Assiélou Florent Michel Messou, ex-Secrétaire général et actuellement vice- président du comité de crise de l’Union des nouvelles générations (Ung), le parti de Stéphane Kipré, croque l’actualité nationale. Anciennement Directeur général (Dg) du Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida), il crache ses vérités. Et répond au Front populaire ivoirien (Fpi) dans cette interview.
Pourquoi vous n’êtes plus le Secrétaire général de l’Ung ?
Assiélou Florent: Merci pour l’occasion que vous me donnez de clarifier, une bonne fois pour toutes, cette situation à l’Ung. Effectivement, juste après le deuxième tour de la présidentielle de 2010, il y a environ un an, le président du parti a trouvé opportun de nommer une autre personne de son choix au poste de secrétaire général. Et il a donc créé un comité politique et électoral qui, pour nous, n’avait pas de sens dès l’instant où nulle part dans les textes, cela n’existe. Mais nous l’avons accepté pour ne pas porter un coup dur à l’enfant que nous avons aidé à faire naître.
Etes-vous toujours militant de ce parti ?
A.F : Je suis membre fondateur de l’Ung.
Quel poste occupez-vous, aujourd’hui ?
A.F : Je suis actuellement vice- président du comité de crise. Mais à la vérité, je suis la deuxième personnalité du parti après le président Stéphane Kipré.
Quel est l’état des relations entre vous et Stéphane Kipré aujourd’hui, où se trouve-t-il et comment va-t-il ?
A.F : Le président Kipré et moi avons gardé de très bonnes relations. Je l'avoue, au-delà de la politique, nous sommes des frères. C'est vrai que ces derniers temps, nos positions concernant la suite du dialogue avec le gouvernement et notre participation aux élections législatives ne sont pas les mêmes. Mais quand nous discutons avec le gouvernement sur la situation des exilés, nous parlons effectivement de lui aussi. Parce qu'il faut bien qu'il rentre un jour au pays.
En outre, notre position reste la même: celle du dialogue, de la négociation et non de la belligérance pour sortir le pays du gouffre dans lequel il a été plongé par la crise. Car, nous pensons que les populations sont fatiguées. « Le dialogue est l'arme des forts », disait le Président Houphouët-Boigny.
Pourquoi vous n’avez pas respecté le mot d’ordre de boycott de l’Ung en participant aux législatives à Yopougon sur la liste du Cap-Udd ?
A.F : Qui a lancé ce mot d’ordre ? Vous savez, quelqu’un disait : ''la politique est la saine appréciation des réalités du moment'' et crois que cette personne a vu juste. La question que nous posons souvent et à laquelle nous n’avons jamais de réponse est la suivante : on n’y va pas, mais on fait quoi ? Est-ce parce qu’on n’y va pas que le pays va s’arrêter ? Assurément que non !Nous avons donc décidé de nous mettre ensemble avec des personnes qui regardent dans la même direction que nous. Et c’est ce que nous faisons avec le Cap-Udd, avec comme tête de liste son président, Gervais Coulibaly.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez trahi la cause de Laurent Gbagbo en refusant de suivre le Fpi et d’autres partis du Cnrd dans leur boycott de ces législatives ?
A.F : Le président Gbagbo lui-même ne disait- il pas que la belligérance est terminée et qu’il faut maintenant passer au règlement politique et civil de la crise ? Souvenons-nous aussi de l’expression connue de tous du président Gbagbo : « Asseyons-nous et discutons ». On ne peut pas se réclamer de ce monsieur et refuser la discussion. En définitive, nous n’avons trahi personne. Je vous informe que la nuit tombée, certaines personnes nous appellent pour nous encourager dans la voie que nous avons choisie, celle de la discussion avec le gouvernement pour la normalisation de la situation socio-politique dans notre pays.
Quelles sont les personnes qui vous appellent pour vous soutenir la nuit tombée ?
A.F : Retenez seulement qu'il y a des personnes qui nous encouragent tous les jours et surtout les nuits. Vous savez, le faible taux de participation aux législatives, au lieu de créer de faux débats, doit être perçu comme un carton jaune, un avertissement de la population à tous les hommes politiques de tous bords et surtout aux extrémistes. La population leur dit : « Attention, nous commençons à être fatigués de vous ». Si on n’y prend garde, on va arriver au rouge un jour.
Avec le résultat que vous avez obtenu à Yopougon, n’avez-vous pas de regret pour avoir participé à ces élections?
