«La Renaissance de la Nation» inaugure une tradition : celle de proclamer, à la fin de chaque année, l’homme ou la femme de l’année qui s’achève. Il s’agira, à chaque fois, de la personne qui, selon notre jury, aura marqué forcement en bien, la marche de son pays, de son continent ou du monde ; qui aura fait montre d’une grande intelligence pour faire avancer la cause de la démocratie, de la liberté ou du développement ; ou encore qui se sera signalé par son action contre l’injustice, le racisme et l’exclusion.
Pour la première fois, le jury de notre journal s’est réuni le mercredi 14 décembre afin de procéder au vote après une semaine de réflexions et des débats. Présidé par le Directeur général et Directeur de la publication de «La Renaissance de la Nation», M. Belhar Mbuyi, et ayant comme secrétaire rapporteur Mlle Merveille Mandina, responsable du desk Société, le jury de notre journal comprenait, outre les précédents, tous les membres de la rédaction : Pascal Bamanay, Isaac Ntumba Mpweni, Mulopwéwaku Demba, Aristote Kajibwami, Pius Mulumba et Ricardo Nyengele.
Les candidats à départager étaient, par ordre alphabétique : rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, qui vient de remporter les premières élections démocratiques dans son pays ; Steve Job, le défunt patron d’Apple ; la présidente Christina Kirchner, pour son action à la tête de son pays qui lui a valu d’être brillamment réélue ; le roi Mohamed VI du Maroc, pour avoir initié de démocratisation de son pays dans la paix ; le président américain Barack Obama, pour avoir réussi à éliminer les différents chefs d’Al Qaéda, dont Oussama Bin Laden ; Alassane Dramane Ouattara, pour avoir réussi à s’imposer sur Laurent Gbagbo afin de faire respecter le choix du peuple ivoirien ; et le maréchal Tantawi, chef du haut commandement militaire égyptien, pour avoir refusé de tirer sur la foule pendant les manifestations contre le régime Moubarack, et avoir ainsi permis la réussite du printemps égyptien.
Après les derniers échanges, le jury a, à une forte majorité de ses membres, élu le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, qui a recueilli 5 voix sur les 8 votants. Le président ivoirien est suivi, loin derrière, par le maréchal Tantawi avec 2 voix, et le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi. Visiblement, le respect des valeurs démocratiques en Afrique semble avoir plus intéressé notre jury que les considérations d’ordre international.
Raisons d’un choix
Le président ivoirien, homme de grand talent personnel – il a été qualifié de «meilleur économiste africain» par l’ancien patron du Fmi Michel Candsuss, qui sait de quoi il parle –a été, pendant de nombreuses années, ostracisé par la classe politique de son pays qui le considérait comme étranger. Pourtant, ses origines remontent à l’empereur Sékou Ouattara, fondateur de l’empire de Kong, qui est son arrière-grand-père. Son frère aîné, El Hadj Dramane Ouattara, a été député-maire de Kong pendant le règne des présidents Houphouët Boigny et Henry Konan Bédié, sans que cela ne gêne personne.
Isolé sur la scène politique ivoirienne à cause, non pas de ses idées, mais de ses origines alléguées, il réussit à briser cet isolement en s’alliant avec le Pdci de l’ancien président Bédié, sous le fermant de l’houphouétisme. Sans doute le candidat le plus compétent à l’élection présidentielle, il est élu au deuxième tour avec plus de 54%, contre moins de 46 à Laurent Gbagbo, mais ce dernier refuse de reconnaître sa défaite, et s’accroche au pouvoir.
Il faudra du génie à Ouattara pour réorganiser les anciennes forces rebelles, intégrées dans les Frci, Forces républicaines de Côte d’Ivoire, la nouvelle armée, pour chasser du pouvoir l’imposteur et le mettre aux arrêts. Depuis lors, Alassane Dramane Ouattara est en train, par une gestion saine et compétente, de redonner l’espoir à son peuple, autant qu’il s’attelle à le réconcilier après plus d’une décennie des divisions.
