Les jours sont comptés pour les pro-Gbagbo qui sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Face à la presse hier à son cabinet, le patron de la diplomatie ivoirienne a tenu à rassurer sur la volonté de coopération des pays qui accueillent ces exilés. « Des commissions rogatoires ont été adressées à un certain nombre de pays. Ils ont demandé des informations complémentaires sur les mandats notamment sur des homonymies qu’il fallait lever, des compléments d’information sur les crimes reprochés. Tous les pays sont disposés à coopérer avec la Côte d’Ivoire, mais en respectant les règles de la sous-région et celles en vigueur chez eux. Il faut remplir les formes pour permettre l’exécution de ces mandats », a affirmé Daniel Kablan Duncan. Selon lui, le ministre de la Justice va bientôt se prononcer sur cette question pour donner plus de détails. L’ancien Premier ministre s’est prononcé sur un refus des autorités ghanéennes qui seraient opposées à l’extradition de ces anciens pontes du Fpi ayant maille à partir avec la justice. Accra, a-t-il insisté, n’a opposé son veto à l’exécution des mandats d’arrêt lancés contre les Assoa Adou, Koné Katina et les autres barons de la refondation recherchés par la justice. « Le président ghanéen a dit qu’il n’autorisera en aucune façon que le pays soit déstabilisé à partir de son territoire. Nous nous en tenons à ce qu’il a dit », a révélé le ministre des Affaires étrangères. Il a minimisé les menaces à peine voilées des partisans de Laurent Gbagbo vivant au pays de N’Krumah. « Un de nos proverbes dit qu’on ne peut pas frapper un enfant et l’empêcher de pleurer. Ils sont partis de l’autre côté où ils gesticulent beaucoup. Il faut qu’ils donnent le sentiment qu’ils existent. Ce dossier avance au-delà de ce que les uns et les autres disent. Il y a tellement de liens entre les deux pays que je ne pense pas qu’une poignée de quelques personnes puissent gâcher cette amitié qui date de longtemps », a soutenu Daniel Kablan Duncan. Il a mis en garde ces pêcheurs en eau trouble. « Que la plupart d’entre eux comprennent qu’il est grand temps de rentrer. En réalité, ce sont eux qui perdront à vouloir tenter de déstabiliser ce pays qui est comme un crocodile qui dort les yeux ouverts », a menacé l’ancien banquier central.
Nomel Essis
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