A.F : Si c’était à refaire nous le referions, pour vous dire que nous n’avons aucun regret. Car, il est vrai que nous n’avons pas gagné ces élections, mais nous pensons avoir posé un grand pas dans le sens de la normalisation du pays.
A part cela, qu’est-ce que vous avez obtenu concrètement en participant à ces législatives ?
A.F : Je viens de répondre à cette question, mais nous avons obtenu le dégel des avoirs de 51 personnalités pro-Gbagbo, et certainement la mise en liberté provisoire des plusieurs autres personnalités emprisonnées pendant la crise et surtout la poursuite des discussions avec le gouvernement. Tout ceci contribue à l’apaisement, donc à la normalisation de la vie socio-politique du pays.
Pour vous, le Fpi doit-il participer aux prochaines élections après avoir boycotté les législatives ?
A.F : Je ne suis pas membre du Fpi, a fortiori membre de sa direction, mais c’est vrai qu’il nous revient que ce parti s’apprêterait à participer aux municipales et sans condition aucune. Vous savez que nous sommes dans la période des rumeurs même les plus folles comme celle-ci. Sinon, nous pensons que le Fpi, en tant que parti politique digne de ce nom, ne peut pas s’inscrire dans cette rumeur. Il faudra alors que l’on explique ce qui motiverait cette participation. Sans langue de bois.
Que répondez-vous à Miaka Oureto qui a estimé, au cours de sa conférence de presse qu’il a animée vendredi dernier que les pro-Gbagbo, c’est lui, Bernard Dadié et autres ?
A.F : Nous disons qu'il faut que les gens comprennent que les pro-Gbagbo, ce ne sont pas forcément ceux qui sont de la même famille politique que lui. Mais il s'agit de ceux qui épousent ses idées et qui travaillent avec les principes qu'il a fixés. Le président Gbagbo est un homme de dialogue. Nous pensons qu'aujourd'hui, nous qui avons choisi la voix du dialogue comme mode de règlement des problèmes, nous sommes les vrais pro-Gbagbo. Mais la question n'est pas là, à savoir qui est pro-Gbagbo, qui ne l'est pas. Aujourd'hui, trois missions principales se présentent au Cnrd et qui fondent notre action. La première, c'est de savoir comment faire pour réhabiliter le président Gbagbo, le blanchir. La deuxième, c'est celui des prisonniers et des exilés. Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour réintégrer nos camarades exilés et prisonniers à travers la négociation. La troisième mission, c'est de revenir dans la gestion de la politique intérieure de notre pays, et pour nous, la seule façon d'être impliqués, c'était de participer aux élections et d'être à la table de discussion. Il est donc important qu'on puisse élever le niveau du débat, et de sortir de ces questions de qui est pro-Gbagbo et qui ne l'est pas.
Au cours de cette même rencontre avec la presse, le premier responsable du Fpi a demandé au pouvoir de reprendre le dialogue républicain. Quelle réaction ?
A.F : Quand le Fpi a décidé de rompre les discussions, cela a été fait sans consultations. Aujourd'hui, le Fpi veut discuter et donne presqu'une injonction au pouvoir de venir discuter. Nous pensons qu'il faut savoir raison garder. Pour notre part, nous continuons la discussion. Quand je dis nous, je veux parler des présidents Gervais Coulibaly, Mel Théodore, Kabran Appia et de tous ceux qui ont décidé d’aller à ces élections pour maintenir le dialogue et apaiser la vie socio-politique. Pour nous, la voie de la résolution de la crise, c'est le dialogue. Les populations sont fatiguées. Elles veulent la paix.
Allez-vous sortir du Cnrd pour créer une autre plate-forme de partis politique et associations ?
A.F : La plate-forme des partis politiques membres du Cnrd hormis le Fpi existe déjà, il reste juste à la formaliser et cela ne saurait tarder et vous serez informé.
Certains journaux annoncent l’entrée de votre groupe dans le prochain gouvernement Ouattara. Et le nom de Gervais Coulibaly revient de façon récurrente. Qu’en est-il ?
A.F : Nous avons aussi lu ces articles dont vous faites mention. Là-dessus, nous n’avons pas de commentaires à faire, mais nous pensons que serait une bonne chose que de permettre à des dignes fils de la Côte d’Ivoire d’apporter leur pierre à l’édifice de reconstruction que s’emploie à bâtir le président Ouattara avec toute l’équipe gouvernementale. Et en la matière, M. Gervais Coulibaly est un cadre aux compétences avérées et reconnues.
