Des difficultés à la relance économique
La Côte d'Ivoire revient de loin. En lambeaux, au lendemain du deuxième tour de l'élection présidentielle, c'est finalement après avril 2011, suite à l'arrestation de l'Ex-chef d'Etat, Laurent Gbagbo, que le président Ouattara a commencé à asseoir véritablement son pouvoir pour le redressement de l'économie ivoirienne.
Economiquement balafré
Ce n'était pas évident dès le départ. Le Président Alassane Ouattara, président démocratiquement élu depuis décembre 2010 avait dû mal à prendre les rênes du pays. Le Gouvernement de 13 membres et les responsables de certaines structures, confinés à l'hôtel du Golf, et mis en place par le président Ouattara étaient chargés de gérer la Côte d'Ivoire. Mais que de difficultés ! En effet, entre décembre 2010 et avril 2011, l'activité économique a été gravement affectée par la crise post-électorale. Il fallait contraindre Laurent Gbagbo à lâcher du lest. La décision prise par le Gouvernement de suspendre les exportations de cacao a fortement réduit l'activité dans ce secteur clé. L'embargo décrété par l'Union Européenne sur les deux ports ivoiriens et les sanctions à l'égard de certaines entreprises publiques ont fortement réduit le commerce extérieur et perturbé la fourniture des services de base. Quant à la fermeture des agences nationales de la Bceao et celle de la quasi-totalité des banques commerciales, elles ont fortement affecté le fonctionnement du système bancaire et monétaire. Des services de l'administration publique ont même subi des pillages, provoquant de graves dommages matériels (pertes des outils informatiques des services de la direction générale des impôts). Le potentiel productif a été lourdement affecté par les combats qui ont provoqué la mise en chômage technique de nombreux employés.
Et les grands équilibres macro-économiques sont ressortis très fortement perturbés par la crise post-électorale. Elle a provoqué la suspension des paiements au titre de la dette extérieure de la Côte d'Ivoire. A fin avril 2011, les arriérés accumulés depuis fin novembre 2010 vis-à-vis de la Banque mondiale, de la BAD, du Club de Paris et des porteurs de l'Eurobond 2032, au titre de la dette extérieure atteignaient globalement un peu plus de 80 milliards Fcfa.
Appui au secteur privé
Mais dès la fin de la crise post-électorale, le Gouvernement, sous la haute autorité du Président Alassane Ouattara, a pris les dispositions nécessaires pour la reprise des activités dans l'Administration publique et les entreprises, avec l'appui de la communauté internationale. Objectif majeur : restaurer la confiance. D'où le dialogue entrepris avec le secteur privé, les partenaires au développement et les organes communautaires, sur les conditions de la reprise ainsi que les ambitions du Gouvernement. Cette situation, combinée avec le paiement des arriérés de salaires des fonctionnaires et agents de l'État accumulés durant la crise, a contribué à une reprise rapide des activités. Quant au ministère de l'Economie et des Finances, il s'est disposé à accompagner les opérateurs économiques dans leurs efforts de reprise d'activités. Avec pour ambition de soutenir les Petites et moyennes entreprises qui ont payé un lourd tribut à cette crise. Au cours de l'année 2011, les appuis aux entreprises ont consisté notamment à consentir des abandons de taxes évalués à 32,4 milliards de FCFA. Ce ministère a instruit le Trésor Public à poursuivre les efforts d'apurement des arriérés intérieurs dus aux fournisseurs, avec un montant de 144,9 milliards de FCFA. L'État a également octroyé un montant de 6 milliards de FCFA, portant ainsi à 12 milliards le montant global de l'appui au secteur privé. Des efforts ont été consentis pour reprendre les investissements publics afin d'impulser une dynamique économique. En prime, la concertation avec le secteur privé par une approche inclusive dans la mise en œuvre de toutes les actions qui ont été initiées.
