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Économie Publié le mardi 3 janvier 2012 | Le Democrate

Relance post-crise : Des perspectives heureuses pour la Côte d’Ivoire

L’année 2011 s’achève sur des notes d’espoir pour l’économie ivoirienne, dont les fondements ont été sérieusement secoués par la crise qui a suivi le second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010. Grâce à un travail d’Hercule, le gouvernement est parvenu à atteindre toutes ses prévisions.

Au lendemain de la crise post électorale, tous les voyants de l’économie nationale étaient au rouge. En effet, l’activité économique a connu un sérieux ralentissement au cours de cette période, surtout avec la fermeture de tous les établissements bancaires. Toutefois, la Côte d’ivoire a pu renaître pour s’engager sur la voie du développement. En témoigne l’adoption du budget 2011 qui s’étend du 26 avril au 31 décembre 2011. Evalué à 3.050,4 milliards Fcfa, ce budget a intégré un niveau de besoin de financement estimé à 360,5 milliards Fcfa. Ce besoin a été en partie couvert grâce aux concours de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, avec à la clef, l’importante somme de 86,2 milliards Fcfa et à la restructuration des échéances des créanciers membres du Club de Paris, qui a permis de couvrir ce besoin de financement à hauteur de 212,3 milliards Fcfa. Les 62 milliards Fcfa pour combler le besoin, ont été mobilisés par l’Etat ivoirien grâce à l’amélioration du recouvrement des recettes fiscales.

Reprise des activités et performance économique
La Côte d’Ivoire n’a pas tardé à renouer avec les performances économiques. Réputée pour être la locomotive de l’Uemoa (l’Union économique et monétaire ouest africain), quelques mois seulement lui ont suffi pour reprendre sa place dans le concert de ces Etats. Pour preuve, la réouverture des banques et la reprise effective des activités, ont permis au pays de se positionner à un bon niveau qui peut être constaté notamment, sur les prévisions budgétaires de 2011. Ainsi, prévues à 3 050,4 milliards Fcfa, les ressources budgétaires devraient se situer à 3 122,4. Soit une plus value de 72 milliards et un taux de mobilisation de 102,4%. A n’en point douter, cette performance économique repose essentiellement sur un bon niveau de recouvrement des recettes fiscales, représentant 60,1% des ressources intérieures. Celles-ci devraient s’établir à 1 386 milliards Fcfa en fin d’année 2011 contre 1 216,3 milliards prévus à la rentrée budgétaire. Toute performance qui a permis de dégager un excédent de 169,7 milliards Fcfa. Les performances dans les recouvrements sont plus ressenties aux niveaux des impôts sur le bénéfice, ainsi que sur les revenus et salaires qui à leur tour ont enregistrés des plus values conséquents. Si les performances enregistrées dépendent de la reprise effective des activités dans les régies financières, il n’en demeure pas moins qu’elles reposent aussi sur le bon niveau de collecte de la Tva, des droits d’enregistrement et de timbres. S’établissant respectivement à 97,5 milliards Fcfa contre 69,2 milliards prévus et à 92,5 milliards Fcfa contre 82,5 milliards prévus.

La signature de l’Etat, un gage de confiance

Bien que la Côte d’Ivoire sortait d’une crise post électorale sans précédent, les titres d’Etat émis sur le marché financier et monétaire, ont permis de mobiliser 844,2 milliards Fcfa contre 804,6 milliards prévus dans le cadre du mécanisme d’auto remboursement des bons du Trésor. Il convient de noter aussi qu’en matière de ressources extérieures, bien que les bailleurs de fonds soient disposés à lui faire des facilités, le gouvernement ivoirien a plutôt user de sagesse dans ses emprunts. Dès lors, prévues à 964,2 milliards Fcfa, les ressources extérieures devraient se situer à 819,4 milliards Fcfa.

Les perspectives économiques de 2012
Le principal défi que le gouvernement ivoirien s’est assigné dès la reprise des activités, est sans nul doute celui de relever le taux de croissance économique du pays à 8,5%. Véritable challenge que cette volonté manifestée du gouvernement ivoirien, si l’on prend en compte ce taux de croissance qui était à son plus bas niveau, voire en dessous de 1% après la crise post électorale. En effet, la Côte d’Ivoire profitera d’une atmosphère de croissance mondiale et dans la zone Uemoa. Cette croissance est essentiellement tirée par le redressement des activités dans les secteurs secondaires et tertiaires, ainsi que la consolidation du secteur primaire.

Un discours rassurant
A la faveur du traditionnel discours de nouvel an auquel du président de la République, Alassane Ouattara, le 31 décembre dernier, des zones d’ombre ont dissipées sur ses ambitions pour la Côte d’ivoire. Le chef de l’Etat a clairement manifesté sa volonté de faire de son pays, ce soleil qui brille pour ses concitoyens et pour ceux des pays de la sous région ouest africaine. Il n’a pas manqué d’annoncer des perspectives heureuses pour les jeunes en quête d’emploi. Mieux, Alassane Ouattara a promis que le pays renouera bientôt avec une croissance économique digne de son potentiel, en vue de la réalisation de ses grandes ambitions. Toute chose qui, selon lui, passe par la construction d’infrastructures modernes et la lutte contre le chômage à travers des opportunités de travail pour les jeunes.

Idrissa Konaté
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