Le gouvernement ivoirien, sous la houlette du président de la République, Alassane Ouattara, a pris dès la sortie de crise post-électorale toutes les dispositions utiles pour favoriser la reprise des activités dans l'administration publique et les entreprises, avec l'appui de la communauté internationale.
La crise post-électorale (décembre 2010 à avril 2011) a considérablement affecté l'activité économique. L'on se souvient de la décision de suspension des exportations de cacao, l'embargo décrété par l'Union européenne sur les deux ports ivoiriens et des sanctions à l'égard de certaines entreprises publiques. La fermeture des agences nationales de la BCEAO et celle de la quasi-totalité des banques commerciales ont fortement affecté le fonctionnement du système bancaire et monétaire. Le pillage des entreprises a agi sur le potentiel productif de celles-ci. Toute chose qui a contraint à la mise en chômage technique de nombreux employés. Cette grande désorganisation du système économique a contraint le gouvernement ivoirien à la prise de grandes décisions pour renforcer la gouvernance, améliorer l'environnement des affaires et promouvoir l'initiative privée. Au nombre de celles-ci, il y a les orientations stratégiques de la réforme de la filière café-cacao, point déclencheur de l'initiative PPTE. La transparence dans l'attribution des marchés publics avec la mise en place de l'Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP), organe indépendant qui regroupe en son sein le secteur privé, la société civile et l'administration publique. Plusieurs autres réformes concernent la restauration de l'équilibre du secteur électrique, l'amélioration de l'environnement des affaires, à travers la création d'un centre de facilité pour la création d'entreprises et la réforme de la justice. Ajouté à tout cela, le gouvernement, toujours au travail, a lancé d'importants travaux de mise à niveau des infrastructures dégradées et de construction de nouvelles voies, dont le troisième pont à Abidjan, le prolongement de l'Autoroute Abidjan-Yamoussoukro et la construction de l'Autoroute Abidjan-Grand-Bassam prévue pour janvier 2012. Les opérateurs économiques n'ont pas été oubliés. Au cours de l'année 2011, les appuis aux entreprises ont consisté à consentir des abandons de taxes évalués à 32,4 milliards de FCFA. L'apurement de la dette due aux fournisseurs et prestataires de l'Etat a été inscrit aux priorités du gouvernement. Sur le stock de la dette, le ministre de l'Economie et des finances, Charles Koffi Diby a instruit le Trésor Public à poursuivre les efforts d'apurement avec un montant de 144,9 milliards de FCFA de paiement cash.
Cap sur le point d'achèvement de l'Initiative PPTE
Dans le cadre du dédommagement des entreprises sinistrées, l'Etat a décaissé globalement la somme de 12 milliards de FCFA. Mieux, le ministère de l'Economie et des finances a été à l'écoute du secteur privé. Toute chose qui a contribué à la décrispation. Ainsi, l'on est passé de la méfiance à la restauration de l'environnement socio-politique et économique. La Côte d'Ivoire repart, et les perspectives dans ce sens sont bonnes. En effet, les prévisions annoncent la reprise économique effective en 2012 avec un taux de croissance de plus de 8% contre une décroissance d'environ 5,8% enregistrée en 2011. Le programme triennal conclu par le Fonds monétaire international (FMI) couvrant la période 2009-2011 et assorti de l'atteinte du point d'achèvement de l'Initiative PPTE qui avait été interrompu du fait de la crise post-électorale, a été réactivé. Ce programme, après de dures négociations menées par le gouvernement, a été renégocié et conclu en mai 2011. Aujourd'hui, les clignotants sont au vert pour permettre à la Côte d'Ivoire d'atteindre le point d'achèvement de l'Initiative PPTE dans les plus brefs délais, c'est-à-dire au premier semestre 2012. Les éléments déclencheurs résident dans les réformes entreprises pour renforcer la gouvernance, améliorer l'environnement des affaires et les orientations stratégiques de la réforme de la filière café-cacao. L'obtention de cette initiative devrait permettre à la Côte d'Ivoire de bénéficiera d'une importante manne financière de près de 3 000 milliards de FCFA. Cela ne doit pas occulter pour autant les importants appuis budgétaires déjà reçus des bailleurs de fonds. Au titre de l'année 2011, en effet, la Côte d'Ivoire a été soutenue pour la mise en oeuvre de différents programmes. Près de 469 milliards de FCFA ont été consentis au titre des appuis budgétaires par les partenaires extérieurs, non compris les appuis projets. Le FMI a approuvé 118,5 milliards de FCFA d'appui budgétaire ; la Banque mondiale 67,5 milliards de FCFA; la Banque africaine de développement (BAD) 52 milliards de FCFA; l'UEMOA 02 milliards de FCFA et l'Agence française de développement (AFD) 229 milliards de FCFA.
