Fini l’arrogance affichée dans les premiers moments de la perte du pouvoir d’Etat. Cette irrévérence du FPI vis-à-vis du nouveau pouvoir d’Abidjan et du peuple ivoirien dans son ensemble, s’est avérée, au finish, inféconde et les refondateurs l’ont bien rangé au placard de l’histoire de la Côte d’Ivoire pour enfin emboucher la trompette du dialogue. Le front populaire ivoirien qui avait, en effet, accoutumé les Ivoiriens à des discours musclés ponctués de menaces d’en découdre avec le nouveau régime avec en toile de fond, son refus de saisir la main tendue du président de la République Alassane Ouattara, relative à un dialogue républicain, joue subitement la carte de la conciliation. Mais qu’est ce qui motive ce revirement spectaculaire des refondateurs? Pourquoi le FPI réclame-t-il à nouveau le dialogue qu’il avait pourtant rejeté avec le pouvoir Ouattara.
Biens d’éléments de réponse existent à ce questionnement des observateurs de la scène politique ivoirienne pour élucider la volte-face des anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire. Primo, le parti à la rose s’est évidemment rendu compte de sa grosse bourde de se soustraire du jeu démocratique lors des dernières élections législatives. En refusant de se prêter à la course aux sièges du nouveau parlement ivoirien, le parti fondé par l’ancien président, Laurent Gbagbo s’est délibérément planté le couteau dans le dos. Cette décision d’opter pour la politique de la chaise vide est, en outre, lourde de conséquences pour les socialistes à l’ivoirienne.
En fait, absent de l’Assemblée nationale, le FPI s’est exclu de lui-même, il faut le souligner, de l’écriture de la nouvelle page de l’histoire de la Côte d’Ivoire pleine d’espoirs, de développement et de prospérité. Aphone désormais sur le front du bien- être des populations, parce que ne prenant pas part aux débats liés à la prise des lois devant orienter la marche du pays pour les cinq années à venir, il court le risque de se plonger dans les creux de l’oubli populaire et le virus de la disparation dans ce cas, guette de façon sérieuse, le parti de la refondation.
En se mettant, en effet, en marge de l’évolution et surtout de la mise sur les rails de la Côte d’Ivoire, après une décennie de crise émaillée de toutes sortes de souffrances, le parti bleu se présente comme une formation politique qui met au second plan les aspirations du peuple en privilégiant, bien sûr ses intérêts. Il n’y a pas de doute que le peuple ivoirien ne lui pardonnera pas cette posture égoïste et ne tardera pas à comprendre ce qu’il est en réalité. Devant le deuxième miracle ivoirien qui s’annonce avec le président, Alassane Ouattara au gouvernail du navire ivoire le FPI est mal barré dans sa position actuelle et il en est conscient. D’où l’appel en annulation du scrutin législatif du 11 décembre dernier, du secrétaire général et porte-parole du FPI, Laurent Akoun.
A la recherche de la place de leader de l’opposition
Secundo, la dislocation du bloc pro-Gbagbo menace sérieusement la place d’interlocuteur principal, si la survie est réussie, du pouvoir qu’ambitionne de se donner le FPI. Désormais, il a des concurrents pour l’occupation de cette position face à l’administration Ouattara. La nouvelle ligue des mouvements pour le progrès (Nouveau LMP) est sortie des entrailles du CNRD, la coalition pro-Gbagbo, le lundi dernier. Menée par l’ex porte-parole de l’ancien président, Gervais Coulibaly et composée de l’UDCY de Mel Eg Théodore, du MNC de Kabran Appiah et du CAP-UDD du meneur, la ligue envisage de supplanter le FPI comme force principale de l’opposition ivoirienne. Gervais Coulibaly ne fait pas mystère sur cette ambition. «Cette plate-forme vise l’éradication de la violence comme mode de régulation du débat politique et prône le dialogue permanent avec le pouvoir quoi qu’il arrive», a-t-il martelé. Tout en se dressant contre les antagonismes aveugles préjudiciables à l’avancement de la Côte d’Ivoire sur le chemin de la stabilité, de la paix et de son retour dans le concert des nations. Avec cette naissance, Gervais Coulibaly coupe l’herbe sous les pieds du FPI qui avait déclaré se retirer de tout processus de réconciliation après le transfèrement de son champion à La Haye, le 30 Novembre dernier.
