x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 6 janvier 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Port-Bouët / Excédées par les coupures intempestives d’électricité : Des femmes se révoltent et bloquent la route Abidjan-Accra

Les riverains du quartier Jean Folly à Port Bouët, notamment les femmes, ont exprimé leur ras-le-bol face aux coupures récurrentes d’électricité dans leur quartier. Hier, jeudi 5 janvier 2012, elles ont bloqué les voies menant à Accra durant plus de 07 heures, soit de 6 heures à 12 heures afin de se faire entendre. A notre arrivée sur les lieux, plusieurs voix se sont fait entendre. «On est fatigué. Cela fait deux (02) ans qu’à Jean Folly, nous n’avons pas d’électricité. Nous ne dormons pas à cause de la chaleur mais pourtant, nous payons les factures de la CIE. Et lorsqu’il y a le courant de façon épisodique, c’est un danger, car la CIE le coupe aussi sans nous prévenir, grillant la plupart de nos appareils électro-ménagers», dénonce Mme Koné Kadio. «On veut du courant, on est fatigué, pourquoi nous priver tous les jours de l’électricité…». A l’origine de cette manifestation pacifique des femmes, l’obscurité dans ce faubourg. Les habitants du quartier Jean Folly sont privés d’électricité depuis plusieurs semaines. Les fêtes de fin d’année ont été célébrées dans l’obscurité. «Depuis 2 mois, nous n’avons pas d’électricité. Et quand, il y en a, c’est de façon discontinue. Nous sommes fatigués, nous sommes des humains et nous avons droit au courant. Nous voulons avoir un bon transformateur et non un transformateur que l’on vient souder tout le temps», a expliqué Mme Ouattara Kéné. Quant à G.R, coiffeur, elle accuse les agents de la CIE qui réclament la somme de 80.000 FCFA pour réparer le transformateur. «Les magouilles incessantes de certains agents de la CIE doivent être dénoncées. Ils font cotiser les habitants à longueur de journée, mais résultat zéro. Aujourd’hui, nous n’avons pas la possibilité de suivre à la télé le match de football opposant le gouvernement à la FIF. Les appareils de toutes nos mamans sont gâtés alors que ce sont elles qui supportent les charges des familles dans ces zones où le taux de chômage est très élevé. Qui va les dédommager», s’indigne Kouassi Yao. Mme Coulibaly Diane a, pour sa part, fait cette mise en garde : «Si on ne nous livre pas le courant, la voie restera paralysée. Le 2 janvier n’a pas été férié, mais aujourd’hui, c’est notre jour férié. Tout le monde comprendra à travers notre action que nous voulons vivre comme les autres Abidjanais». Elle a en outre relevé le contraste entre Abidjan ville lumière et la situation que vivent les riverains de Port-Bouët-Jean Folly. «On parle d’Abidjan ville lumière. Et nous qui sommes a Jean Folly, nous sommes privés de courant. Ce n’est pas normal. Nous dénonçons une telle façon de faire», a-t-elle tonné. Selon Mme Coulibaly Diane, à cause des coupures intempestives de l’électricité, son fils et elle, sont obligés de dormir à la belle étoile, car ne supportant pas la chaleur des chambres. Si la circulation a été paralysée pendant 07 heures, les forces de l’ordre n’ont pas eu à faire usage de la force pour dégager les manifestantes. C’est plutôt par le dialogue et la compréhension qu’elles sont parvenues à convaincre les manifestantes à ‘’Libérer’’ la voie Abidjan-Accra. «Nous avons réussi à convaincre nos mamans de rentrer chez elles. Des agents de la CIE sont présentement à la tâche pour réparer le transformateur. Elles seront reçues à 14h (ndlr hier jeudi 5 janvier 2012) par le Directeur régional de la CIE de Vridi», a fait remarquer le lieutenant Coulibaly.

O.Guédé et K.Ange
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