Le lignage Kakoukro du village de Nana, à l’entrée sud de Yamoussoukro, a reçu vendredi, 65 millions de francs CFA du Programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro (Pstcy), a rapporté une dépêche de l’Agence ivoirienne de presse(Aip). Cette somme constitue la première tranche de la purge des droits coutumiers de famille sur le site d’une superficie de 161.570 m2, sur lequel est implanté l’Hôtel des Parlementaires. Le coût du site est évalué à 1.000 FCFA /m2, soit 161.570.000 francs CFA, dont la première tranche de 65 millions FCFA vient d’être versée aux ayants-droit. Pour le chef de ce lignage, cette somme qui a mis du temps à être versée est un véritable cadeau de fin d’année. «Le jour s’est levé pour nous aujourd’hui. C’est un cadeau de fin d’année inespéré », s’est-t-il réjoui. Par ailleurs, les détenteurs des droits coutumiers sur cet espace renoncent à leurs droits, dès l’apurement total du montant du, relève-t-on. Dr N’Goran Youbouet Gérard, fils de Yamoussoukro, directeur exécutif du Pstcy, s’est félicité du règlement partiel de cette dette au profit de ses « parents ». « Cet événement a été tellement attendu ! », s’est-il exclamé, rappelant en outre que le 22 mars 1983, l’Assemblée nationale votait la loi portant transfert de la capitale à Yamoussoukro. Quatorze ans plus tard, le 17 mars 1997, le gouvernement d’alors prenait un décret pour doter Yamoussoukro d’un schéma directeur assorti d’une déclaration d’utilité publique avec, comme conséquence majeure, le gel de 27.750 ha de terres au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire, pour le besoin du transfert de sa capitale. « L’attente a été longue et très douloureuse, d’autant plus qu’en chemin, beaucoup de gens sont tombés… », a regretté Dr N’Goran. Au nom du préfet de la région du Bélier, préfet de Yamoussoukro, André Ekponon, le secrétaire général de préfecture, Boka Vincent, s’est dit heureux de l’aboutissement du processus qui a duré dans le temps, « provoquant par moment quelques doutes dans l’esprit des populations. »(…). En 2003, faut-il le souligner, est né le Pstcy, en charge de régler les questions de purge. Il a entrepris, en 2004, la délimitation et le morcellement des terroirs villageois et l’identification des propriétaires terriens en vue de la purge de leurs droits.
B.N.
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