NOUAKCHOTT- Le parquet de Nouakchott a lancé mercredi un mandat d`arrêt international contre le Mauritanien Moustapha Ould Limam Chavi, qui vit à l`étranger, pour "financement du terrorisme" et appui "à des groupes terroristes" au Sahel, a annoncé à l`AFP une source judiciaire.
"Le mandat a été lancé par le parquet sur décision d`un juge d`instruction contre M. Ould Limam Chavi et trois autres Mauritaniens, membres influents d`Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi)", a affirmé cette source jointe au parquet sous couvert d`anonymat.
"M. Ould Limam Chavi tombe sous le coup de trois chefs d`inculpation: financement du terrorisme, intelligence avec des groupes terroristes et appui financier et logistique à des groupes terroristes en activité dans le Sahel.
Ces groupes terroristes commettent des attaques contre des pays de la région comme la Mauritanie et s`en prennent à d`autres par des actions terroristes", a-t-elle ajouté.
Moustapha Ould Limam Chavi a résidé au Burkina Faso, d`où il a mené plusieurs négociations avec Aqmi pour la libération d`otages occidentaux dans la bande sahélo-saharienne. Il était un des conseillers du président burkinabè Blaise Compaoré.
Selon des sources sécuritaires et proches du pouvoir à Ouagadougou, il ne réside plus au Burkina Faso depuis 2011. Il serait en Côte d`Ivoire, d`après certaines de ces sources.
Il est réputé opposé au pouvoir du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, et a récemment appelé à sa destitution en l`accusant "d`insuccès dans la lutte contre le terrorisme".
Parmi les trois autres Mauritaniens visés par les mandats d`arrêt internationaux, selon la source judiciaire, figure Hamada Ould Mohamed Kheirou. Cet homme dirigerait un groupe présenté comme dissident d`Aqmi, le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest, apparu en novembre et ayant revendiqué l`enlèvement de trois Occidentaux (deux Espagnols -homme et femme- et une Italienne) dans un camp de réfugiés Sahraouis près de Tindouf, en Algérie.
De même source, les deux autres Mauritaniens recherchés pour "appartenance à des groupes terroristes" sont des membres influents de la branche d`Aqmi dirigée par l`Algérien Mokhtar Belmokhtar dit "Laouar" (Le Borgne). Il s`agit de Elhacen Ould Khlil et Vawaz Ould Ahmed.
La Mauritanie est parmi les pays de la bande sahélo-saharienne - avec le Mali, l`Algérie et le Niger - confrontés à une insécurité croissante liée aux activités d`Aqmi et d`autres groupes criminels, ainsi qu`à l`afflux d`armes, dont de l`armement lourd, issues du conflit libyen.
Aqmi opère dans cette vaste zone difficile à surveiller et contrôler où elle a multiplié, depuis ses bases du nord du Mali, attentats, enlèvements d`Occidentaux et trafics divers, y compris de drogue. Au total, douze Européens, dont six Français, sont otages dans le Sahel.
hos-roh/cs/mr
"Le mandat a été lancé par le parquet sur décision d`un juge d`instruction contre M. Ould Limam Chavi et trois autres Mauritaniens, membres influents d`Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi)", a affirmé cette source jointe au parquet sous couvert d`anonymat.
"M. Ould Limam Chavi tombe sous le coup de trois chefs d`inculpation: financement du terrorisme, intelligence avec des groupes terroristes et appui financier et logistique à des groupes terroristes en activité dans le Sahel.
Ces groupes terroristes commettent des attaques contre des pays de la région comme la Mauritanie et s`en prennent à d`autres par des actions terroristes", a-t-elle ajouté.
Moustapha Ould Limam Chavi a résidé au Burkina Faso, d`où il a mené plusieurs négociations avec Aqmi pour la libération d`otages occidentaux dans la bande sahélo-saharienne. Il était un des conseillers du président burkinabè Blaise Compaoré.
Selon des sources sécuritaires et proches du pouvoir à Ouagadougou, il ne réside plus au Burkina Faso depuis 2011. Il serait en Côte d`Ivoire, d`après certaines de ces sources.
Il est réputé opposé au pouvoir du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, et a récemment appelé à sa destitution en l`accusant "d`insuccès dans la lutte contre le terrorisme".
Parmi les trois autres Mauritaniens visés par les mandats d`arrêt internationaux, selon la source judiciaire, figure Hamada Ould Mohamed Kheirou. Cet homme dirigerait un groupe présenté comme dissident d`Aqmi, le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest, apparu en novembre et ayant revendiqué l`enlèvement de trois Occidentaux (deux Espagnols -homme et femme- et une Italienne) dans un camp de réfugiés Sahraouis près de Tindouf, en Algérie.
De même source, les deux autres Mauritaniens recherchés pour "appartenance à des groupes terroristes" sont des membres influents de la branche d`Aqmi dirigée par l`Algérien Mokhtar Belmokhtar dit "Laouar" (Le Borgne). Il s`agit de Elhacen Ould Khlil et Vawaz Ould Ahmed.
La Mauritanie est parmi les pays de la bande sahélo-saharienne - avec le Mali, l`Algérie et le Niger - confrontés à une insécurité croissante liée aux activités d`Aqmi et d`autres groupes criminels, ainsi qu`à l`afflux d`armes, dont de l`armement lourd, issues du conflit libyen.
Aqmi opère dans cette vaste zone difficile à surveiller et contrôler où elle a multiplié, depuis ses bases du nord du Mali, attentats, enlèvements d`Occidentaux et trafics divers, y compris de drogue. Au total, douze Européens, dont six Français, sont otages dans le Sahel.
hos-roh/cs/mr