L’excision a pris de l’ampleur à Dabakala. Depuis le mois d’octobre, ce sont 50 gamines et adolescentes qui ont été excisées dans le département, avec un décès signalé. La victime se nomme Ouattara Yénin. Le constat a été fait par l’Organisation des Nations Unies pour la population (Unfpa) lors de la tournée de sensibilisation qu’elle a entreprise, mercredi, à Dabakala, avec l’appui de l’Unicef. Dr Ané Ambroise, coordonnateur régional de l’Unfpa, a expliqué aux populations que l’excision a de graves conséquences sur la santé de la femme. Elle peut entraîner une hémorragie chez la jeune fille et l’expose au virus du Vih/Sida. Il y a aussi les douleurs importantes qui peuvent causer un choc mortel. Dans la série d’excisions énumérées dans le département, il a été relevé qu’une fillette née d’une mère séropositive a été excisée avec le même outil que 25 jeunes filles. La fille excisée souffre aussi d’une mauvaise cicatrisation qui peut provoquer la fermeture de l’urètre et le ballonnement du ventre.
Denis Koné, envoyé spécial à Dabakala
Denis Koné, envoyé spécial à Dabakala