Une année prend fin, une autre commence. Dans un jour exactement, l'année 2011 prend fin. Elle a été a été marquée au plan politique, en Afrique, par la chute des régimes en Côte d’Ivoire, Tunisie, Egypte, Libye et par l'indépendance du Sud Soudan le 9 juillet 2011, après un conflit de près d'un demi-siècle avec le Nord, devenant ainsi le 54e Etat membre de l'Union africaine.
Gbagbo : De la confiscation du pouvoir à la CPI
En Côte d’Ivoire, l’ex-président Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril 2011, dans son bunker à Cocody, à Abidjan, après deux semaines de guerre et plus de quatre mois de crise née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 en faveur de son rival, le président Alassane Ouattara. Selon le bilan des Nations unies, plus de 3000 personnes ont été tuées dans cette tentative de confiscation du pouvoir du leader de l’ancien régime ivoirien. Détenu en résidence surveillée à Korhogo, dans le nord du pays, durant plus de 6 mois, Laurent Gbagbo a été transféré, le 30 novembre 2011, à la Cour pénale internationale (CPI). Il est soupçonné d’être coauteur de crimes de sang et crimes contre l'humanité. Après une première comparution devant la CPI, le 05 décembre dernier, la prochaine audience de l’ex-chef de l’Etat ivoirien a été fixée au 18 juin 2012. Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, devra démontrer qu'il dispose de suffisamment d'éléments justifiant la tenue d'un procès.
La révolution sanglante au Maghreb
Décembre 2010- janvier 2011. La Tunisie a connu un soulèvement populaire qui a fait chuter le régime de Zine El Abidine Ben Ali, après 23 ans de pouvoir. Les émeutes déclenchées par l'immolation par le feu d'un vendeur à Sidi Bouzid, au centre-ouest du pays, se sont étendues à tout le pays. Bilan, 300 morts et plusieurs blessés. Face à la pression populaire, l'ex-président tunisien, qui s'est réfugié en Arabie Saoudite, a été condamné à plus de 66 ans de prison dans trois procès par contumace. Le 23 octobre 2011, le parti islamiste Ennahda a remporté l'élection de la nouvelle Assemblée constituante. Le vent de la répression qui soufflait en Afrique du Nord gagne aussi l’Egypte. Au pouvoir depuis 1981, Hosni Moubarak a démissionné le 11 février 2011 et remis le pouvoir à l'Armée. Il est chassé par la rue, au 18ème jour d'une révolte qui a mobilisé des centaines de milliers de manifestants. Près de 850 civils ont été tués. Le procès de Moubarak, accusé de corruption et du meurtre de manifestants, a commencé le 3 août 2011. Le pays est engagé dans un processus d'élections législatives qui doit durer plusieurs mois, et dont la première phase vient de déboucher sur une victoire écrasante des partis islamistes. Par la suite, la Libye a connu, à partir de février, une insurrection qui s'est transformée en guerre civile. En mars, une opération a été lancée par Washington, Paris et Londres, sous mandat onusien, avant que l'Otan n'en prenne les commandes. Le leader déchu, le colonel Mouammar Kadhafi, a été tué le 20 octobre, lors de la bataille de Syrte, son dernier bastion. Les violences liées à la répression de l'insurrection en Libye ont fait 6000 morts, dont 3000 dans la seule ville de Tripoli, selon Paris. Le Conseil national de transition (CNT) a formé, en novembre 2011, un gouvernement de transition qui a comme priorité le désarmement de la population et l'intégration des combattants.
ADAYE KOUAKOU
Gbagbo : De la confiscation du pouvoir à la CPI
En Côte d’Ivoire, l’ex-président Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril 2011, dans son bunker à Cocody, à Abidjan, après deux semaines de guerre et plus de quatre mois de crise née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 en faveur de son rival, le président Alassane Ouattara. Selon le bilan des Nations unies, plus de 3000 personnes ont été tuées dans cette tentative de confiscation du pouvoir du leader de l’ancien régime ivoirien. Détenu en résidence surveillée à Korhogo, dans le nord du pays, durant plus de 6 mois, Laurent Gbagbo a été transféré, le 30 novembre 2011, à la Cour pénale internationale (CPI). Il est soupçonné d’être coauteur de crimes de sang et crimes contre l'humanité. Après une première comparution devant la CPI, le 05 décembre dernier, la prochaine audience de l’ex-chef de l’Etat ivoirien a été fixée au 18 juin 2012. Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, devra démontrer qu'il dispose de suffisamment d'éléments justifiant la tenue d'un procès.
La révolution sanglante au Maghreb
Décembre 2010- janvier 2011. La Tunisie a connu un soulèvement populaire qui a fait chuter le régime de Zine El Abidine Ben Ali, après 23 ans de pouvoir. Les émeutes déclenchées par l'immolation par le feu d'un vendeur à Sidi Bouzid, au centre-ouest du pays, se sont étendues à tout le pays. Bilan, 300 morts et plusieurs blessés. Face à la pression populaire, l'ex-président tunisien, qui s'est réfugié en Arabie Saoudite, a été condamné à plus de 66 ans de prison dans trois procès par contumace. Le 23 octobre 2011, le parti islamiste Ennahda a remporté l'élection de la nouvelle Assemblée constituante. Le vent de la répression qui soufflait en Afrique du Nord gagne aussi l’Egypte. Au pouvoir depuis 1981, Hosni Moubarak a démissionné le 11 février 2011 et remis le pouvoir à l'Armée. Il est chassé par la rue, au 18ème jour d'une révolte qui a mobilisé des centaines de milliers de manifestants. Près de 850 civils ont été tués. Le procès de Moubarak, accusé de corruption et du meurtre de manifestants, a commencé le 3 août 2011. Le pays est engagé dans un processus d'élections législatives qui doit durer plusieurs mois, et dont la première phase vient de déboucher sur une victoire écrasante des partis islamistes. Par la suite, la Libye a connu, à partir de février, une insurrection qui s'est transformée en guerre civile. En mars, une opération a été lancée par Washington, Paris et Londres, sous mandat onusien, avant que l'Otan n'en prenne les commandes. Le leader déchu, le colonel Mouammar Kadhafi, a été tué le 20 octobre, lors de la bataille de Syrte, son dernier bastion. Les violences liées à la répression de l'insurrection en Libye ont fait 6000 morts, dont 3000 dans la seule ville de Tripoli, selon Paris. Le Conseil national de transition (CNT) a formé, en novembre 2011, un gouvernement de transition qui a comme priorité le désarmement de la population et l'intégration des combattants.
ADAYE KOUAKOU