Reprise avec les bailleurs de fonds et les partenaires
Le 27 mars 2009, la Côte d'Ivoire a conclu un programme triennal avec le Fonds monétaires international (FMI) couvrant la période 2009-2011, assorti de l'atteinte du Point de décision de l'Initiative PPTE renforcée. Ce programme triennal qui était bien mené devrait conduire à l'atteinte du point d'achèvement de l'Initiative PPTE en 2011. Malheureusement, la crise post-électorale survenue en décembre 2010 a eu pour conséquence l'interruption dudit programme. Elle a fortement mis à mal les grands équilibres économiques et financiers, avec notamment, la destruction partielle des services publics (régies financières) ; l'accumulation d'arriérés de paiement extérieurs à fin avril 2011 à l'endroit de la Banque Mondiale, de la BAD, du Club de Paris et des porteurs d'Eurobond 2032 . Et également l'accumulation d'importants arriérés de paiement intérieurs vis-à-vis du système bancaire d'environ 631,7 milliards de FCFA sur les titres publics. A partir du 26 avril 2011, la normalisation politique et sécuritaire engagée a permis la reprise de l'activité économique et la négociation d'un nouveau programme économique et financier. Le programme qui doit également permettre à la Côte d'Ivoire d'atteindre le point d'achèvement de l'initiative PPTE au premier semestre 2012. En effet, le Conseil d'Administration du Fonds Monétaire International a approuvé le 4 novembre 2011, le nouveau programme économique et financier, portant sur la période 2012-2014. L'approbation de ce programme appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC), ouvre la voie à la consolidation de la situation macroéconomique et de l'assainissement des finances publiques. La reprise avec les bailleurs de fonds s'est matérialisée par la conclusion d'un Programme économique et intérimaire avec le FMI en mai 2011. Il en est de même avec la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement, dont les arriérés de paiement accumulés durant la crise post-électorale, ont été apurés, ouvrant ainsi la voie à l'activation du portefeuille de projets et aux négociations portant sur des appuis budgétaires d'urgence. Partis en décembre pour certains et en janvier pour d'autres, les partenaires au développement, que sont le Fmi, la Banque mondiale, la Bad, l'Union européenne, la Bceao, la Bidc et autres sont de retour en Côte d'Ivoire depuis l'avènement au pouvoir du président Alassane Ouattara. Après l'état des lieux, ce sont les aides qui s'amoncellent. Une pluie de milliards s'abat sur la Côte d'Ivoire pour lui permettre de se relever. Dons, aides, appuis budgétaires et prêts sont consentis à l'endroit du Gouvernement Ouattara. Les institutions financières internationales décaissent des centaines de milliards de FCFA. La France y va aussi de sa ''générosité''. Elle décide, en juillet dernier, à l'ouverture du Forum économique des entreprises françaises et ivoiriennes d'annuler 1 milliard d'euros, soit plus de 655 milliards de FCFA de dette extérieure ivoirienne. Dès l'année prochaine, dans le cadre de l'initiative en faveur des Ppte (pays pauvres très endettés), la France va encore annuler près de 2000 milliards de FCFA (3 milliards d'euros). Une autre aide bilatérale de la France de plus de 1300 milliards de FCFA dans le cadre du futur contrat de désendettement-développement contribuera, à ''dynamiser la croissance et la création d'emplois''. Avant juillet déjà, les fonctionnaires ivoiriens qui ne savaient pas à quel saint se vouer ont été payés grâce à la France. Les caisses de l'Etat étant vides. La France a alors décaissé 200 milliards de FCFA.
D'importantes reformes
L'amélioration de la gouvernance n'est pas un simple concept pour l'équipe du président Ouattara. Des efforts importants ont donc été faits en matière de réformes, pour renforcer cette gouvernance, améliorer l'environnement des affaires et promouvoir l'initiative privée (la création d'un centre de facilité pour la création d'entreprises et la réforme de la justice). Les orientations stratégiques de la réforme de la filière café-cacao, matérialisant une avancée significative dans la mise en œuvre des déclencheurs du point d'achèvement de l'initiative PPTE ont été adoptées en conseil des ministres. Au niveau des finances publiques, les Lois de règlements pour les années 2004-2008 ont été adoptées. De même, l'Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics, organe indépendant intégrant le secteur privé, la société civile et l'Administration publique est fonctionnelle. Les appels d'offres et leurs résultats sont publiés et le processus d'adhésion à l'Initiative de Transparence des Industries Extractives se poursuit. Les autres réformes en cours, portent, entre autres, sur la restauration de l'équilibre du secteur électricité, la réforme de l'Administration publique avec la création des secrétariats généraux des Ministères, le recensement des fonctionnaires et agents de l'Etat et la mise en place d'un système informatisé de gestion des effectifs. L'on peut aussi évoquer l'offre d'électricité qui est en instance de s'accroître avec les différentes centrales thermiques en phase de construction et les barrages. In fine, faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à l'horizon 2020.
