d’un salon de coiffure pour hommes. Le jeune patron d’une trentaine d’années se fond entre ses employés qu’il préfère appeler collaborateurs. A la différence de biens d’autres salons de coiffure, sa ‘’petite entreprise’’ est impeccablement tenue, avec une attention particulière accordée aux clients. « C’est de ça que je vis, c’est donc mon métier », souligne-t-il. Le petit patron n’exclut pas de fournir des prestations à domicile dans les années à venir. Une manière d’accroître sa clientèle. D’autres jeunes tentent d’explorer le terrain des microcrédits. C’est le cas de Cissé S. et ses amis. Après leurs diplômes en science-éco obtenus à l’Université de Cocody, ils ont décidé de monter une structure de microcrédit dont ils préfèrent taire le nom pour l’instant. Si ces jeunes entrepreneurs travaillent encore dans l’informel bien qu’ils tentent d’en sortir, certains ont déjà franchi des pas. C’est le cas de Konaté Laciné, propriétaire d’une maison de sécurité. Il détient plusieurs contrats dont la surveillance des marchés aussi bien à Yopougon qu’à Adjamé. L’homme aime à se définir comme un combattant. Voici autant d’exemples qui encouragent à l’auto-emploi. Ces jeunes opérateurs ne sont pas les seuls. Plusieurs autres jeunes ivoiriens se tournent de plus en plus vers l’auto-emploi. D’autant que le gouvernement en fait une priorité. Konaté Sidiki, ministre de l’Artisanat et de la Promotion des Pme en a fait son cheval de bataille. A preuve, il a été institué un Fonds national de solidarité (Fns). Ce fonds, en partenariat avec le système bancaire et financier national et international, favorise l’accès au crédit de jeunes entrepreneurs porteurs de projets et pouvant favoriser la création d’emploi jeunes.
K. Anderson