Après Vavoua, un affrontement meurtrier a opposé le jour de Noël les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire basés à Sikensi aux jeunes de la communauté Abidji. C’est une banale affaire de femme qui est à l’origine de ce drame qui a fait quatre morts et plusieurs blessés graves.
La violence est-elle en train de s’incruster dans les habitudes des Ivoiriens ? Après les tueries de Vavoua qui ont emmené le président de la République à prendre des mesures énergiques, un énième affrontement Frci-populations vient d’endeuiller la petite localité de Sikensi, située à 82 kilomètres d’Abidjan. Le bilan des affrontements est lourd : 4 personnes tuées, des dizaines de blessés graves et d’importants dégâts matériels. Mais comment ce drame a pu survenir en pleine fête de Noël ? Selon des témoignages recueillis sur place, tout est parti d’une affaire de femme.
Notre source rapporte que ce dimanche 25 décembre, fête de la nativité, des éléments des Frci basés à Sikensi étaient en train de prendre un pot dans le maquis S.G (Sikensi Gasoil), quand ils aperçurent une jeune fille en galante compagnie. Cette dernière serait la copine d’un des éléments présents dans le maquis. Sans aucune forme de procès, ce dernier se lève précipitamment et demande des comptes au jeune pigeon qui lui fait savoir qu’il fait la parade de Noël avec sa dulcinée. Il n’en fallait pas plus pour mettre l’élément Frci hors de lui. Il se déchaîne et bat à sang celui qu’il considère comme son ‘’cocufieur’’.
Ce dernier est grièvement blessé. Quand l’information parvient aux jeunes de la communauté autochtone Abidji à laquelle il appartient, ses amis entreprennent une expédition punitive vers 21h sur la base locale des Frci pour tenter de les déloger de leur village. Les éléments ripostent à travers des tirs de sommation. Les affrontements dureront toute la nuit. Ayant enregistré plus de dix blessés par balle dans leurs rangs, les jeunes Abidji font un repli stratégique vers 5H du matin. D’autres se dirigent vers le village voisin de Becedi, situé à trois kilomètres de là pour chercher du renfort.
Avant de mettre le pied dans ce bourg, le commando Abidji s’en pend violemment aux éléments Frci postés à l’entrée du village. C’est là qu’on enregistre les premiers morts. Deux éléments Frci sont tués sur le coup. De retour à Sikensi, les jeunes Abidji qui, selon nos sources, étaient véritablement déchaînés décident de s’en prendre à la communauté Malinké à laquelle appartiennent majoritairement les éléments Frci sous l’instigation d’un vieux du village qui aurait lancé un appel au combat hier, à 9H.
Sur instruction des doyens de la communauté malinké, une médiation est entreprise pour ramener le calme. Ce sera peine perdue. Avant que cette mission de bons offices ne se mette en branle, un jeune de la communauté malinké est abattu par balle devant l’agence Coopec de la ville avant d’être achevé à la machette. Ce troisième mort entraîne la révolte du côté des jeunes de la communauté malinké. Ceux-ci s’attaquent à tous les maquis de la ville et tuent dans leur colère un jeune autochtone Abidji. La situation est alors explosive. Les dégâts matériels sont importants.
L’on annonce plusieurs commerces pillés, des maquis saccagés, un camion de 20 tonnes de cacao brûlés avec sa cargaison etc. Informé, le gouvernement a dépêché dans l’après-midi d’hier, une mission de haut niveau à Sikensi afin de ramener la paix. La mission était conduite par le ministre à la Défense et comprenait également le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman. Outre ces deux membres du gouvernement, l’on notait aussi la présence du général Détho Létho Firmin, chef d’état-major adjoint des Frci, le général Gervais Kouakou Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie et son adjoint Vako Bamba et des officiers de l’Onuci.
Au moment où nous mettons sous presse, la médiation entre autochtones et allogènes se poursuivaient. Les blessés avaient été évacués sur Abidjan et le gros renfort parti de la capitale économique avait pris position à tous les endroits stratégiques de la petite ville. Mais selon notre source, un calme précaire régnait dans la ville qui vient de passer une sanglante fête de Noël.