Perspectives
Sous la supervision de Charles Koffi Diby, le Ministère de l'Économie et des Finances s'est résolument inscrit dans la dynamique de la reconstruction de la Côte d'Ivoire post-crise. Ce Département stratégique du Gouvernement n'a pas lésiné sur les moyens pour repositionner l'économie ivoirienne sur l'échiquier international. Aussi, le pays devrait-il renforcer sa stabilité macroéconomique en renouant avec la croissance en 2012, avec un taux de 8 ou 8,5% et une moyenne de 6% sur la période 2013-2014. En effet, les prévisions annoncent la reprise économique effective en 2012 avec un taux de croissance de plus de 8% contre une décroissance d'environ 5,8% enregistrée en 2011. L'expansion économique en 2012, bénéficierait d'une part, de l'effet de rattrapage sur 2011 et, d'autre part, de l'impact des actions vigoureuses initiées par le Gouvernement. L'obtention du point d'achèvement de l'initiative Ppte (Pays pauvres très endettés) pour l'année prochaine, est la grande bataille du Gouvernement ivoirien qui pourrait bénéficier de grandes retombées, aussi bien avec les bailleurs de fonds que les partenaires, et qui pourraient être estimées à au moins de 3000 milliards de Fcfa. A l'occasion de la table ronde du 24 septembre 2011 à Washington qu'elles ont co-présidée, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont réaffirmé, avec d'autres partenaires internationaux, leur volonté de soutenir le programme de reconstruction et de réconciliation de la Côte d'Ivoire après la crise traversée par le pays. Ainsi, dans ce contexte de normalisation, de consolidation de la paix et de promotion des actions visant la relance des activités économiques, des progrès notables ont été accomplis six (6) mois après la fin de la crise post-électorale. Le taux de croissance, initialement projeté à -7,5% par le FMI a été révisé à -5,8% lors de la revue du mois de septembre 2011, sur la base des données de fin juin 2011. La poursuite de cette revitalisation de l'activité pourrait contribuer à améliorer ce taux à fin décembre 2011. L'année 2012 s'annonce donc sous de bons auspices.
Jean Eric ADINGRA
La Côte d'Ivoire revient de loin. En lambeaux, au lendemain du deuxième tour de l'élection présidentielle, c'est finalement après avril 2011, suite à l'arrestation de l'Ex-chef d'Etat, Laurent Gbagbo, que le président Ouattara a commencé à asseoir véritablement son pouvoir pour le redressement de l'économie ivoirienne.
Economiquement balafré
Ce n'était pas évident dès le départ. Le Président Alassane Ouattara, président démocratiquement élu depuis décembre 2010 avait dû mal à prendre les rênes du pays. Le Gouvernement de 13 membres et les responsables de certaines structures, confinés à l'hôtel du Golf, et mis en place par le président Ouattara étaient chargés de gérer la Côte d'Ivoire. Mais que de difficultés ! En effet, entre décembre 2010 et avril 2011, l'activité économique a été gravement affectée par la crise post-électorale. Il fallait contraindre Laurent Gbagbo à lâcher du lest. La décision prise par le Gouvernement de suspendre les exportations de cacao a fortement réduit l'activité dans ce secteur clé. L'embargo décrété par l'Union Européenne sur les deux ports ivoiriens et les sanctions à l'égard de certaines entreprises publiques ont fortement réduit le commerce extérieur et perturbé la fourniture des services de base. Quant à la fermeture des agences nationales de la Bceao et celle de la quasi-totalité des banques commerciales, elles ont fortement affecté le fonctionnement du système bancaire et monétaire. Des services de l'administration publique ont même subi des pillages, provoquant de graves dommages matériels (pertes des outils informatiques des services de la direction générale des impôts). Le potentiel productif a été lourdement affecté par les combats qui ont provoqué la mise en chômage technique de nombreux employés.
Et les grands équilibres macro-économiques sont ressortis très fortement perturbés par la crise post-électorale. Elle a provoqué la suspension des paiements au titre de la dette extérieure de la Côte d'Ivoire. A fin avril 2011, les arriérés accumulés depuis fin novembre 2010 vis-à-vis de la Banque mondiale, de la BAD, du Club de Paris et des porteurs de l'Eurobond 2032, au titre de la dette extérieure atteignaient globalement un peu plus de 80 milliards Fcfa.