Irène BATH
La crise post-électorale (décembre 2010 à avril 2011) a considérablement affecté l'activité économique. L'on se souvient de la décision de suspension des exportations de cacao, l'embargo décrété par l'Union européenne sur les deux ports ivoiriens et des sanctions à l'égard de certaines entreprises publiques. La fermeture des agences nationales de la BCEAO et celle de la quasi-totalité des banques commerciales ont fortement affecté le fonctionnement du système bancaire et monétaire. Le pillage des entreprises a agi sur le potentiel productif de celles-ci. Toute chose qui a contraint à la mise en chômage technique de nombreux employés. Cette grande désorganisation du système économique a contraint le gouvernement ivoirien à la prise de grandes décisions pour renforcer la gouvernance, améliorer l'environnement des affaires et promouvoir l'initiative privée. Au nombre de celles-ci, il y a les orientations stratégiques de la réforme de la filière café-cacao, point déclencheur de l'initiative PPTE. La transparence dans l'attribution des marchés publics avec la mise en place de l'Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP), organe indépendant qui regroupe en son sein le secteur privé, la société civile et l'administration publique. Plusieurs autres réformes concernent la restauration de l'équilibre du secteur électrique, l'amélioration de l'environnement des affaires, à travers la création d'un centre de facilité pour la création d'entreprises et la réforme de la justice. Ajouté à tout cela, le gouvernement, toujours au travail, a lancé d'importants travaux de mise à niveau des infrastructures dégradées et de construction de nouvelles voies, dont le troisième pont à Abidjan, le prolongement de l'Autoroute Abidjan-Yamoussoukro et la construction de l'Autoroute Abidjan-Grand-Bassam prévue pour janvier 2012. Les opérateurs économiques n'ont pas été oubliés. Au cours de l'année 2011, les appuis aux entreprises ont consisté à consentir des abandons de taxes évalués à 32,4 milliards de FCFA. L'apurement de la dette due aux fournisseurs et prestataires de l'Etat a été inscrit aux priorités du gouvernement. Sur le stock de la dette, le ministre de l'Economie et des finances, Charles Koffi Diby a instruit le Trésor Public à poursuivre les efforts d'apurement avec un montant de 144,9 milliards de FCFA de paiement cash.
Cap sur le point d'achèvement de l'Initiative PPTE
Dans le cadre du dédommagement des entreprises sinistrées, l'Etat a décaissé globalement la somme de 12 milliards de FCFA. Mieux, le ministère de l'Economie et des finances a été à l'écoute du secteur privé. Toute chose qui a contribué à la décrispation. Ainsi, l'on est passé de la méfiance à la restauration de l'environnement socio-politique et économique. La Côte d'Ivoire repart, et les perspectives dans ce sens sont bonnes. En effet, les prévisions annoncent la reprise économique effective en 2012 avec un taux de croissance de plus de 8% contre une décroissance d'environ 5,8% enregistrée en 2011. Le programme triennal conclu par le Fonds monétaire international (FMI) couvrant la période 2009-2011 et assorti de l'atteinte du point d'achèvement de l'Initiative PPTE qui avait été interrompu du fait de la crise post-électorale, a été réactivé. Ce programme, après de dures négociations menées par le gouvernement, a été renégocié et conclu en mai 2011. Aujourd'hui, les clignotants sont au vert pour permettre à la Côte d'Ivoire d'atteindre le point d'achèvement de l'Initiative PPTE dans les plus brefs délais, c'est-à-dire au premier semestre 2012. Les éléments déclencheurs résident dans les réformes entreprises pour renforcer la gouvernance, améliorer l'environnement des affaires et les orientations stratégiques de la réforme de la filière café-cacao. L'obtention de cette initiative devrait permettre à la Côte d'Ivoire de bénéficiera d'une importante manne financière de près de 3 000 milliards de FCFA. Cela ne doit pas occulter pour autant les importants appuis budgétaires déjà reçus des bailleurs de fonds. Au titre de l'année 2011, en effet, la Côte d'Ivoire a été soutenue pour la mise en oeuvre de différents programmes. Près de 469 milliards de FCFA ont été consentis au titre des appuis budgétaires par les partenaires extérieurs, non compris les appuis projets. Le FMI a approuvé 118,5 milliards de FCFA d'appui budgétaire ; la Banque mondiale 67,5 milliards de FCFA; la Banque africaine de développement (BAD) 52 milliards de FCFA; l'UEMOA 02 milliards de FCFA et l'Agence française de développement (AFD) 229 milliards de FCFA.
Irène BATH