Kra Bernard
La violence est-elle en train de s’incruster dans les habitudes des Ivoiriens ? Après les tueries de Vavoua qui ont emmené le président de la République à prendre des mesures énergiques, un énième affrontement Frci-populations vient d’endeuiller la petite localité de Sikensi, située à 82 kilomètres d’Abidjan. Le bilan des affrontements est lourd : 4 personnes tuées, des dizaines de blessés graves et d’importants dégâts matériels. Mais comment ce drame a pu survenir en pleine fête de Noël ? Selon des témoignages recueillis sur place, tout est parti d’une affaire de femme.
Notre source rapporte que ce dimanche 25 décembre, fête de la nativité, des éléments des Frci basés à Sikensi étaient en train de prendre un pot dans le maquis S.G (Sikensi Gasoil), quand ils aperçurent une jeune fille en galante compagnie. Cette dernière serait la copine d’un des éléments présents dans le maquis. Sans aucune forme de procès, ce dernier se lève précipitamment et demande des comptes au jeune pigeon qui lui fait savoir qu’il fait la parade de Noël avec sa dulcinée. Il n’en fallait pas plus pour mettre l’élément Frci hors de lui. Il se déchaîne et bat à sang celui qu’il considère comme son ‘’cocufieur’’.
Ce dernier est grièvement blessé. Quand l’information parvient aux jeunes de la communauté autochtone Abidji à laquelle il appartient, ses amis entreprennent une expédition punitive vers 21h sur la base locale des Frci pour tenter de les déloger de leur village. Les éléments ripostent à travers des tirs de sommation. Les affrontements dureront toute la nuit. Ayant enregistré plus de dix blessés par balle dans leurs rangs, les jeunes Abidji font un repli stratégique vers 5H du matin. D’autres se dirigent vers le village voisin de Becedi, situé à trois kilomètres de là pour chercher du renfort.
Avant de mettre le pied dans ce bourg, le commando Abidji s’en pend violemment aux éléments Frci postés à l’entrée du village. C’est là qu’on enregistre les premiers morts. Deux éléments Frci sont tués sur le coup. De retour à Sikensi, les jeunes Abidji qui, selon nos sources, étaient véritablement déchaînés décident de s’en prendre à la communauté Malinké à laquelle appartiennent majoritairement les éléments Frci sous l’instigation d’un vieux du village qui aurait lancé un appel au combat hier, à 9H.
Sur instruction des doyens de la communauté malinké, une médiation est entreprise pour ramener le calme. Ce sera peine perdue. Avant que cette mission de bons offices ne se mette en branle, un jeune de la communauté malinké est abattu par balle devant l’agence Coopec de la ville avant d’être achevé à la machette. Ce troisième mort entraîne la révolte du côté des jeunes de la communauté malinké. Ceux-ci s’attaquent à tous les maquis de la ville et tuent dans leur colère un jeune autochtone Abidji. La situation est alors explosive. Les dégâts matériels sont importants.
L’on annonce plusieurs commerces pillés, des maquis saccagés, un camion de 20 tonnes de cacao brûlés avec sa cargaison etc. Informé, le gouvernement a dépêché dans l’après-midi d’hier, une mission de haut niveau à Sikensi afin de ramener la paix. La mission était conduite par le ministre à la Défense et comprenait également le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman. Outre ces deux membres du gouvernement, l’on notait aussi la présence du général Détho Létho Firmin, chef d’état-major adjoint des Frci, le général Gervais Kouakou Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie et son adjoint Vako Bamba et des officiers de l’Onuci.
Au moment où nous mettons sous presse, la médiation entre autochtones et allogènes se poursuivaient. Les blessés avaient été évacués sur Abidjan et le gros renfort parti de la capitale économique avait pris position à tous les endroits stratégiques de la petite ville. Mais selon notre source, un calme précaire régnait dans la ville qui vient de passer une sanglante fête de Noël.
Kra Bernard