La phase d’opérationnalisation totale de la réforme de la filière café-cacao se précise et pourrait entrer en vigueur début 2012. Hier, au 23ème étage de l’Immeuble Caistab, le ministre de l’Agriculture, Mamadou Coulibaly Sangafowa, a procédé à l’ouverture de l’atelier de validation du document d’opérationnalité du Programme de vente anticipée à la moyenne (Pvam). Programme devant permettre une stabilisation des prix au profit des producteurs afin de les protéger contre les fluctuations des cours internationaux. L’atelier d’hier, à en croire le premier responsable de l’agriculture ivoirienne, constituait la dernière étape avant le lancement effectif du système de vente à terme. En effet, le document d’opérationnalité (DO) des mécanismes liés au Pvam a été élaboré par le Comité de gestion de la filière café-cacao (Cfgcc), dirigé par Mme Touré Massandjé Epse Litsé. Avant de faire l’objet d’analyse par un comité de d’experts nationaux. Pour Coulibaly Sangafowa, l’atelier de validation répond au souhait du gouvernement de présenter la dernière version aux experts nationaux et internationaux pour recueillir leurs avis techniques sur le DO. Cela dans le souci de disposer d’un outil efficace et complet. « Ce n’est pas la première fois que la filière fait l’objet de réformes. Cependant, le chef de l’Etat et son administration souhaitent que cette dernière soit la bonne. Voilà pourquoi nous avons voulu que sa mise en place obéisse à des règles rigoureuses d’analyses expertes dans un cadre participatif incluant tous les acteurs de la filière », a souligné le ministre. Il a terminé en exhortant tous les acteurs de la filière à faire en sorte que la Côte d’Ivoire puisse contrôler la moitié de la production mondiale. « Cela implique que notre présence sur le marché reflète notre poids réel dans la production mondiale de cacao, de sorte que, à défaut de faire le marché, nous n’ayons pas à le subir », a préconisé Coulibaly Sangafowa.
Kuyo Anderson
Kuyo Anderson