En marge de la 10e session de l’assemblée des Etats-parties au Statut de Rome à laquelle il a pris part, le Premier ministre, Guillaume Soro, a rencontré de proches collaborateurs de Barack Obama.
Guillaume Soro n’a pas chômé aux Etats-Unis. Au-delà de sa participation à la 10e session de l’assemblée des Etats-parties au Statut de Rome (qui institue la Cour pénale internationale), le chef du gouvernement ivoirien, de source proche de la délégation qui l’accompagnait, a eu plusieurs rencontres de haut niveau avec des officiels américains et non des moindres. Le premier ministre a notamment rencontré, vendredi dernier, Johnny Carson, le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines. Haut fonctionnaire américain, l’adjoint d’Hilary Clinton a représenté, au plus fort de la crise post-électorale, l’œil et les oreilles de son administration dans le dossier ivoirien. Aussi, au cours du tête-à-tête, Johnny Carson a expliqué à son hôte, pourquoi le dénouement de la crise post-électorale tenait tant à l’administration Obama. De l’avis du sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines, la Côte d'Ivoire est le « pays africain francophone le plus important pour les Etats-Unis ». D’où le soutien renouvelé de M. Carson à la politique de réconciliation et de reconstruction engagée par les autorités ivoiriennes. Le collaborateur de Barack Obama a encouragé le nouvel exécutif ivoirien à bâtir un Etat respectueux des droits de l'Homme. Et, pour Johnny Carson, le transfèrement de M. Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale participe de ce respect des droits de l’Homme surtout que, estime-t-il, cela lui garantit un procès équitable à l’ancien numéro un ivoirien. Au terme des discussions, Guillaume Soro a pu arracher de M. Carson, la promesse d’une aide financière de son pays pour le renforcement des capacités des magistrats ivoiriens. Il s'est dit favorable à l'admission de la Côte d'Ivoire au Millenium challenge corporation, précisant toutefois que cette procédure prendrait du temps. Le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines a, par ailleurs, annoncé l'arrivée en 2012 d'un général américain pour apporter son expertise à la refonte de l'Armée ivoirienne. Pour sa part, après avoir fait le rappel des initiatives prises par Johnny Carson, dans le rétablissement de la démocratie en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro en a remercié son hôte. Le Premier ministre Soro a plaidé pour l'ouverture d'une école militaire d'élite américaine pour les pays francophones. Il a également assuré le haut fonctionnaire américain de la disponibilité du chef de l’Etat, Alassane Ouattara et son gouvernement à continuer de tendre la main aux partisans de l’ancien pouvoir.
Après Johnny Carson, Guillaume Soro s’est également entretenu avec l’ambassadeur, Susan Rice, chef de la mission permanente des Etats-Unis d'Amérique à l’Organisation des Nations Unies. Tout comme avec Johnny Carson, le tête-à-tête que le Premier ministre ivoirien a eu avec Susan Rice, s’est déroulé au département d’Etat. Tout en saluant les progrès accomplis par la Côte d'Ivoire, six mois seulement après la fin de la crise post-électorale, Mme Rice a promis une assistance technique militaire aux autorités ivoiriennes dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière et l'émergence de nouvelles forces de sécurité sous-régionales. Elle a également annoncé qu’un expert militaire américain sera prochainement affecté au cabinet du Premier ministre, ministre de la Défense pour apporter son appui à la refonte de l'armée.
Marc Dossa
Guillaume Soro n’a pas chômé aux Etats-Unis. Au-delà de sa participation à la 10e session de l’assemblée des Etats-parties au Statut de Rome (qui institue la Cour pénale internationale), le chef du gouvernement ivoirien, de source proche de la délégation qui l’accompagnait, a eu plusieurs rencontres de haut niveau avec des officiels américains et non des moindres. Le premier ministre a notamment rencontré, vendredi dernier, Johnny Carson, le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines. Haut fonctionnaire américain, l’adjoint d’Hilary Clinton a représenté, au plus fort de la crise post-électorale, l’œil et les oreilles de son administration dans le dossier ivoirien. Aussi, au cours du tête-à-tête, Johnny Carson a expliqué à son hôte, pourquoi le dénouement de la crise post-électorale tenait tant à l’administration Obama. De l’avis du sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines, la Côte d'Ivoire est le « pays africain francophone le plus important pour les Etats-Unis ». D’où le soutien renouvelé de M. Carson à la politique de réconciliation et de reconstruction engagée par les autorités ivoiriennes. Le collaborateur de Barack Obama a encouragé le nouvel exécutif ivoirien à bâtir un Etat respectueux des droits de l'Homme. Et, pour Johnny Carson, le transfèrement de M. Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale participe de ce respect des droits de l’Homme surtout que, estime-t-il, cela lui garantit un procès équitable à l’ancien numéro un ivoirien. Au terme des discussions, Guillaume Soro a pu arracher de M. Carson, la promesse d’une aide financière de son pays pour le renforcement des capacités des magistrats ivoiriens. Il s'est dit favorable à l'admission de la Côte d'Ivoire au Millenium challenge corporation, précisant toutefois que cette procédure prendrait du temps. Le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines a, par ailleurs, annoncé l'arrivée en 2012 d'un général américain pour apporter son expertise à la refonte de l'Armée ivoirienne. Pour sa part, après avoir fait le rappel des initiatives prises par Johnny Carson, dans le rétablissement de la démocratie en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro en a remercié son hôte. Le Premier ministre Soro a plaidé pour l'ouverture d'une école militaire d'élite américaine pour les pays francophones. Il a également assuré le haut fonctionnaire américain de la disponibilité du chef de l’Etat, Alassane Ouattara et son gouvernement à continuer de tendre la main aux partisans de l’ancien pouvoir.
Après Johnny Carson, Guillaume Soro s’est également entretenu avec l’ambassadeur, Susan Rice, chef de la mission permanente des Etats-Unis d'Amérique à l’Organisation des Nations Unies. Tout comme avec Johnny Carson, le tête-à-tête que le Premier ministre ivoirien a eu avec Susan Rice, s’est déroulé au département d’Etat. Tout en saluant les progrès accomplis par la Côte d'Ivoire, six mois seulement après la fin de la crise post-électorale, Mme Rice a promis une assistance technique militaire aux autorités ivoiriennes dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière et l'émergence de nouvelles forces de sécurité sous-régionales. Elle a également annoncé qu’un expert militaire américain sera prochainement affecté au cabinet du Premier ministre, ministre de la Défense pour apporter son appui à la refonte de l'armée.
Marc Dossa