Se sentant en réelle difficulté quant à sa survie et également à sa posture d’épine dorsale de l’opposition du pouvoir, le FPI qui, peine à rebondir depuis 8 mois après l’arrestation de son chef de file, suite à son entêtement de confisquer le pouvoir malgré le refus des Ivoiriens dans les urnes, de lui confier à nouveau les destinées du pays, refuse de mourir et tente de reprendre la main. Le dialogue avec le pouvoir semble être la seule voie pour se replacer dans le débat politique. Les refondateurs ne se font donc plus prier. Les pourparlers, avec le régime Ouattara deviennent alors une nécessité. Comme quoi, la violence n’a jamais payé. La sagesse, on le voit, a toujours pris le pas sur la ruse et la roublardise. Le FPI l’apprend à ses dépens.
Lacina Ouattara
Biens d’éléments de réponse existent à ce questionnement des observateurs de la scène politique ivoirienne pour élucider la volte-face des anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire. Primo, le parti à la rose s’est évidemment rendu compte de sa grosse bourde de se soustraire du jeu démocratique lors des dernières élections législatives. En refusant de se prêter à la course aux sièges du nouveau parlement ivoirien, le parti fondé par l’ancien président, Laurent Gbagbo s’est délibérément planté le couteau dans le dos. Cette décision d’opter pour la politique de la chaise vide est, en outre, lourde de conséquences pour les socialistes à l’ivoirienne.
En fait, absent de l’Assemblée nationale, le FPI s’est exclu de lui-même, il faut le souligner, de l’écriture de la nouvelle page de l’histoire de la Côte d’Ivoire pleine d’espoirs, de développement et de prospérité. Aphone désormais sur le front du bien- être des populations, parce que ne prenant pas part aux débats liés à la prise des lois devant orienter la marche du pays pour les cinq années à venir, il court le risque de se plonger dans les creux de l’oubli populaire et le virus de la disparation dans ce cas, guette de façon sérieuse, le parti de la refondation.
En se mettant, en effet, en marge de l’évolution et surtout de la mise sur les rails de la Côte d’Ivoire, après une décennie de crise émaillée de toutes sortes de souffrances, le parti bleu se présente comme une formation politique qui met au second plan les aspirations du peuple en privilégiant, bien sûr ses intérêts. Il n’y a pas de doute que le peuple ivoirien ne lui pardonnera pas cette posture égoïste et ne tardera pas à comprendre ce qu’il est en réalité. Devant le deuxième miracle ivoirien qui s’annonce avec le président, Alassane Ouattara au gouvernail du navire ivoire le FPI est mal barré dans sa position actuelle et il en est conscient. D’où l’appel en annulation du scrutin législatif du 11 décembre dernier, du secrétaire général et porte-parole du FPI, Laurent Akoun.
A la recherche de la place de leader de l’opposition
Secundo, la dislocation du bloc pro-Gbagbo menace sérieusement la place d’interlocuteur principal, si la survie est réussie, du pouvoir qu’ambitionne de se donner le FPI. Désormais, il a des concurrents pour l’occupation de cette position face à l’administration Ouattara. La nouvelle ligue des mouvements pour le progrès (Nouveau LMP) est sortie des entrailles du CNRD, la coalition pro-Gbagbo, le lundi dernier. Menée par l’ex porte-parole de l’ancien président, Gervais Coulibaly et composée de l’UDCY de Mel Eg Théodore, du MNC de Kabran Appiah et du CAP-UDD du meneur, la ligue envisage de supplanter le FPI comme force principale de l’opposition ivoirienne. Gervais Coulibaly ne fait pas mystère sur cette ambition. «Cette plate-forme vise l’éradication de la violence comme mode de régulation du débat politique et prône le dialogue permanent avec le pouvoir quoi qu’il arrive», a-t-il martelé. Tout en se dressant contre les antagonismes aveugles préjudiciables à l’avancement de la Côte d’Ivoire sur le chemin de la stabilité, de la paix et de son retour dans le concert des nations. Avec cette naissance, Gervais Coulibaly coupe l’herbe sous les pieds du FPI qui avait déclaré se retirer de tout processus de réconciliation après le transfèrement de son champion à La Haye, le 30 Novembre dernier.
Se sentant en réelle difficulté quant à sa survie et également à sa posture d’épine dorsale de l’opposition du pouvoir, le FPI qui, peine à rebondir depuis 8 mois après l’arrestation de son chef de file, suite à son entêtement de confisquer le pouvoir malgré le refus des Ivoiriens dans les urnes, de lui confier à nouveau les destinées du pays, refuse de mourir et tente de reprendre la main. Le dialogue avec le pouvoir semble être la seule voie pour se replacer dans le débat politique. Les refondateurs ne se font donc plus prier. Les pourparlers, avec le régime Ouattara deviennent alors une nécessité. Comme quoi, la violence n’a jamais payé. La sagesse, on le voit, a toujours pris le pas sur la ruse et la roublardise. Le FPI l’apprend à ses dépens.
Lacina Ouattara