Je voudrais saisir l’occasion que vous nous offrez pour souhaiter une très bonne fête de fin d’année à toute la Côte d’Ivoire et surtout dire grand merci aux populations de la Commune de Yopougon pour leur soutien pendant les législatives.
Réalisée par SYLLA A.
Pourquoi vous n’êtes plus le Secrétaire général de l’Ung ?
Assiélou Florent: Merci pour l’occasion que vous me donnez de clarifier, une bonne fois pour toutes, cette situation à l’Ung. Effectivement, juste après le deuxième tour de la présidentielle de 2010, il y a environ un an, le président du parti a trouvé opportun de nommer une autre personne de son choix au poste de secrétaire général. Et il a donc créé un comité politique et électoral qui, pour nous, n’avait pas de sens dès l’instant où nulle part dans les textes, cela n’existe. Mais nous l’avons accepté pour ne pas porter un coup dur à l’enfant que nous avons aidé à faire naître.
Etes-vous toujours militant de ce parti ?
A.F : Je suis membre fondateur de l’Ung.
Quel poste occupez-vous, aujourd’hui ?
A.F : Je suis actuellement vice- président du comité de crise. Mais à la vérité, je suis la deuxième personnalité du parti après le président Stéphane Kipré.
Quel est l’état des relations entre vous et Stéphane Kipré aujourd’hui, où se trouve-t-il et comment va-t-il ?
A.F : Le président Kipré et moi avons gardé de très bonnes relations. Je l'avoue, au-delà de la politique, nous sommes des frères. C'est vrai que ces derniers temps, nos positions concernant la suite du dialogue avec le gouvernement et notre participation aux élections législatives ne sont pas les mêmes. Mais quand nous discutons avec le gouvernement sur la situation des exilés, nous parlons effectivement de lui aussi. Parce qu'il faut bien qu'il rentre un jour au pays.
En outre, notre position reste la même: celle du dialogue, de la négociation et non de la belligérance pour sortir le pays du gouffre dans lequel il a été plongé par la crise. Car, nous pensons que les populations sont fatiguées. « Le dialogue est l'arme des forts », disait le Président Houphouët-Boigny.
Pourquoi vous n’avez pas respecté le mot d’ordre de boycott de l’Ung en participant aux législatives à Yopougon sur la liste du Cap-Udd ?
A.F : Qui a lancé ce mot d’ordre ? Vous savez, quelqu’un disait : ''la politique est la saine appréciation des réalités du moment'' et crois que cette personne a vu juste. La question que nous posons souvent et à laquelle nous n’avons jamais de réponse est la suivante : on n’y va pas, mais on fait quoi ? Est-ce parce qu’on n’y va pas que le pays va s’arrêter ? Assurément que non !Nous avons donc décidé de nous mettre ensemble avec des personnes qui regardent dans la même direction que nous. Et c’est ce que nous faisons avec le Cap-Udd, avec comme tête de liste son président, Gervais Coulibaly.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez trahi la cause de Laurent Gbagbo en refusant de suivre le Fpi et d’autres partis du Cnrd dans leur boycott de ces législatives ?
A.F : Le président Gbagbo lui-même ne disait- il pas que la belligérance est terminée et qu’il faut maintenant passer au règlement politique et civil de la crise ? Souvenons-nous aussi de l’expression connue de tous du président Gbagbo : « Asseyons-nous et discutons ». On ne peut pas se réclamer de ce monsieur et refuser la discussion. En définitive, nous n’avons trahi personne. Je vous informe que la nuit tombée, certaines personnes nous appellent pour nous encourager dans la voie que nous avons choisie, celle de la discussion avec le gouvernement pour la normalisation de la situation socio-politique dans notre pays.
Quelles sont les personnes qui vous appellent pour vous soutenir la nuit tombée ?
A.F : Retenez seulement qu'il y a des personnes qui nous encouragent tous les jours et surtout les nuits. Vous savez, le faible taux de participation aux législatives, au lieu de créer de faux débats, doit être perçu comme un carton jaune, un avertissement de la population à tous les hommes politiques de tous bords et surtout aux extrémistes. La population leur dit : « Attention, nous commençons à être fatigués de vous ». Si on n’y prend garde, on va arriver au rouge un jour.
Avec le résultat que vous avez obtenu à Yopougon, n’avez-vous pas de regret pour avoir participé à ces élections?
A.F : Si c’était à refaire nous le referions, pour vous dire que nous n’avons aucun regret. Car, il est vrai que nous n’avons pas gagné ces élections, mais nous pensons avoir posé un grand pas dans le sens de la normalisation du pays.
A part cela, qu’est-ce que vous avez obtenu concrètement en participant à ces législatives ?
A.F : Je viens de répondre à cette question, mais nous avons obtenu le dégel des avoirs de 51 personnalités pro-Gbagbo, et certainement la mise en liberté provisoire des plusieurs autres personnalités emprisonnées pendant la crise et surtout la poursuite des discussions avec le gouvernement. Tout ceci contribue à l’apaisement, donc à la normalisation de la vie socio-politique du pays.
Pour vous, le Fpi doit-il participer aux prochaines élections après avoir boycotté les législatives ?
A.F : Je ne suis pas membre du Fpi, a fortiori membre de sa direction, mais c’est vrai qu’il nous revient que ce parti s’apprêterait à participer aux municipales et sans condition aucune. Vous savez que nous sommes dans la période des rumeurs même les plus folles comme celle-ci. Sinon, nous pensons que le Fpi, en tant que parti politique digne de ce nom, ne peut pas s’inscrire dans cette rumeur. Il faudra alors que l’on explique ce qui motiverait cette participation. Sans langue de bois.
Que répondez-vous à Miaka Oureto qui a estimé, au cours de sa conférence de presse qu’il a animée vendredi dernier que les pro-Gbagbo, c’est lui, Bernard Dadié et autres ?
A.F : Nous disons qu'il faut que les gens comprennent que les pro-Gbagbo, ce ne sont pas forcément ceux qui sont de la même famille politique que lui. Mais il s'agit de ceux qui épousent ses idées et qui travaillent avec les principes qu'il a fixés. Le président Gbagbo est un homme de dialogue. Nous pensons qu'aujourd'hui, nous qui avons choisi la voix du dialogue comme mode de règlement des problèmes, nous sommes les vrais pro-Gbagbo. Mais la question n'est pas là, à savoir qui est pro-Gbagbo, qui ne l'est pas. Aujourd'hui, trois missions principales se présentent au Cnrd et qui fondent notre action. La première, c'est de savoir comment faire pour réhabiliter le président Gbagbo, le blanchir. La deuxième, c'est celui des prisonniers et des exilés. Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour réintégrer nos camarades exilés et prisonniers à travers la négociation. La troisième mission, c'est de revenir dans la gestion de la politique intérieure de notre pays, et pour nous, la seule façon d'être impliqués, c'était de participer aux élections et d'être à la table de discussion. Il est donc important qu'on puisse élever le niveau du débat, et de sortir de ces questions de qui est pro-Gbagbo et qui ne l'est pas.
Au cours de cette même rencontre avec la presse, le premier responsable du Fpi a demandé au pouvoir de reprendre le dialogue républicain. Quelle réaction ?
A.F : Quand le Fpi a décidé de rompre les discussions, cela a été fait sans consultations. Aujourd'hui, le Fpi veut discuter et donne presqu'une injonction au pouvoir de venir discuter. Nous pensons qu'il faut savoir raison garder. Pour notre part, nous continuons la discussion. Quand je dis nous, je veux parler des présidents Gervais Coulibaly, Mel Théodore, Kabran Appia et de tous ceux qui ont décidé d’aller à ces élections pour maintenir le dialogue et apaiser la vie socio-politique. Pour nous, la voie de la résolution de la crise, c'est le dialogue. Les populations sont fatiguées. Elles veulent la paix.
Allez-vous sortir du Cnrd pour créer une autre plate-forme de partis politique et associations ?
A.F : La plate-forme des partis politiques membres du Cnrd hormis le Fpi existe déjà, il reste juste à la formaliser et cela ne saurait tarder et vous serez informé.
Certains journaux annoncent l’entrée de votre groupe dans le prochain gouvernement Ouattara. Et le nom de Gervais Coulibaly revient de façon récurrente. Qu’en est-il ?
A.F : Nous avons aussi lu ces articles dont vous faites mention. Là-dessus, nous n’avons pas de commentaires à faire, mais nous pensons que serait une bonne chose que de permettre à des dignes fils de la Côte d’Ivoire d’apporter leur pierre à l’édifice de reconstruction que s’emploie à bâtir le président Ouattara avec toute l’équipe gouvernementale. Et en la matière, M. Gervais Coulibaly est un cadre aux compétences avérées et reconnues.
Je voudrais saisir l’occasion que vous nous offrez pour souhaiter une très bonne fête de fin d’année à toute la Côte d’Ivoire et surtout dire grand merci aux populations de la Commune de Yopougon pour leur soutien pendant les législatives.
Réalisée par SYLLA A.