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Société Publié le mercredi 28 décembre 2011 | Le Patriote

48 heures après les évènements : Le calme revient à Sikensi

La tension a sensiblement baissé à Sikensi. Au lendemain des affrontements de dimanche qui ont fait quatre morts et une quinzaine de blessés, la situation, on peu le dire est sous contrôle. Les policiers et les gendarmes déployés, n’ont pas eu à intervenir toute la nuit et durant la journée d’hier. Joint au téléphone, Yeo Oumar, préfet de Sikensi confirme : « La situation est assez calme. Je pense que dans les heures qui suivent, tout va rentrer dans l’ ordre ». Toujours selon lui, les forces de l’ordre circulent tranquillement et les barrages qui avaient été dressés sur la voie principale ont été levés. Un autre habitant du quartier résidentiel, que nous avons également joint, ne dit pas autre chose. Sous le couvert de l’anonymat, notre interlocuteur indique qu’à part de petits attroupements, la situation, par rapport à celle qui a prévalu le dimanche, est acceptable. Idem pour Mlle Ange K, du quartier Sikensi A. Jointe au téléphone, cette habitante à également indiqué que le calme est revenu dans ce quartier où vivent majoritairement les autochtones. L’autre bonne nouvelle, c’est que contrairement à dimanche, comme le témoigne le préfet, on peut entrer et sortir de Sikensi en voitures. Des voitures qui, malheureusement, ne peuvent, pour l’instant, atteindre le centre-ville. Ce calme, il faut le souligner, reste précaire. A part les barrages qui ont été levés, nos interlocuteurs expliquent que Sikensi donne toujours l’aspect d’une ville fantôme. Et pour cause. Marchés et boutiques restent toujours fermés. Conséquence : depuis 48 h, indique notre interlocuteur du quartier résidentiel, il est impossible de s’approvisionner. Toutefois, se rassure t-il, dans les heures à venir, ce sera chose faite. Rappelons que depuis le vendredi dernier, une affaire de femme a opposé un élément FRCI et jeune Abidji dans un maquis. Sous l’effet de la colère, les deux jeunes gens en sont venus aux mains. A la suite de coups reçus le jeune qui se prénomme Michel est grièvement blessé. Conduit à l’hôpital, le médecin diagnostique un coma. Comme une traînée, la nouvelle de la mort de Michel fait le tour des quartiers Sikensi A et B où vivent essentiellement les autochtones. Ces derniers décident une fois la nuit tombée de descendre sur le QG des FRCI situé à Sikensi C, appelé Dioulabougou. La crise entre FRCI et populations autochtones tourne à l’affrontement entre autochtones et allogènes, malinké notamment. Le bilan des affrontements fait quatre morts dont deux FRCI, un malinké et un Abidji. Très rapidement, le ministre délégué à la Défense et le ministre de la Culture et de la Francophonie sont envoyés en pompiers. Après plusieurs rencontres avec les populations, ils arrivent à éteindre le feu.

Thiery Latt
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