Malgré les campagnes de sensibilisation, le phénomène des tracasseries routières prend de plus en plus de l’ampleur. Pour montrer sa volonté de mettre définitivement fin à cette pratique déconseillée, les autorités ivoiriennes ont pris l’engagement de casser tous barrages non autorisés sur les différents axes routiers du pays. Aujourd’hui, un autre constat voit le jour. En effet, certains individus développent d’autres formes de racket pour mener la vie dure aux opérateurs économiques. Dans sa politique de redressement de l’économie post crise, l’Etat a pris des mesures d’allégement afin d’aider les entreprises à renaître des cendres de la guerre. A ce titre, plusieurs milliards Fcfa ont été consentis pour la mise en route de ces mesures. Avec le racket, les ressources de l’Etat sont détournés vers les ‘’caisses noires’’. Nul n’ignore que le racket entache et freine l’intégration économique dans la sous région. Il a une répercussion négative sur l’image de la Côte d’Ivoire. Ce fléau fragilise les investissements et réduit la compétitivité, notamment celle du Port autonome d’Abidjan. La persistance du racket empêche la réalisation de 35% des investissements, selon les experts. Le 15ème rapport de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa), classe en effet, la Côte d’Ivoire en tête des pays, où ce phénomène a gagné en prospérité, devant le Mali et le Sénégal. Selon une étude de la Banque mondiale publiée en mai 2008, le pays perd 95 à 150 milliards Fcfa par an. C’est d’ailleurs à ce titre qu’elle avait décidé de financer et intensifier la lutte à hauteur de 1,5 milliard Fcfa. On l’a beau décrié, les campagnes de sensibilisation ont été menées, mais le racket demeure une réalité quotidienne. Selon des études, la Côte d’Ivoire perd aujourd’hui plus de 350 milliards Fcfa par ce phénomène qui constitue une véritable plaie pour le pays. Le gouvernement a maintes fois interpellé les uns et les autres sur la nécessité de lutter contre ce fléau qui fragilise l’économie ivoirienne.
L.K.
L.K.