Trop, c’est trop ! Il est sans doute temps de siffler la fin de la recréation. Les FRCI doivent être stoppé net dans cette course frénétique et aveugle contre la quiétude des Ivoiriens. La dérive n’aura que trop duré. L’avènement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, il est vrai, avait suscité plein d’espoir au sein de la population.
Car, pour beaucoup d’habitants de la Côte d’Ivoire, la mise en place de la nouvelle armée par le président Alassane Ouattara sonnait la fin des pratiques antirépublicaines qui avaient cours dans l’ancienne armée. Mais, sept mois après, force est de reconnaitre que les comportements de certains éléments des FRCI amènent aujourd’hui la population à regretter l’ancien ordre.
Pas un seul jour ne passe sans que des abus et les exactions commises par des hommes en armes ne soient décriés. Les dernières en date font vraiment mal au cœur à tous ceux qui croient en une armée à cheval sur les vertus régaliennes et réconciliée avec son peuple. Le mercredi 14 décembre 2011, la préfecture de police est envahie par des éléments des FRCI lourdement armés. Ils se dirigent vers le violon principal du siège de notre police nationale. Sous la menace de leurs armes, ils commandent à l’officier chargé de gérer les détenus d’ouvrir les portes du violon.
Deux de leurs camarades seraient parmi les détenus. Refus poli, mais ferme de l’officier. L’officier est battu à sang et laissé pour mort. Les assaillants réussissent à lui soutirer les clés du violon et libère leurs camarades cueillis la veille dans un fumoir de drogue à Adjamé. Pour couvrir leur retraite, les éléments des FRCI tirent dans tous les sens. Les autres détenus qui n’en demandaient pas mieux, profitent de la situation de confusion pour se faire la belle. Deux jours plus tard, à Yopougon, dans une affaire dont les contours sont encore flous, les FRCI font encore parler d’eux négativement. Des échanges de tirs entre éléments entre eux sèment le trouble et la panique au sein de la population encore traumatisée par les violents affrontements qui ont eu lieu d’avril à mai dernier, après la chute de Laurent Gbagbo. A peine les Ivoiriens commencent-ils à oublier ces actes regrettables qu’à Vavoua l’irréparable se produit.
Si pour les deux tristes événements cités un peu plus haut, il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, ce n’a pas été le cas dans cette localité située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire. A Vavoua, cinq familles pleurent leurs enfants, par la faute d’individus qui n’ont pas encore compris la noblesse du métier qu’ils exercent. On ne l’écrira jamais assez, l’armée est au service du peuple et non le contraire. Le fait de porter des armes ne confère pas des droits exorbitants à celui qui les détient.
L’armée doit entrer dans la nouvelle vision que le président de la République a décidé de donner à la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat, en y procédant à de nouvelles nominations, entend voir une armée disciplinée et vraiment républicaine. Pas cette armée mexicaine qu’il est donné aux Ivoiriens de voir ces derniers temps. Il appartient donc au chef d’Etat-major et son équipe de montrer au président Ouattara, qui est le chef suprême des armées, qu’il ne s’est pas trompé en leur confiant la gestion de la grande muette, qui fait trop de bruits en ce moment. Toute chose qui n’est pas faite pour attirer les bailleurs de fonds vers la Côte d’Ivoire. Car, c’est connu: l’argent n’aime pas le bruit.
Jean-Claude Coulibaly
Car, pour beaucoup d’habitants de la Côte d’Ivoire, la mise en place de la nouvelle armée par le président Alassane Ouattara sonnait la fin des pratiques antirépublicaines qui avaient cours dans l’ancienne armée. Mais, sept mois après, force est de reconnaitre que les comportements de certains éléments des FRCI amènent aujourd’hui la population à regretter l’ancien ordre.
Pas un seul jour ne passe sans que des abus et les exactions commises par des hommes en armes ne soient décriés. Les dernières en date font vraiment mal au cœur à tous ceux qui croient en une armée à cheval sur les vertus régaliennes et réconciliée avec son peuple. Le mercredi 14 décembre 2011, la préfecture de police est envahie par des éléments des FRCI lourdement armés. Ils se dirigent vers le violon principal du siège de notre police nationale. Sous la menace de leurs armes, ils commandent à l’officier chargé de gérer les détenus d’ouvrir les portes du violon.
Deux de leurs camarades seraient parmi les détenus. Refus poli, mais ferme de l’officier. L’officier est battu à sang et laissé pour mort. Les assaillants réussissent à lui soutirer les clés du violon et libère leurs camarades cueillis la veille dans un fumoir de drogue à Adjamé. Pour couvrir leur retraite, les éléments des FRCI tirent dans tous les sens. Les autres détenus qui n’en demandaient pas mieux, profitent de la situation de confusion pour se faire la belle. Deux jours plus tard, à Yopougon, dans une affaire dont les contours sont encore flous, les FRCI font encore parler d’eux négativement. Des échanges de tirs entre éléments entre eux sèment le trouble et la panique au sein de la population encore traumatisée par les violents affrontements qui ont eu lieu d’avril à mai dernier, après la chute de Laurent Gbagbo. A peine les Ivoiriens commencent-ils à oublier ces actes regrettables qu’à Vavoua l’irréparable se produit.
Si pour les deux tristes événements cités un peu plus haut, il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, ce n’a pas été le cas dans cette localité située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire. A Vavoua, cinq familles pleurent leurs enfants, par la faute d’individus qui n’ont pas encore compris la noblesse du métier qu’ils exercent. On ne l’écrira jamais assez, l’armée est au service du peuple et non le contraire. Le fait de porter des armes ne confère pas des droits exorbitants à celui qui les détient.
L’armée doit entrer dans la nouvelle vision que le président de la République a décidé de donner à la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat, en y procédant à de nouvelles nominations, entend voir une armée disciplinée et vraiment républicaine. Pas cette armée mexicaine qu’il est donné aux Ivoiriens de voir ces derniers temps. Il appartient donc au chef d’Etat-major et son équipe de montrer au président Ouattara, qui est le chef suprême des armées, qu’il ne s’est pas trompé en leur confiant la gestion de la grande muette, qui fait trop de bruits en ce moment. Toute chose qui n’est pas faite pour attirer les bailleurs de fonds vers la Côte d’Ivoire. Car, c’est connu: l’argent n’aime pas le bruit.
Jean-Claude Coulibaly