Il n’y aura pas de cadeau de Noël pour les prisonniers pro-Gbagbo. Leurs avocats sont, en effet, sortis hier du Palais de la justice avec des visages fermés. La chambre d’accusation de la cour d’appel au cours de son audience pour examiner les requêtes de mise en liberté provisoire de Simone Gbagbo, Aké N’Gbo, Dacoury Tabley Henri-Philippe, Sokoury Bohui et autres a déclaré irrecevables les demandes du collectif de 9 avocats de la Défense. Selon Me Gouaméné Hervé, la Chambre présidée par Mme Kouassi Affoué Marcelle, a motivé sa décision par le fait que les inculpés n’ont pas le droit de faire appel aux différents actes de procédure. «Ce que nous notons, c’est que les mêmes requêtes qui ont été déclarées recevables le 9 novembre et qui ont abouti à la mise en liberté provisoire de certains de nos clients, ont été déclarées irrecevables aujourd’hui. Nous pensons que c’est une décision qui n’est pas fondée en droit. Nous allons faire un pourvoir en cassation», a-t-il annoncé. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, la décision de la Chambre d’accusation est plus politique que judiciaire. «C’est une décision inique à notre sens», a-t-il accusé. Il faut noter que les requêtes examinées jusque-là sont relatives aux dossiers du 6è cabinet portant essentiellement sur les crimes économiques. Les requêtes concernant les dossiers du 3è cabinet portant sur les crimes de sang et d’atteinte à la sureté de l’Etat, selon Me Dago Toussaint n’ont pas encore été enrôlées. Ce qui ne permet pas l’examen du cas de certains prisonniers inculpés pour assassinats et de crimes de sang. C’est pourquoi, les avocats ont souhaité l’accélération d’enrôlement des requêtes des dossiers du 3è cabinet afin de pouvoir défendre l’ensemble de leurs clients.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara