Le fonctionnaire semble ne pas avoir son mot à dire dans cette querelle que se livrent d’un côté Yao Touré, soutenu par le collectif de syndicats et de l’autre Joseph Holland N’Da et les secrétaires généraux des centrales syndicales. Pourtant, c’est le fonctionnaire qui subit des prélèvements sur son salaire à hauteur de 3% pour les salaires les plus bas, et un plafond de 7.004 Fcfa pour les salaires les plus élevés. L’Etat de Côte d’Ivoire emploie environ 130 000 fonctionnaires. Et, selon les chiffres communiqués récemment par la Mugefci, plus de 17 milliards sont prélevés chaque année, sans oublier la part patronale payée par l’Etat. Mais selon nos sources, chaque année, ce sont seulement 6 milliards qui sont utilisés pour le recouvrement des prestations. La marge est si grande qu’elle pourrait expliquer autant d’intérêts autour de la mutuelle. Pour ce faire, toutes les volte-face sont possibles. La preuve, des dirigeants de centrales qui, hier, étaient opposés dans le choix de décisions, s’entendent aujourd’hui pour soutenir l’ex-conseil d’administration dirigé par Joseph Holland N’Da. Un soutien qui cache mal des intérêts personnels.
A.K.
A.K.