Appui au secteur privé
Mais dès la fin de la crise post-électorale, le Gouvernement, sous la haute autorité du Président Alassane Ouattara, a pris les dispositions nécessaires pour la reprise des activités dans l'Administration publique et les entreprises, avec l'appui de la communauté internationale. Objectif majeur : restaurer la confiance. D'où le dialogue entrepris avec le secteur privé, les partenaires au développement et les organes communautaires, sur les conditions de la reprise ainsi que les ambitions du Gouvernement. Cette situation, combinée avec le paiement des arriérés de salaires des fonctionnaires et agents de l'État accumulés durant la crise, a contribué à une reprise rapide des activités. Quant au ministère de l'Economie et des Finances, il s'est disposé à accompagner les opérateurs économiques dans leurs efforts de reprise d'activités. Avec pour ambition de soutenir les Petites et moyennes entreprises qui ont payé un lourd tribut à cette crise. Au cours de l'année 2011, les appuis aux entreprises ont consisté notamment à consentir des abandons de taxes évalués à 32,4 milliards de FCFA. Ce ministère a instruit le Trésor Public à poursuivre les efforts d'apurement des arriérés intérieurs dus aux fournisseurs, avec un montant de 144,9 milliards de FCFA. L'État a également octroyé un montant de 6 milliards de FCFA, portant ainsi à 12 milliards le montant global de l'appui au secteur privé. Des efforts ont été consentis pour reprendre les investissements publics afin d'impulser une dynamique économique. En prime, la concertation avec le secteur privé par une approche inclusive dans la mise en œuvre de toutes les actions qui ont été initiées.
Reprise avec les bailleurs de fonds et les partenaires
Le 27 mars 2009, la Côte d'Ivoire a conclu un programme triennal avec le Fonds monétaires international (FMI) couvrant la période 2009-2011, assorti de l'atteinte du Point de décision de l'Initiative PPTE renforcée. Ce programme triennal qui était bien mené devrait conduire à l'atteinte du point d'achèvement de l'Initiative PPTE en 2011. Malheureusement, la crise post-électorale survenue en décembre 2010 a eu pour conséquence l'interruption dudit programme. Elle a fortement mis à mal les grands équilibres économiques et financiers, avec notamment, la destruction partielle des services publics (régies financières) ; l'accumulation d'arriérés de paiement extérieurs à fin avril 2011 à l'endroit de la Banque Mondiale, de la BAD, du Club de Paris et des porteurs d'Eurobond 2032 . Et également l'accumulation d'importants arriérés de paiement intérieurs vis-à-vis du système bancaire d'environ 631,7 milliards de FCFA sur les titres publics. A partir du 26 avril 2011, la normalisation politique et sécuritaire engagée a permis la reprise de l'activité économique et la négociation d'un nouveau programme économique et financier. Le programme qui doit également permettre à la Côte d'Ivoire d'atteindre le point d'achèvement de l'initiative PPTE au premier semestre 2012. En effet, le Conseil d'Administration du Fonds Monétaire International a approuvé le 4 novembre 2011, le nouveau programme économique et financier, portant sur la période 2012-2014. L'approbation de ce programme appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC), ouvre la voie à la consolidation de la situation macroéconomique et de l'assainissement des finances publiques. La reprise avec les bailleurs de fonds s'est matérialisée par la conclusion d'un Programme économique et intérimaire avec le FMI en mai 2011. Il en est de même avec la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement, dont les arriérés de paiement accumulés durant la crise post-électorale, ont été apurés, ouvrant ainsi la voie à l'activation du portefeuille de projets et aux négociations portant sur des appuis budgétaires d'urgence. Partis en décembre pour certains et en janvier pour d'autres, les partenaires au développement, que sont le Fmi, la Banque mondiale, la Bad, l'Union européenne, la Bceao, la Bidc et autres sont de retour en Côte d'Ivoire depuis l'avènement au pouvoir du président Alassane Ouattara. Après l'état des lieux, ce sont les aides qui s'amoncellent. Une pluie de milliards s'abat sur la Côte d'Ivoire pour lui permettre de se relever. Dons, aides, appuis budgétaires et prêts sont consentis à l'endroit du Gouvernement Ouattara. Les institutions financières internationales décaissent des centaines de milliards de FCFA. La France y va aussi de sa ''générosité''. Elle décide, en juillet dernier, à l'ouverture du Forum économique des entreprises françaises et ivoiriennes d'annuler 1 milliard d'euros, soit plus de 655 milliards de FCFA de dette extérieure ivoirienne. Dès l'année prochaine, dans le cadre de l'initiative en faveur des Ppte (pays pauvres très endettés), la France va encore annuler près de 2000 milliards de FCFA (3 milliards d'euros). Une autre aide bilatérale de la France de plus de 1300 milliards de FCFA dans le cadre du futur contrat de désendettement-développement contribuera, à ''dynamiser la croissance et la création d'emplois''. Avant juillet déjà, les fonctionnaires ivoiriens qui ne savaient pas à quel saint se vouer ont été payés grâce à la France. Les caisses de l'Etat étant vides. La France a alors décaissé 200 milliards de FCFA.
