La «diva aux pieds nus», Cesaria Evora, a tiré sa révérence, trois mois après avoir abandonné la scène. Porte-drapeau de la musique capverdienne, la chanteuse s’est éteinte à 70 ans après s’être imposée dans le monde comme une grande dame de la chanson. Elle souffrait depuis longtemps de problèmes de santé et avait subi ces dernières années plusieurs interventions chirurgicales, dont une opération à coeur ouvert, en mai 2010, qui l’avaient obligée à quitter la scène. A travers ses chansons, Cesaria Evora distillait ses douleurs et ses joies propres, mais aussi celles de tout un peuple marqué par l’esclavage et l’exil. L’annonce de son décès a plongé ses compatriotes dans une grande douleur. Depuis hier, les drapeaux sont en berne sur tous les bâtiments publics des neuf îles habitées de l'archipel du Cap Vert, situé dans l'Atlantique à 500 km à l'Ouest de Dakar. Ils le resteront jusqu'à mardi. Le gouvernement capverdien a décrété samedi un deuil national de 48 h après la mort de la chanteuse dont le président de la République, Jorge Carlos Fonseca, a estimé qu'elle était «l'une des références majeures de la culture du Cap Vert». L'enterrement de l’auteure de «Sodade» aura lieu mardi au cimetière de son île natale de Sao Vicente (Nord du Cap Vert).
M. A.
M. A.