Au cours d’une cérémonie qui sera organisée dans les prochains jours, un diplôme d’honneur d’homme de l’année 2011 sera remis à l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Rdc afin de le transmettre au lauréat.
ARISTOTE KAJIBWAMI
In La Renaissance de la Nation
Kinshasa (RDC) du Lundi 26 décembre 2011
Pour la première fois, le jury de notre journal s’est réuni le mercredi 14 décembre afin de procéder au vote après une semaine de réflexions et des débats. Présidé par le Directeur général et Directeur de la publication de «La Renaissance de la Nation», M. Belhar Mbuyi, et ayant comme secrétaire rapporteur Mlle Merveille Mandina, responsable du desk Société, le jury de notre journal comprenait, outre les précédents, tous les membres de la rédaction : Pascal Bamanay, Isaac Ntumba Mpweni, Mulopwéwaku Demba, Aristote Kajibwami, Pius Mulumba et Ricardo Nyengele.
Les candidats à départager étaient, par ordre alphabétique : rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, qui vient de remporter les premières élections démocratiques dans son pays ; Steve Job, le défunt patron d’Apple ; la présidente Christina Kirchner, pour son action à la tête de son pays qui lui a valu d’être brillamment réélue ; le roi Mohamed VI du Maroc, pour avoir initié de démocratisation de son pays dans la paix ; le président américain Barack Obama, pour avoir réussi à éliminer les différents chefs d’Al Qaéda, dont Oussama Bin Laden ; Alassane Dramane Ouattara, pour avoir réussi à s’imposer sur Laurent Gbagbo afin de faire respecter le choix du peuple ivoirien ; et le maréchal Tantawi, chef du haut commandement militaire égyptien, pour avoir refusé de tirer sur la foule pendant les manifestations contre le régime Moubarack, et avoir ainsi permis la réussite du printemps égyptien.
Après les derniers échanges, le jury a, à une forte majorité de ses membres, élu le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, qui a recueilli 5 voix sur les 8 votants. Le président ivoirien est suivi, loin derrière, par le maréchal Tantawi avec 2 voix, et le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi. Visiblement, le respect des valeurs démocratiques en Afrique semble avoir plus intéressé notre jury que les considérations d’ordre international.
Raisons d’un choix
Le président ivoirien, homme de grand talent personnel – il a été qualifié de «meilleur économiste africain» par l’ancien patron du Fmi Michel Candsuss, qui sait de quoi il parle –a été, pendant de nombreuses années, ostracisé par la classe politique de son pays qui le considérait comme étranger. Pourtant, ses origines remontent à l’empereur Sékou Ouattara, fondateur de l’empire de Kong, qui est son arrière-grand-père. Son frère aîné, El Hadj Dramane Ouattara, a été député-maire de Kong pendant le règne des présidents Houphouët Boigny et Henry Konan Bédié, sans que cela ne gêne personne.
Isolé sur la scène politique ivoirienne à cause, non pas de ses idées, mais de ses origines alléguées, il réussit à briser cet isolement en s’alliant avec le Pdci de l’ancien président Bédié, sous le fermant de l’houphouétisme. Sans doute le candidat le plus compétent à l’élection présidentielle, il est élu au deuxième tour avec plus de 54%, contre moins de 46 à Laurent Gbagbo, mais ce dernier refuse de reconnaître sa défaite, et s’accroche au pouvoir.
Il faudra du génie à Ouattara pour réorganiser les anciennes forces rebelles, intégrées dans les Frci, Forces républicaines de Côte d’Ivoire, la nouvelle armée, pour chasser du pouvoir l’imposteur et le mettre aux arrêts. Depuis lors, Alassane Dramane Ouattara est en train, par une gestion saine et compétente, de redonner l’espoir à son peuple, autant qu’il s’attelle à le réconcilier après plus d’une décennie des divisions.
Au cours d’une cérémonie qui sera organisée dans les prochains jours, un diplôme d’honneur d’homme de l’année 2011 sera remis à l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Rdc afin de le transmettre au lauréat.
ARISTOTE KAJIBWAMI
In La Renaissance de la Nation
Kinshasa (RDC) du Lundi 26 décembre 2011