D'importantes reformes
L'amélioration de la gouvernance n'est pas un simple concept pour l'équipe du président Ouattara. Des efforts importants ont donc été faits en matière de réformes, pour renforcer cette gouvernance, améliorer l'environnement des affaires et promouvoir l'initiative privée (la création d'un centre de facilité pour la création d'entreprises et la réforme de la justice). Les orientations stratégiques de la réforme de la filière café-cacao, matérialisant une avancée significative dans la mise en œuvre des déclencheurs du point d'achèvement de l'initiative PPTE ont été adoptées en conseil des ministres. Au niveau des finances publiques, les Lois de règlements pour les années 2004-2008 ont été adoptées. De même, l'Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics, organe indépendant intégrant le secteur privé, la société civile et l'Administration publique est fonctionnelle. Les appels d'offres et leurs résultats sont publiés et le processus d'adhésion à l'Initiative de Transparence des Industries Extractives se poursuit. Les autres réformes en cours, portent, entre autres, sur la restauration de l'équilibre du secteur électricité, la réforme de l'Administration publique avec la création des secrétariats généraux des Ministères, le recensement des fonctionnaires et agents de l'Etat et la mise en place d'un système informatisé de gestion des effectifs. L'on peut aussi évoquer l'offre d'électricité qui est en instance de s'accroître avec les différentes centrales thermiques en phase de construction et les barrages. In fine, faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à l'horizon 2020.
Perspectives
Sous la supervision de Charles Koffi Diby, le Ministère de l'Économie et des Finances s'est résolument inscrit dans la dynamique de la reconstruction de la Côte d'Ivoire post-crise. Ce Département stratégique du Gouvernement n'a pas lésiné sur les moyens pour repositionner l'économie ivoirienne sur l'échiquier international. Aussi, le pays devrait-il renforcer sa stabilité macroéconomique en renouant avec la croissance en 2012, avec un taux de 8 ou 8,5% et une moyenne de 6% sur la période 2013-2014. En effet, les prévisions annoncent la reprise économique effective en 2012 avec un taux de croissance de plus de 8% contre une décroissance d'environ 5,8% enregistrée en 2011. L'expansion économique en 2012, bénéficierait d'une part, de l'effet de rattrapage sur 2011 et, d'autre part, de l'impact des actions vigoureuses initiées par le Gouvernement. L'obtention du point d'achèvement de l'initiative Ppte (Pays pauvres très endettés) pour l'année prochaine, est la grande bataille du Gouvernement ivoirien qui pourrait bénéficier de grandes retombées, aussi bien avec les bailleurs de fonds que les partenaires, et qui pourraient être estimées à au moins de 3000 milliards de Fcfa. A l'occasion de la table ronde du 24 septembre 2011 à Washington qu'elles ont co-présidée, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont réaffirmé, avec d'autres partenaires internationaux, leur volonté de soutenir le programme de reconstruction et de réconciliation de la Côte d'Ivoire après la crise traversée par le pays. Ainsi, dans ce contexte de normalisation, de consolidation de la paix et de promotion des actions visant la relance des activités économiques, des progrès notables ont été accomplis six (6) mois après la fin de la crise post-électorale. Le taux de croissance, initialement projeté à -7,5% par le FMI a été révisé à -5,8% lors de la revue du mois de septembre 2011, sur la base des données de fin juin 2011. La poursuite de cette revitalisation de l'activité pourrait contribuer à améliorer ce taux à fin décembre 2011. L'année 2012 s'annonce donc sous de bons auspices.
Jean Eric ADINGRA